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Rapport marmedsa

Rapport de stage : Rapport marmedsa. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2019  •  Rapport de stage  •  5 169 Mots (21 Pages)  •  457 Vues

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INTRODUCTION:

        Les travaux de Malinowski notamment, ont beaucoup participé à la reconnaissance progressive de l'anthropologie en tant que méthode d'enquête pertinente en science politique. Dans les premiers temps, cette science était exclusivement réservée à l'étude des peuples mais avec une approche très philosophique. Peu à peu, celle ci est devenu une science à part entière.

        Evans Pritchard, anthropologue Britannique, célèbre notamment pour son étude du peuple des Nuer au Soudan du Sud, donne une définition de l'anthropologie. Selon lui, c'est une science qui étudie directement les sociétés primitives en habitant sur place pendant des années et en les étudiant en tant qu'entité à part entière. La différence étant que la sociologie étudie des faits ou phénomènes précis tel que le mariage ou les suicides. Pour ces enquêtes, l'anthropologue bénéficie de différentes méthodes tel que l'observation participante, le comparatisme, le regard éloigné ou encore l'entretien.

         Cet article de Birgit Müller cherche à expliquer « comment rendre le monde gouvernable sans le gouverner ». Plus globalement l'idée est de proposer une approche la plus précise possible des institutions internationales au travers des méthodes propre à l'anthropologie.

        L'anthropologue Birgit Müller a effectuée un doctorat à l'université de Cambridge en 1986 sur le thème des mouvements sociaux en Allemagne. Puis elle a enseignée à l'Institut d'Ethnologie de l'Université Libre de Berlin. Dès 1994, elle intègre le CNRS où elle est aujourd'hui encore chargée de recherche au Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales. Dès sa création, elle devient membre du LAIOS : le Laboratoire d'Anthropologie des Institutions et des Organisations Sociales au côté notamment d'Irène BELLIER. Ses principaux thèmes de recherche sont les rapports de pouvoirs dans le monde post-socialiste de l'Europe de l'Est, puis elle a peu à développé un intérêt pour ce thème dans les milieux néolibéraux mondialisés ainsi que leurs conséquences sur la vie du quotidien. Elle a par exemple travaillée sur  les rapports de travail des producteurs agricoles sur différents sites tels que la FAO : Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, au Nicaragua, au Canada ou encore en République Tchèque.

        Cet article paru dans la revue numéro 54 de « Critique Internationale » datant de  2012 s'appuie notamment sur les travaux de différents scientifique. Regina BENDIX, professeure d'anthropologie culturelle à l'université de Göttingen, a observé l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle. Elle a notamment souligné les apports majeurs de l'approche anthropologique dans l'étude des négociations. Marion FRESIA, professeure assistante à l'Institut d'ethnologie de l'université de Neuchâtel a travaillé sur la négociation des résolutions au sein du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Irène BELLIER, directrice du Laboratoire d'anthropologie des institutions et organisations sociales a analysé la constitution de l'acteur « peuples autochtones » au niveau internationale. Puis Shalini RANDERIA, professeure d'anthropologie culturelle et sociale à l'université de Zurich et Ciara GRUNDER, chargé de cours au département d'anthropologie sociale de l'université de Zurich se sont penchés sur la lutte entre les acteurs locaux et internationaux concernant le projet de restructuration des transports urbain de Mumbai.

        Concernant le fond, cet article a cherché à étudier les organisations internationales dans leur fonctionnement même. Pour cela, il a fallut adapter non seulement la manière d'approcher le terrain mais également la manière d’interpréter les résultats. L'idée étant de réussir à percevoir les relations de pouvoirs entrant en jeu dans la constitutions des normes diffusée à internationales.

        Pour cela, nous avons choisit de chercher en quoi l'analyse anthropologique des organisations internationales nous permet une meilleure compréhension du fonctionnement de celles ci ? Pour pouvoir répondre à cette question, nous traiterons dans un premier temps, l'originalité de l'enquête anthropologique à travers la manière dont sont récoltés les informations et l’interprétation de celles-ci. Puis dans une seconde partie nous verrons les apports d'une telle enquête en terme de compréhension du fonctionnement global des organisations internationales ainsi qu'une illustration au travers d'un exemple.

  I- L’originalité de l’enquête anthropologique :

A- Méthodologie de leur enquête :

  Les anthropologues ont fait des organisations internationales une cible d’enquête et d’observation, vu que ces dernières ont un impact sur leur terrain. Leur objectif étant de comprendre comment pensent les organisations internationales, mais surtout comment les acteurs pensent dans les organisations internationales,  ils tentent de s’incruster au sein de ces structures pour en apprendre d’avantage sur leur fonctionnement interne à travers les pratiques quotidiennes, les jeux identitaires, ainsi que les constructions d’images et de discours.

Tout d’abord les anthropologues  considèrent que les documents officiels ne sont pas fiables  et ne représentent pas vraiment la réalité de ces organisations, néanmoins il faut prendre le temps de comprendre et explorer les histoires qui ont amenés à leur production. Ils considèrent ces organisations comme une terre inconnue, sur laquelle ils interviennent par l’intermédiaire de conseillers, et de programmes de financement.

Lors de leur observations des interactions quotidienne, ils s’intéressent surtout à ce qui se passe en amont et en dehors des négociations officielles, aux représentations des acteurs et aux qui orientent leurs interactions. Ils analysent les sites internet, les matériaux promotionnels des organisations, ils suivent les acteurs institutionnels sur leurs différents lieux d’intervention afin de mieux pouvoir observer les relations de communication susceptibles de rendre compte des subjectivités et singularités de chacun, et ils enquêtent sur les grandes rencontres internationales. Ce qu’il faut savoir, c’est que l’accès à ces salles de négociations n’est pas toujours facile pour ces anthropologues, plus l’organisation internationale est puissante, plus elle touche les intérêts des entreprises et des grands capitaux, plus l’accès en est difficile.

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