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Politique et conflits

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Par   •  2 Janvier 2019  •  Dissertation  •  3 275 Mots (14 Pages)  •  607 Vues

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Introduction

Parler de politique pour certain, c’est d’un ennui indescriptible, pour d’autre c’est un sujet agressant pour lequel les réactions sont vives. Il y a aussi ceux pour qui la politique est un stimulant et une autre catégorie pour lesquels il s’agit d’un jeu. En fait, rare sont ceux qui sont indifférents, peu importe ce que l’on en pense ou ce que l’on souhaite secrètement (et parfois pas du tout secrètement), la politique est un incontournable de toute société.

L’organisation prend de plus en plus de place dans la société, c’est pourquoi, il y a un renouveau d’intérêt en termes d’étude sur le pouvoir et les conflits. On ne se cachera pas que l’organisation est une société en soi, donc par le fait même influencé par la politique et façonnée par les conflits.

Un peu de théorie

Historique des théories sur le pouvoir

À l’époque du Taylorisme, le pouvoir était question d’autorité. Avec l’école humaine, il était centré sur les relations et sur les valeurs du leadership. C’est à cette époque qu’on a vu naître les théories interactionniste et interrelationnelle.

Il y a eu des tentatives en lien avec les théories systémiques, mais celles-ci ont été rapidement rejetées car on se concentrait davantage sur la finalité du pouvoir, ce qui limitait la vision. (Dion 1982)

Les études sur le pouvoir ont été relégué, jusqu’à récemment où l’on a pu constater que les recherches sur le mouvement politique ont réussi à amener de nouvelles perspectives. En fait, les études politique des dernières années tentent de joindre les études sur les politiques publiques aux recherches sur les différentes structures des organisations. (Jenkins 1978)

Historique des théories sur les conflits

Dans les années 30 et 40, l’époque industrielle, les conflits sont vus comme malsains et ils statuent qu’il faut les éviter. La présence de conflit est un signe de mauvaise gestion et la théorie qu’ils peuvent être enrayés par l’utilisation des principes de gestion de l’époque. Un exemple est de renforcer le respect de la hiérarchie.

L’avènement de l’école humaniste n’encourageait pas les conflits. Toutefois, on statue que les conflits sont inévitables. Ils sont perçus comme pouvant être favorable à l’entreprise.

De nos jours, les théories encouragent le conflit. Les conflits permettraient, lorsque gérés, de stimuler la créativité et l’efficacité par la confrontation des idées. Le conflit est géré et stimulé afin d’éviter les attaques personnelles et s’assurer qu’il ne déborde pas en dehors des bornes effectives en dégénérant.

Crozier et Friedberg

Pendant vingt ans, Friedberg et Crozier ont étudié les relations de pouvoir en entreprise. Selon leur définition, le pouvoir est une relation et non une caractéristique des acteurs. Le pouvoir ne peut se manifester et devenir contraignant pour l’une des parties que par son utilisation. Il ne peut être contraignant que lorsque la relation est mise en action entre aux moins deux acteurs dépendants les uns des autres dans l’accomplissement d’un objectif qui conditionnera leurs objectifs personnels. Il ne peut se développer qu’à travers l’échange entre les acteurs dans cette relation. Cette relation d’échange est liée à la négociation et à l’adaptation entre les acteurs. (Crozier 1977)

Dans cette relation d’échange toutes les conséquences et tous les effets d’une relation de pouvoir ne sont pas nécessairement conscients, ni même intentionnels. C’est une relation non transitive, c’est-à-dire que ce n’est pas parce qu’un acteur a un pouvoir sur une personne qui elle a du pouvoir sur un tiers, que le premier acteur aura du pouvoir sur le tiers. (Crozier 1977). C’est aussi un rapport de force, une relation bidirectionnelle non équilibrée. Plus le rapport de force d’un des acteurs est grand, plus la liberté d’action de ses contreparties sera minimisée.

Le pouvoir d’un acteur est aussi fonction de la zone d’incertitude que son comportement imprévisible lui permet de contrôler. Toujours selon ces messieurs, le pouvoir ne peut naître que des situations d’incertitudes. Tant que la zone d’incertitude est pertinente dans cette relation. (Crozier 1977) Chacun des acteurs, instinctivement et parfois consciemment, tentera de manipuler la prévisibilité ou la perception de la prévisibilité de son comportement et de celui des autres parties de la relation.

L’ensemble des acteurs sociaux conditionnent plus ou moins directement la capacité d’une organisation de fonctionner de façon satisfaisante et d’atteindre ses objectifs. (Crozier 1977) La culture des individus vient modifier l’organisation.

Les théories de l’identité sociale en lien avec le pouvoir

Le pouvoir a aussi été étudié en fonction des identités sociales. Le concept d’identité sociale est un concept selon lequel l’identité sociale s’auto-définie dans l’appartenance à des groupes sociaux. Puisque le pouvoir est avant tout un processus de groupe, il est difficile d’avoir du pouvoir si on est seul. (Hogg 2003)

Une analyse en termes d’identité sociale est idéale pour s’attaquer aux problèmes de pouvoir. Toutefois il faut être prudent, l’identité sociale amène une perspective intéressante aux études sur le pouvoir, mais en aucun cas celle-ci doit être considérée comme le seul point de vue. D’autres approches ont aussi amené d’importantes contributions sur la compréhension du pouvoir. (Hogg 2003)

Qu’est-ce que le pouvoir

Le pouvoir, c’est la capacité réelle ou perçue d’une personne ou d’une entité d’agir sur autrui ou de l’influencer. (McShane 2012) Il ne faut pas négliger les variables que sont le choix, la liberté et l’incertitude.

Nous sommes humains, être qui ne peut être totalement contrôlé, dans un environnement ou tout ne sera pas nécessairement réglementé. L’acteur qui saura utiliser ou même modifier les zones d’incertitudes, pourra aller chercher des avantages et changer le cadre référentiel pour améliorer sa situation de pouvoir.

Le pouvoir peut être subi, c’est-à-dire que l’on reconnait que l’on doit obéir. On parle ici d’un pouvoir légitime, de domination sociale. Le pouvoir peut être en action puisque c’est la volonté d’influencer l’environnement. Fait intéressant, le pouvoir peut aussi se manifester par la capacité d’influencer les autres de façon volontaire

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