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La grande desillusion de Joseph Е. Stiglitz

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Par   •  19 Juillet 2014  •  Fiche de lecture  •  2 761 Mots (12 Pages)  •  671 Vues

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Fiche de lecture

LA GRANDE DESILLUSION DE JOSEPH E. STIGLIZ

Après avoir longuement travaillé au Kenya en tant que chercheur en économie du

développement,Joseph Stiglitz,économiste américain,obtient le prix nobel d'économie

en 2001 pour ses travaux sur les imperfections des marchés.Il a essayé d'aller outre le

model néoclassique qui repose sur les conditions simplistes de la concurrence pure et

parfaite.Dans ses recherches,il tente de représenter la réalité économique de manière

plus concrète,plus réaliste.

Universitaire,il a fait partie du Council of Economic Advisers qui est un comité de

trois experts chargés d'assister le président Clinton dans ses décisions économiques et

devient alors son conseiller entre 1993 et 1997.Il devient ensuite vice-président et

économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000.A partir de cette date,il

décide de se retirer de cette institution,les décisions politiques émises par sa direction

allant toujours à l'encontre de ses conseils. « Plutôt que d’être muselé,j’ai préféré

partir » explique t-il.

Son expérience lui a permis de mieux comprendre les mécanismes du monde financier

en particulier de la Banque Mondiale et du FMI.A la suite de son retrait de la Banque

mondiale,il devient professeur à la Columbia University à New York et publie en

2002 un de ses ouvrages majeurs Globalization and its Discontents traduit par La

grande désillusion.

Stiglitz s’appuie de son expérience aux plus hautes fonctions de la politique

économique internationale au cours de la dernière décennie,pour dresser un bilan de la

façon dont a été gérée la mondialisation par les organisations internationales.La

grande désillusion constitue donc une sorte de réquisitoire contre la manière dont la

mondialisation est conduite aujourd’hui.Si la mondialisation a favorisé la diffusion du

savoir et de l’information,l’échange des connaissances et des techniques ainsi que le

développement et l’amélioration du niveau de vie des populations,elle est pourtant

aujourd’hui fortement contestée non seulement dans les PED qui en subissent les

crises sans en recolter aucun fruit mais aussi récemment dans les pays développés

sous des formes de plus en plus violentes avec les mouvements anti-mondialistes.En

effet,dés le début des années 90,les mouvements anti-mondialisation dont l’origine

remontait au mouvement zapatiste mexicain né au lendemain de la création de

l’ALENA en 1994 se multiplient.Un constat d’échec quant à l’idée d’une régulation

équitable au commerce mondial pousse les partisans du mouvement Anti

mondialisation à affirmer leurs motivations telles que le rejet du libre-échangisme

(doctrine economique reposant sur l’absence de barrières douanières et qui prône donc

la libre circulation de biens et de services),de ce qu’ils appellent l’ordre néolibéral

(idéologie prônant une libre concurrence du marché mais qui est pour une limitation

du rôle de l’Etat-Providence) ou encore de la « marchandisation du monde ».

Les conférences interministérielles de l’OMC, à Seattle (novembre 1999),Doha

(novembre 2001),et Cancun (septembre 2003) ont été les théâtres de ces

affrontements.De même,on peut citer les sommets de Nice (Sommet européen en

décembre 2000),Porto Allègre (Sommet anti Davos en janvier 2001),Goteberg

(Sommet européen en juin 2001) ou encore Gênes (Sommet du G7 en juillet

2001).Autant de lieux qui ont vu s’exprimer de manière plus ou moins violente ceux

qui s’opposent à la mondialisation.Stiglitz,lui,n’est pas opposé à la mondialisation

mais critique la façon dont elle est menée aujourd’hui.Il est alter mondialiste puisqu’il

prône une mondialisation différente.Il est important de saisir d’amblée la nuance entre

les deux termes (anti/alter mondialisation).

A partir des différents cas du processus de libéralisation que ses fonctions lui ont

permis d’observer d’un point de vue strictement interne,il dresse un constat désolant :

« Aujourd’hui,la mondialisation,ça ne marche pas ».En effet,dans nombre de

pays,elle entraîne des crises économiques durables et profondes,provoque le

chômage,accroît les inégalités entre riches et pauvres,aboutit à des mouvements

sociaux,à une violence urbaine.Pour lui,le fossé,le décalage entre une mondialisation

bénéfique pour tous et celle qui se développe de nos jours est liée à la manière dont ce

processus est imposé par les institutions de Bretton woods:FMI,Banque

Mondiale,OMC.Il dresse donc un large bilan sur la gestion de la mondialisation par

ces dernières et montre avec force et détail à quel point celles-ci représentent les

intérêts

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