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La Relation Patronal-syndical Et La GRH

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Par   •  24 Avril 2014  •  4 851 Mots (20 Pages)  •  1 270 Vues

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Les relations patronale-syndical et la GRH

Première partie

Au début des années 1960, M. Jean Lesage poursuit la lancée de M. Paul Sauvé en conservant un climat pacifique entre les organisations syndicales et le gouvernement du Québec. Cette relation se détériore vers la fin des années 1960 car les syndicats se radicalisent avec des idéologies marxistes. Au cours des années 1970, la syndicalisation du Québec s’accroît jusqu’à la récession au début des années 1980 .

Dans les années 1980, le gouvernement du Québec a entrepris diverses mesures, de lois et de politiques mieux adaptées aux besoins des groupes d’intérêt, des mécanismes de régulation et de collaboration. Cette intrusion dans les relations syndicales-patronales a visé principalement les règles en matière de santé et sécurité et les conditions minimales de travail. Le 16 avril 1980, la Commission de normes du travail voit le jour et elle est mandaté de régir l’application des normes du travail . Par conséquent, toutes ces mesures ont favorisé le développement et la prospérité des organisations, la création et le maintien de l’emploi et l’amélioration des conditions de travail.

Depuis très longtemps, les syndicats se rallient dernière les formations politiques qui favorisent leurs valeurs et leurs causes. Pour les élections québécoises en 2012, la Fédération des travailleurs du Québec a recommandé à ses membres de voter pour le candidat progressif qui pourra vaincre les libéraux ou les caquistes . Donc, la formation de Mme Marois, le Parti québécois, a reçu un appui indirect par les syndiqués. Contrairement au Québec, le gouvernement Harper s’attaque , avec le projet de loi C-4, aux activités syndicales de la fonction publique canadienne. Selon Confédération des syndicats nationaux, ses attaques appauvriraient la classe moyenne et creuseraient davantage le fossé entre les mieux nantis et les pauvres .

Selon le Ministère du Travail , le taux de présence syndicale a légèrement chuté au cours des dix dernières années pour atteindre 40,2% en 2012, au Québec. Ce taux de syndicalisation est nettement supérieur au taux de syndicalisation de 30% pour le reste du Canada et de 12,5% pour les États-Unis. Pour ces mêmes régions, le taux de présence syndicale dans le secteur public est drastiquement supérieur à celui du secteur privé. Au Québec, le taux de syndicalisation est 81,2% dans le secteur public comparativement à 26,2% dans le secteur privé. À l’opposé, le secteur privé regroupe 74,6% des employés, donc il y a 25,4% des employés dans le secteur public.

De plus, la part de l’emploi des femmes a augmenté entre 2003 et 2012. Elle se rapproche de la parité avec la part de l’emploi des hommes, soit 49,4% contre 50,6% respectivement. Pour les deux sexes, le taux de syndicalisation et la répartition des employés entre le secteur privé et public sont proportionnels avec les statistiques globales du Québec. Nous pouvons aussi constater que la présence syndicale est plus élevée chez les hommes, surtout dans le secteur privé, soit 32,2% contre 18,8% pour les femmes. Cet écart s’explique essentiellement par le secteur économique secondaire qui a le plus haut taux de présence syndicale. Il est composé de compagnies privées dans le secteur de la construction et de la fabrication. Les employés syndiqués se situent dans les usines et les chantiers de construction, des sites qui sont dominés par les hommes.

En outre, le taux de présence syndicale de 40,2% au Québec se répartit sensiblement à part égale entre les trois secteurs économiques. Le secteur secondaire a une présence syndicale plus élevée avec 42,6% comparativement au secteur primaire (36,4%) et le secteur tertiaire (39,7%). Nous pouvons constater qu’il y a eu une diminution de 6,5% de la présence syndicale, entre 2003 et 2012, dans le secteur de la fabrication. Cette variation peut s’expliquer par la délocalisation de la production vers l’Asie dans plusieurs secteurs d’activités. Conséquemment, la fermeture des usines a réduit le nombre d’accréditation syndicale et la majorité des employés a dû se recycler dans le secteur tertiaire. Par ailleurs, la présence syndicale dans le secteur tertiaire est importante puisqu’elle tient compte des employés dans le secteur public qui sont syndiqués à 81,2%.

Selon le rapport d’enquête du Ministère du Travail de 2005 « La dynamique de la concertation patronale-syndicale au Québec » , pour 65% des répondants, il y a un bon ou très bon climat de concertation entre les dirigeants des organisations et les délégués syndicaux. Toutefois, ce ratio augmente à 80% pour les dirigeants et diminuent à 50% pour les délégués syndicaux. Selon l’auteur, M. Mustapha Bettache, les « résultats révèlent l’expression d’une volonté manifeste des acteurs de renforcer leur dialogue pour améliorer l’efficacité économique des établissements et le bien- être des travailleurs, dans un contexte marqué par de nouvelles exigences de compétitivité et une prise de conscience de l’importance d’une gestion conjointe des changements… L’établissement d’un lien de confiance entre les parties apparaît notamment comme un facteur important de développement de la concertation patronale-syndicale, auquel peut s’ajouter le partage de l’information, voire une vision commune du développement de l’organisation, alors qu’un climat économique négatif, des conséquences drastiques liées aux changements technologiques ou en matière de gestion des ressources humaines sont susceptibles de l’entraver. Il est aussi mis en évidence l’existence d’un lien positif entre un bon climat de concertation dans les établissements et la mise en œuvre de pratiques de mobilisation des employés. »

Selon des études effectuées par le Ministère du Travail du Québec , il y a eu 68 conflits en vigueur au cours de l’année 2012 avec une durée approximative de 53 jours de travail. Le secteur privé a retenu l’attention de la population avec 61 des 68 conflits en vigueur ce qui représente 8 248 travailleurs touchés. La répartition des conflits de travail indique que 66% sont des grèves et 14.7% sont des locks- outs. Le déclenchement de ces événements est issu du renouvellement des négociations des conventions collectives. Les secteurs d’activité les plus affectés se situent dans le secteur tertiaire, soit 46 des 68 conflits. Les principaux conflits concernés sont la Commission de la construction, l’Hôtel Hyatt Regency Montréal et les Centres de la petite enfance.

Nous avons dressé un tableau comparatif entre deux emplois pour un

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