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Karl Marx au XXIeme siècle

Fiche : Karl Marx au XXIeme siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Décembre 2018  •  Fiche  •  1 823 Mots (8 Pages)  •  483 Vues

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Karl Marx au XXI°siècle

L’œuvre de Karl Marx n’a jamais cessé de nourrir les sciences sociales tout au long du 20ème siècle. En ce début du 21ème siècle, elle connaît un regain d’influence, y compris chez certains économistes. Il s’agit, au cours de cette session, d’éclairer les raisons de ce renouveau d’intérêt en considérant une série de questions d’actualité pour lesquelles l’analyse marxiste s’avère d’une grande pertinence comme, par exemple, la financiarisation néo-libérale, le capitalisme chinois ou les limites de la propriété privée. Dans le cadre de la propriété privée, les choses prennent une signification inverse.

Tout être humain s'applique à créer pour l'autre un besoin nouveau pour le contraindre à un nouveau sacrifice, le placer dans une nouvelle dépendance et le pousser à un nouveau mode de jouissance et, par suite, de ruine économique.

Chacun cherche à créer une force essentielle étrangère dominant les autres hommes pour y trouver la satisfaction de son propre besoin égoïste.

L'être humain devient d'autant plus pauvre en tant qu'être humain, il a d'autant plus besoin d'argent pour se rendre maître de l'être hostile, et la puissance de son argent tombe exactement en raison inverse du volume de la production, c'est-à-dire que son indigence augmente à mesure que croît la puissance de l'argent.

Marx était un philosophe avant de se convertir à l'économie pour changer le monde. Il est un économiste ayant une pensée critique, le sous-titre de son œuvre majeur est une critique. Il critique le capitalisme Mais Marx avait un immense respect pour les économistes tel que David Ricardo, Adam Smith.

Il part ainsi de leurs idées pour y faire la base de son sujet. Marx veut alors garder le lien entre la valorisation réel et la valorisation financière il pense pas qu'il y ai une valorisation financière entièrement autonome. Pour penser cela il mobilise le concept de capital fictif, le capital fictif joue à la fois un rôle d'accélerateur du développement capitaliste et de facteur de crise.

 De même selon Marx constituer un capital fictif c'est capitaliser. La force de Marx est d'avoir pu voir l'ambivalence de la finance à la fois les points positifs avec notamment l'expansion et le développement des potentialités du capitalisme et d'un autre coté les points négatif délirants et désespéré.

La finance joue un rôle d'accélérateur du développement du capitaliste ainsi que un rôle de fauteur de crises.

Les pays riches passent de 150 % de capital de PIB entre 1980 et 2008 à 350% du PIB. Selon Marx le capital fictif provient d'une accumulation de droit de type juridique sur les productions à venir

 L'ennui : Pour protéger les budgets publics, la dette social, les revenus des salariés et décarbonner l'économie il faut réduire le bilan des acteurs financier et définanciariser la vie social. Donc rendre la finance petite et monotonne.

 

Dans la question juive (1843) Marx nous dit «le droit de propriété privée est donc le droit de jouir et de disposer de sa fortune arbitrairement (à son gré), sans tenir compte d’autrui, indépendamment de la société, c’est le droit de l’égoïsme. »

La critique marxienne de l'économie politique est une critique du droit privé bourgeois ; de la thèse libérale qui justifie la propriété privée du travail

Le droit n'est pas une pure fiction mais une institution qui contribue de manière décisive à configurer les rapports sociaux.

L'argument principale de Marx dans le capital consiste à montrer que la logique des marchés privés et des échanges marchands aboutit de façon nécessaire au renversement de ces principes

La question centrale du Marx du capital est celle de l'Eigentumslosigkeit, de la dépression  selon Marx :« Ce n’est pas l’unité des hommes vivants et actifs avec les conditions naturelles et inorganiques de leur métabolisme avec la nature qui aurait besoin d’une explication ou qui serait le résultat d’un processus historique ; c’est au contraire la séparation entre ces conditions inorganiques de l’existence humaine et de son activité, séparation qui n’est totale que dans le rapport entre le travail salarié et le capital » De même pour lui le travailleur moderne en disant que le travailleur moderne dans des conditions imposés du fait qu'il est dépourvue de propriété donc il ne peut pas se présenter comme travailleur libre.

 Il nous dit aussi que La production capitaliste prive nécessairement une masse d'êtres humains de toutes propriété.

Par delà l'opposition subjectivé/objectivé l'individu qui na que sons corps n'est jamais véritablement libre. Pour conséquences il y a le coté pratiques :restaurer l' «union originelle »

et théoriques c'est a dire mettre en evidence l'impensé anthropologique de la rationalité economique et juridique moderne.

Une des limites de cette critique serait de dire qu'il a une conception restrictives des potentialités du droit «bourgeois»

La voie chinoise les transformations de la chine dans la problématique de la régulation :

L’étude de la Chine actuelle vient en effet bousculer la vision occidentalo-centrique du développement et de la croissance. Ainsi, lorsque nous évaluons les faiblesses de la Chine, nous la jugeons selon le principe de l’efficience du marché, une théorie essentielle à notre paradigme libéral. Le marché est d’autant plus efficient que les institutions facilitent son expansion. Partant de ce postulat, on peut supposer que la Chine atteindra notre niveau de développement. Cependant, nous commençons à prendre conscience que le modèle chinois pourrait devenir un autre paradigme, une autre règle qui pourrait bien devenir la règle du monde dans les prochaines années. Car l’Empire du Milieu n’est pas une anomalie.
Pour la Chine, le capitalisme devient un système politique comportant des institutions régulatrices. Ce sont ces formes institutionnalisées du rapport social qui s’imposent au marché : le marché n’est donc plus l’institution centrale. Le capitalisme ne saurait être le strict équivalent de l’économie de marché ; le capitalisme recouvre des formes extrêmement diverses. En cela, l’exemple de la Chine est éloquent : c’est un pays qui a su, au cours de son histoire, mettre en place une forme de capitalisme très différente du capitalisme occidental, avec un espace social et des institutions très différents des nôtres. Il apparaît donc que nous risquons forts de nous tromper en analysant la Chine avec nos propres outils conceptuels. Cependant, il y a bien un point commun à toutes les formes de capitalisme : une régulation se révèle à terme nécessaire afin de sortir de la crise. Le capitalisme est un mode d’accumulation. Il ne peut se réguler lui-même. L’inégalité est l’essence du capitalisme. Le capitalisme est contradiction. Ces contradictions sont le moteur de la mutation des institutions.
Dans ces conditions, la Chine est-elle une puissance du capitalisme ? Il semble que la Chine ne l’a jamais été ; mais cela ne signifie en aucun cas qu’elle n’a pas inventé une autre forme de capitalisme. Pourquoi la Chine n’a-t-elle pas connu la Révolution industrielle du XVIIIe siècle, alors que son avance technologique laissait présager ce formidable Toutes les conditions étaient pourtant réunies. Stabilité des institutions politiques : la Chine est le symbole de la permanence de l’Etat unitaire central sur 2 000 ans. On y retrouve un principe de la philosophie politique chinoise (essentiellement dans le communisme) : fournir à la population de quoi vivre. Par conséquent, les Chinois attendent avant tout de l’Etat qu’il garantisse un certain niveau de vie et l’intégrité de leur territoire. Leur conception de la légitimité de l’Etat est largement différente de la nôtre, issue de la philosophie des Lumières. Aujourd’hui, le parti communiste a récupéré cette légitimité en assurant l’intégration du territoire.
La Chine est un modèle de croissance centré autour de l’Etat et pas du marché ; et c’est justement parce que ses institutions permettent une cohérence qu’elles résistent à la mondialisation. La survie de l’Empire repose sur une administration (le mandarin) et sur un système fiscal. Surtout, l’Etat n’a pas à trouver de compromis entre les différents groupes sociaux, comme dans les pays occidentaux. La famille est la maille du tissu social. Les «groupes intermédiaires » dont parlait Tocqueville, censés faire contrepoids à l’Etat, n’existent pas. Le seul élément qui puisse perturber cette vie politique est la révolte paysanne.On ne trouve pas en Chine de groupes sociaux pré-capitalistes. La société chinoise illustre bien ce qu’Adam Smith appelle l’économie naturelle de marché : des rendements élevés, une croissance de la population, une accumulation du capital et de la monnaie papier près de dix siècles avant la Grande-Bretagne. Mais il semblerait que la Chine ait été victime d’un Etat stationnaire qui l’aurait empêché de connaître la croissance : rien ne peut être identifié à notre bourgeoisie pré-capitaliste. Et pourtant… de 1500 à 1820, le niveau de vie d’un Chinois est supérieur à celui d’un Européen (PIB par tête plus élevé) et la Chine produit 30 à 40 % de la richesse du monde. Pourquoi la Chine n’a-t-elle alors pas décollé ? Il semblerait que la Chine n’ait pas eu de moteur à l’origine d’un pré capitalisme, alors que l’Europe a très tôt développé des activités de négoce, grâce au commerce avec le nouveau monde. Les Chinois ont cependant développé une marine impressionnante.
Subsiste alors une question : pourquoi la Chine a-t-elle rompu avec cette logique smithienne de croissance ? La réponse est simple : par crainte de voir son empire perdre cette harmonie sociale qui la caractérise. L’ouverture sur le monde suscite la méfiance, est parfois perçue comme un danger. La prudence est de mise. A partir de 1820, la population de la Chine a fortement augmenté sans que les capacités de production restent à la hauteur. Ce fut l’origine de la révolte paysanne qui sapa la société chinoise, qui reposait sur une masse paysanne payant l’impôt. Cet événement sonne le glas de l’empire chinois, attaqué de toutes parts au moment même où les Anglais se lancent dans les guerres de l’Opium. L’empire s’effondre en 1911 : c’est alors l’avènement de seigneurs féodaux. Des villes, comme Shanghai, sont prises par les Européens. En 1949, la République de Chine met fin à un siècle et demi d’anarchie, malgré de nombreux conflits.
Il y a donc une spécificité historique de la voie chinoise qui permet d’expliquer ses volontés protectionnistes. On observe une grande résilience institutionnelle chinoise. Dans un contexte d’ouverture, ce sont bien les institutions étatiques qui permettent au pays de s’insérer dans le commerce international. La question de la légitimité du pouvoir ne se pose pas en Chine tant que le pouvoir gère le pays en vue du bien commun.
Depuis 1949, la Chine est parcourue de contradictions dans son développement ; mais elles ont été contrées par des réformes. Entre 1988 et 1993, un premier vent de réforme souffle sur la Chine (réforme agraire, usine atelier), et génère de l’inflation et des déséquilibres importants.  Aujourd’hui, la Chine est confrontée à des problèmes internes, comme la pollution  Les salaires représentent moins de 40 % de la valeur ajoutée alors que l’EBE en représente plus de 50 %. Il me semble donc que la Chine a inventé le capitalisme sans la dimension représentative, et sans le marché. Il pourrait exister une forme de capitalisme sans la clé de voûte du marché. 

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