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Groupe Michelin

Étude de cas : Groupe Michelin. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2013  •  Étude de cas  •  1 062 Mots (5 Pages)  •  835 Vues

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Par Bertille Bayart | Publié le 27/07/2012 à 19:32 | Mise à jour le 27/07/2012 à 19:32 | Réactions (0)

FRANCE-MICHELIN-RESULTS

Jean-Domi­nique Senard, vendredi à Paris,lors de la présentation des résultats semestriels du groupe MIchelin. Crédit Photo : ERIC PIERMONT/AFP

INTERVIEW - Le groupe dirigé par Jean-Dominique Senard résiste au ralentissement européen et juge que la France a des leçons à tirer de l’industrie allemande

Le groupe Michelin a publié vendredi un bénéfice net de 915 millions d’euros en hausse de 37 % au premier semestre 2012. Une performance parallèle au progrès de ses marges (12,3 % contre 9,6 % un an plus tôt) et saluée en Bourse par un gain de 7,7 % ce vendredi. Jean-Dominique Senard, gérant associé commandité de Michelin, explique au Figaro la stratégie du groupe.

LE FIGARO. - Michelin a révisé vendredi matin ses perspectives d’activité pour l’année, avec des volumes désormais attendus en baisse de 3 % à 5 %. Cela signifie-t-il que, comme d’autres entreprises qui publient en ce moment leurs bilans semestriels, le groupe est lui aussi rattrapé par la crise en zone euro?

Jean-Dominique SENARD. - Le marché européen est effectivement en net recul depuis plusieurs mois, et le phénomène s’est accentué en mai et juin. C’est ce qui nous conduit à modérer nos prévisions de ventes. Mais ce contexte difficile en Europe nous apporte aussi la preuve que notre stratégie tient la route et permet aujourd’hui à Michelin de résister. Cette stratégie repose sur trois piliers. L’innovation d’abord, qui tire l’entreprise et continuera de le faire. On ne soupçonne pas le contenu technologique qui peut exister dans un pneumatique! La compétitivité, ensuite. C’est un mot que l’on entend beaucoup prononcer en ce moment… mais, dans la «vraie vie» des entreprises, face à une concurrence mondiale incroyablement aiguë, c’est une préoccupation de tous les instants. L’internationalisation enfin, qui nous permet aujourd’hui de capter de la croissance là où elle existe, c’est-à-dire dans les pays émergents bien sûr, mais aussi sur certains marchés matures comme les États-Unis. Michelin avait procédé en 2010 à une augmentation de capital, peut-être mal comprise à l’époque, mais qui a donné le coup d’envoi à une étape de conquête. Notre présence mondiale est en effet une force que nous voulons conforter pour les dix ou quinze prochaines années. Nous menons donc actuellement de front quatre grands projets industriels, en Inde, en Chine, au Brésil et en Amérique du Nord. C’est exceptionnel.

Le ralentissement européen vous paraît-il structurel et justifie-t-il que vous adaptiez votre présence sur le Vieux Continent en conséquence?

Il n’y a aucune fatalité. Les États-Unis eux aussi ont connu de grandes périodes de panne. Les difficultés que rencontre aujourd’hui l’Europe me paraissent autant de nature politique qu’économique, et elles pourront trouver leur solution avec un peu plus de leadership et, osons le dire, de fédéralisme. Il ne faut pas baisser les bras. Michelin ne le fera pas. Notre outil industriel européen, qui exporte 20 à 25 % de sa production malgré une contrainte de changes forte, est soumis à un effort permanent de recherche de compétitivité. À l’échelle du groupe, nous avons gagné 30 % de productivité industrielle

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