Histoire des maths : Statistiques

Histoire des maths, statistiques :

Dès l’Antiquité, l’homme cherchait à quantifier le monde qui l’entoure : les premiers recensements en Égypte et en Mésopotamie témoignaient déjà de l’importance de collecter des données pour gérer les ressources et organiser la société. Mais c’est au XVIIe siècle que naît véritablement la théorie des probabilités, avec les travaux de Pascal, Fermat et Huygens, qui posèrent les bases du calcul du risque et de l’incertitude dans les jeux de hasard.

Au XVIIIe siècle, Pierre-Simon Laplace révolutionne le domaine en développant l’analyse des probabilités et en introduisant des méthodes qui vont plus tard permettre d’estimer des paramètres à partir d’échantillons. Parallèlement, Carl Friedrich Gauss formalise la méthode des moindres carrés pour traiter les erreurs de mesure, outil fondamental dans l’ajustement des modèles statistiques. Ces avancées mathématiques rendent possibles des analyses plus précises des phénomènes observés.

Au XIXe siècle, les mathématiques statistiques s’étendent au-delà des sciences naturelles. Des penseurs comme Adolphe Quetelet appliquent ces méthodes à la vie sociale en introduisant le concept de « l’homme moyen » et en posant les bases de la physique sociale. C’est également l’époque où l’on voit naître l’utilisation des probabilités dans la démographie, l’économie et même la criminologie, grâce aux travaux de figures telles qu’Irénée-Jules Bienaymé, qui contribuent à formaliser des inégalités et des méthodes de régression.

Aujourd’hui, ces fondations mathématiques se retrouvent partout, des prévisions météorologiques aux études en sciences sociales et à l’analyse de données massives dans le monde numérique. Les théorèmes, comme celui de la limite centrale, illustrent la puissance de ces outils pour comprendre et prévoir des phénomènes complexes.

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