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Le Basket Selon Maître Kunter

Compte Rendu : Le Basket Selon Maître Kunter. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2012  •  593 Mots (3 Pages)  •  834 Vues

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Erman Kunter est arrivé en France en 2003 pour entraîner Cholet. Depuis, le technicien turc compte parmi les tous meilleurs entraîneurs de l'Hexagone. Pour la journée de l'Europe, il a accepté de livrer ses impressions sur le basket français, son avenir ainsi que sa place sur le "Vieux continent".

Il y a quelques semaines, Cholet était en finale de l'Eurochallenge, perdue de seulement deux points contre le club prestigieux de Bologne. Une performance de choix pour un basket hexagonal privé d'exploits sur la scène continentale depuis bien trop longtemps. Homme de base du club de Cholet, Erman Kunter livre, pour lesdessousdusport.fr, ses impressions sur la France de la balle orange.

Depuis votre arrivée en France en 2003, comment jugez-vous l'évolution du championnat français ?

Je trouve que ça n'a pas énormément changé depuis que je suis arrivé. Mais il y a tout de même moins de jeunes joueurs français importants dans les équipes. Les recrues étrangères sont certainement trop nombreuses aussi et pas toutes très talentueuses. Sinon, pour ce qui est de la ferveur des salles, je trouve que le basket français se porte bien. Il faut saluer le travail des clubs, les salles sont quasiment toutes pleines. Du côté du marketing, j'estime que le basket français se porte bien.

Comment jugez-vous le potentiel des joueurs français par rapport aux autres pays européens ?

Je dirais que le championnat de France espoirs pose un problème pour l'évolution des joueurs français. À 18, 19 ans, les Français ont encore la possibilité de jouer en espoirs. Ca leur cache la vérité (du monde professionnel) donc ils sont un peu en retard par rapport aux jeunes d'autres pays qui, au même âge, évoluent avec les groupes pros. C'est aussi pour cela que les équipes de France qui réussissent bien dans les compétitions jeunes ont besoin de plusieurs années pour confirmer chez les séniors.

Cette saison, vous avez réussi un très beau parcours en coupe d'Europe, comment jugez-vous le niveau du basket français par rapport aux autres ligues européennes ?

Je ne pense pas que le championnat français soit inférieur aux autres championnats européens. Nous avons battu des Allemands, des Belges et des Ukrainiens qui ne m'ont pas paru supérieurs. Même contre une bonne équipe russe, nous avons gagné donc l'écart n'est pas si énorme. En finale, on perd contre Bologne de seulement deux points alors qu'il s'agit du 2e du championnat d'Italie, d'un club historique. Non, je pense que la Pro A est au niveau des autres ligues.

Comment expliquez-vous alors que les finales européennes soient si rares pour les clubs français ?

Je n'ai pas beaucoup d'explications. Mais, il faut être plus exigeant dans le recrutement et faire confiance aux joueurs locaux. Ce sont eux qui feront la différence. Sans eux, on perd l'esprit, le coeur... Peut-être faut-il aussi diminuer le nombre d'étrangers par équipe mais en recruter de meilleure qualité. En Turquie par exemple, la règle interdit aux équipes d'avoir plus de trois étrangers sur le terrain

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