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L'illusion révolutionnaire

Fiche : L'illusion révolutionnaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Octobre 2020  •  Fiche  •  1 126 Mots (5 Pages)  •  421 Vues

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L'illusion révolutionnaire

« Quel est l'homme qui désire le plus vivement une révolution ? N'est ce pas celui dont l'existence est misérable ? Quel est l'homme qui aura le plus d'audace à bouleverser l'état ? N'est ce pas celui qui ne peut que y gagner, parce qu'il n'a rien à perdre ? »

A travers ces mots, Thomas More dans L'Utopie (1516) rappelle le plus évident moteur de tout acte révolutionnaire : le constat d'une insatisfaction globale. Ce constat mène à la révolte. Et la révolte, mutant en révolution, devient alors porteuse d'un espoir de changement radical. La révolution est avant tout un phénomène politique dans le sens ou la politique vise à insuffler d'autres changements ( économiques, sociaux, environnementaux, voire même scientifiques). Ainsi, penser la révolution politique nous invite à penser la révolution dans son ensemble. Toutefois, ce besoin de progrès, d'amélioration de sa condition n'est-il pas source d'illusion, qui amènerait à considérer comme révolutionnaire, ce qui ne l'est pas. L'espoir de changement radical muterait alors en illusion, c'est-à-dire une tromperie qui compromet la recherche de la vérité, du bien.

La révolution est par essence, porteuse d'une promesse de changement, s'impose alors la question de son effectivité. Nous nous demanderons donc si l'illusion révolutionnaire peut-être appréhender comme un phénomène réel.

Si certaines révolutions laissent entrevoir un espoir de changement, parfois effectif( I), l'illusion de la fausse nouveauté et les défaillances révolutionnaires retire du crédit à ces dernières (II), on peut donc se demander à quelles conditions la révolution peut s'entendre comme illusion révolutionnaire (III).(insister sur la notion de révolution)

I-Les révolutions victorieuses, prometteuses de progrès

Les grandes révolutions, reconnues comme telles par les historiens sont principalement les révolutions libérales (américaine et française) et les révolutions marxistes (russe et chinoise). Ces révolutions sont inspirées de textes philosophiques qui soutiennent l'idée de renverser le système existant au profit d'un système plus juste, qui marquerait un progrès fondamental.

Ainsi, le libéralisme est issue des lumières, mouvements qui prônait l'instauration d'un système démocratique.

Montesquieu, De l'Esprit et des Lois(1748) élabore un système central avec la séparation des pouvoirs qui met fin au monopôle du pouvoir (monarchie).

Cesare Beccaria, Des Délits et des Peines (1764), la légalité des peines et des délits, signifiant la fin de la condamnation arbitraire qui deviendront centraux dans l'Etat de droit.

Textes par forcément connu aux époques des révolutions, mais qui pose un socle pour que les changements perdurent, ainsi la révolution française n'a pas fonctionné dans la durée mais a été constitutive du consensus libéral 2 siècles plus tard.

Ainsi, les révolutions peuvent avoir un caractère nouveau et instaurer réellement de nouveaux principes à partir de l'instauration de nouvelles idées qui aboutissent à des actions qui provoquent le changement.

The Economist, en 2016, 30,5% de pays autoritaires= diffusion des idées.

Même principe pour le marxisme avec un maître à penser, et les révolutions prolétariennes qui en découle.

Transition : Toutefois, la démocratie n'est pas née instantanément et ses prémices dates de l'antiquité grec avec l'organisation de la cité d'Athènes où les décisions ce décidaient entre les citoyens athéniens. Par conséquent, bien que les révolutions marquent un changement, ne sont-elles pas recommencement perpétuel à différentes époques ?

N'y a t-il pas une adoration de la nouveauté qui aboutirait à considérer le passage d'un contexte socio-politique à un autre comme nouveau alors même que ces derniers ont déjà existé dans le passé ?

II-L'illusion de la nouveauté et les défaillances révolutionnaires remettent en question la capacité de la révolution à établir, le changement, le progrès

Certaines révolutions qui promettaient le changement aboutissent à un retour de la monarchie après un espoir de changement.

C'est ce que l'on peut observé en 1959 à Cuba lorsque le régime de Batista est renversé par Fidel Castro qui accapare le pouvoir, mais le légitime par des réformes socialistes.

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