Roi des sports aux États-Unis, football

Confidentiel et confiné à un public restreint, le football américain tente malgré tout de se faire une place dans le paysage sportif français. La finale du championnat de France samedi au Stade Charléty sera l’occasion pour le public d’aller à la rencontre de cette discipline encore méconnue.

Sport roi aux Etats-Unis, le football… américain rassemble chaque année plus de 100 millions de téléspectateurs US lors du SuperBowl (la grande finale du championnat américain), c’est dire si ce sport attire et déchaîne les foules. En France le constat est beaucoup plus mitigé. Barré par les sports traditionnels comme le football ou le rugby, le foot US peine à se faire une place dans le cœur des Français, mais commence malgré tout à s’affirmer comme un sport en vogue. Avec pas moins de 20 300 licenciés en 2011 repartis dans 171 clubs, la fédération continue son ascension misant notamment sur la formation des joueurs dès leur plus jeune âge : «Les fonds donnés par Subway dans le cadre de notre partenariat nous ont aidés à développer principalement la formation chez les jeunes. Un développement qui nous a permis de passer de 35 à 53 clubs» explique ce mardi Marc-Angelo Soumah, président de la fédération française de football américain (Subway est devenu en 2011 le partenaire officiel de la FFFA et verse à ce titre des fonds afin de promouvoir ce sport et la chaîne de restauration à travers le pays).

Une finale inédite

Porté par cette dynamique positive, le championnat de France élite, resserré désormais à huit clubs «n’aura jamais été aussi homogène» dixit le président de la fédération, et la finale qui se disputera ce samedi (Ndlr : 23 juin) à Charléty s’annonce d’ores et déjà comme l’une des plus indécises de ces dernières années et la domination outrageuse du Flash de La Courneuve (8 titres depuis 2000). Cette rencontre qui opposera les Black Panthers de Thonon les Bains et les Spartiates d’Amiens, deux équipes historiques en France (les deux clubs ont été créés en 1987), «sera une vraie opposition de styles» insistait même ce mardi matin Benoît Sirouet, président du club de Thonon. En effet, le club de Haute-Savoie s’appuie sur un jeu de course redouté et redoutable, emmené par un trio de running back et orchestré de main de maître par le quarterback français Maxime Sprauel qui présente la statistique inédite de n’avoir jamais été intercepté tout au long de la saison. Côté Amiens, la patte du coach US Jim Criner est omniprésente et le jeu des Spartiates alterne à la perfection course et passe, dirigé qu’il est par le jeune quarterback français Paul Durant. La clé de la victoire samedi se trouvera donc d’après coach Criner «dans la capacité des défenses à limiter au maximum les attaques car les empêcher d’avancer sur le terrain sera quasiment mission impossible.»

Amener le football américain vers le professionnalisme

Cette présentation de la finale fut aussi l’occasion pour Marc-Angelo Soumah d’aborder la question de l’avenir de ce sport. Outre la grande fête que devrait être la finale du championnat samedi à Charléty, le stade étant totalement ouvert au public et ce, gratuitement, le président qui attend «plus de 10 000 personnes dans les tribunes» voit plus loin. Pour se faire, Soumah entend

...