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Le Sport Et La Violence

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Par   •  20 Février 2013  •  1 036 Mots (5 Pages)  •  1 910 Vues

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Comme le disait George Orwell, « pratiqué avec sérieux, le sport n’a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toutes règles, de plaisir sadique et de violence ; en d’autres mots c’est la guerre, les fusils en moins ». Ces quatre documents illustrent les rapports qu’entretiennent la violence et le sport. Il s’agit, en l’occurrence, de la nouvelle de Paul Fournel «Le tueur », extraite de «Les athlètes dans leurs têtes » (doc 1), d’un essai de Norbert Elias et Eric Dunning intitulé «Sport et civilisation : la violence métrisée » (doc 2), d’un article de Jean Claude Ruano-Borbalan paru dans la revue « Sciences humaines » (Doc 3) et d’une caricature de Plantu publiée dans le recueil « Wanted » (doc 4).Phénomène de société ou exception sportive, la violence est-elle dissociable du sport ?

Dans un premier temps, nous expliquerons les circonstances dans lesquelles se rencontre cette violence. Puis, dans un second temps, nous montrerons comment cette violence, lorsqu’elle est canalisée, peut-être employée à bon-escient.

Le sport est un domaine dans lequel la violence s’exprime.

La violence y est d’abord présente dans la souffrance que l’athlète s’inflige à lui-même. Pour devenir « une lame « (doc. 1, l. 5), le sportif doit s’affûter et s’aiguiser au-delà de ses limites. Son amélioration est difficile, à tel point qu’elle le mène parfois à de violentes souffrances : « Sa nuit fut brève, toute traversée de cauchemars […]. Il se leva avec un terrible mal aux cervicales » (doc. 1, l. 13-17). Comme le dit Jean Claude Ruano-Borbalan, cette violence est sans fin, puisqu’elle provoque « accident, souffrance et asservissement corporel (doc. 3, l. 40-41) et que le sportif, qui veut à tout prix « gagner, gagner, gagner, toujours gagner, gagner » (doc. 1, l. 38) en vient parfois à utiliser le dopage « qui provoque mort et infirmité » (doc. 3, l. 41-42).

La violence s’exerce également et surtout contre autrui, c’est-à-dire contre l’adversaire. Présente dans tous les sport, cette forme de violence l’est plus que tout dans « les sports collectifs hypermasculinisés » (doc. 3, l. 31), dans lesquels la virilité occupe une place importante. Comme dans un contexte de guerre, on oppose ses qualités physiques à celle d’un adversaire, d’un ennemi. Tout cela est particulièrement vrai dans le cas de la boxe, où, si la mort est empêchée par un système de règles, elle n’est pourtant jamais très loin : le boxeur voudrait « débarrasser la terre de toutes les salopes, de tous les vérolés » (doc.1, l.73), et que son opposant soit « rayé du monde des vivants » (doc. 1, l. 77). On y éprouve facilement la haine de l’autre sur fond « de sexisme, de racisme et dominations violentes » (doc. 3, l. 35).

Enfin, ces violences sont très présentes sur le plan socio-économique. Selon Norbert Elis et Eric Dunning elles sont à mettre en rapport avec « les transformations sociales […] depuis la Deuxième Guerre Mondiale » (doc. 2, l. 29-31). Le sport « met en jeux toutes les formes de relations politiques, culturelles, économiques ou sociales » (doc 3, l 1-2). Economiques, parce qu’il attire l’attention d’un certain nombre d’investisseurs, « équipe de dirigeants de club, d’actionnaires et de créanciers

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