Questionnaire sur le film Babel d'Innaritu

Questionnaire sur le film Babel d'Innaritu

Alice Garrigou

TES

Question 1:

La mondialisation est définie comme étant l’interdépendance accrue des différentes parties du monde du fait de l'intensification des échanges de tout nature et conduisant a la constitution d'un espace mondial intégré. Le film Babel est un film choral qui illustre parfaitement cette définition de la mondialisation. En effet, le film d'Inarritu met en avant l'interdépendance des pays en montrant qu'une seule action à des répercussions aux quatre coins du monde.

Cet « effet papillon » entraine une angoisse et un chaos mondiaux. Ici, le don d'une arme par un japonais à un marocain, et donc un geste altruiste, déclenche une série d’événements liés entre eux comme la mort d'un jeune enfant marocain et donc la tristesse de sa famille, la mise en danger des enfants américains laissés seuls dans le désert, la perte de son emploi et son expulsion des Etats-Unis de la nourrice mexicaine, mais aussi une enquête sur un homme d'affaire japonais et une « crise » de la part de sa fille. Les répercussions d'un seul acte touchent alors des personnages très différents les uns des autres.

L'intensification des échanges est montrée tout d'abord par des échanges de biens et notamment le don d'une arme.

On peut aussi noter un échange économique lorsque l'américain propose au guide marocain, qui les a aidés, de l'argent pour le remercier. Ce dernier le refuse ce qui montre clairement un rapport à l'argent très différent d'une culture à l'autre. Le marocain en a surement besoin mais le refuse. L'argent semble alors « détériorer » ou « dénaturer » les relations humaines. On retrouve cela d'ailleurs lorsque la nourrice refuse de se faire offrir un nouveau mariage.

Il y a aussi des échanges humains avec le tourisme. Le couple d'américains passent des vacances au Maroc, de même pour l'homme d'affaires japonais qui y a séjourné. Cependant, ce loisir semble être réservé qu'à une certaine classe sociale.

Il y a aussi des échanges d'informations entre les pays touchés par les événements. Cependant, la communication est tout de même difficile entre le Maroc et les Etats-Unis pour des raisons diplomatiques ce qui va mettre en danger l'américaine blessée qui mettra plus de temps à recevoir des soins adéquats. Les médias télévisuels jouent un rôle important dans cette contre information car elle prétend tout de suite à une « attaque terroriste » ce qui pousse les Etats-Unis à être prudent lors des communications et de l'envoi de renfort sur place. On remarque cela lorsque la japonaise zappe d'une chaine à l'autre et tombe par hasard sur des informations concernant cette supposée attaque terroriste au Maroc. C'est donc un exemple parfait d'une mondialisation des informations : un événement marocain touchant une américaine est diffusé à la télé japonaise.

On peut aussi parler d'espace mondial intégré avec une coordination des enquêtes policières. Les polices cherchent le coupable aussi bien au Japon qu'au Maroc. De plus, l'interdépendance des pays pousse à créer un espace mondial intégré.

Question 2:

Le réalisateur a cherché à montré l'abolition des frontières née de la mondialisation. On le voit dans la scène ou la nourrice part au Mexique: ils ne sont pas interceptés par la douane et ne sont donc pas contrôlés. Seulement, cette facilité n'a lieu que dans un sens car ils sont arrêtés lors de leur retour aux Etats-Unis et la frontière n'est plus si facile à franchir. Cependant, cette barrière est contraignante que pour une certaine partie de la population car les américains et l'homme japonais ne semblent pas être atteints ou gênés par les frontières, au contraire.

Cette frontière ne semble être qu'une barrière sociale plutôt qu'une frontière physique.

Question 3:

Les principaux protagonistes de l'histoire sont séparés par des cultures et des langues complètement différentes. On le remarque quand les jeunes japonaises muettes tentent de se faire comprendre par des garçons de leur âge, lorsque que les enfants américains sont au mariage ils ne sont absolument pas amusés par la scène avec la poule, mais aussi lorsque le couple américain se retrouve dans ce village perdu et abandonné par les voyageurs du car entre les montagnes. La femme blessée veut absolument rentrer chez elle, elle semble représenter un certain « anti-mondialisme » quand elle refuse de boire de l'eau, apporte ses couverts au restaurant et apprend à son fils que « le Mexique c'est dangereux ». C'est au moment ou elle se sent en sécurité, entourée d'américains dans le car, et qu'elle se détend en se reposant qu'elle prend une balle venue justement de cet extérieur dont elle se protège.

Cependant, tous les personnages sont unis par l'arme utilisée par l'enfant marocain qui blesse l'américaine. C'est de fil en aiguille qu'on découvre les liens entretenus entre les personnes. Un homme japonais a donné une arme à un marocain qui l'a ensuite vendue à une famille dont un des garçons a blessé une américaine qui a laissé ses enfants à une nourrice qui est obligée de les emmener au Mexique et qui sera ensuite arrêtée et expulsée. Dans ce film, les enfants sont dans des positions très difficiles. En effet, les jeunes marocains sont complètement livrés à eux même avec une arme. Le plus jeune semble être perdu comme on le voit avec la relation malsaine qu'il entretient avec sa sœur. Les enfants américains sont eux mis en danger par leur nourrice,leurs parents ne sont pas présents et ils sont donc sous la responsabilité de cette femme qui malgré toute l'attention et l'affection qu'elle leur porte, les laisse affaiblis dans le dessert. La jeune japonaise est très solitaire; après la mort de sa mère, elle semble avoir perdu pied: elle se drogue, entretient des mauvaises fréquentations et même tente de séduire un policier qui enquête sur son père. Elle est enfermée dans un monde de solitude.  Le réalisateur a, d'après moi, tenté de montrer que peu importe l'origine, l'âge ou la culture, tout le monde partage une certaine condition humaine et des sentiments propre à l'humanité.

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