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Critique the girl

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Par   •  15 Octobre 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 143 Mots (5 Pages)  •  412 Vues

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CRITIQUE THE GIRL

Nominé dans la section Un Certain Regard au Festival de Cannes, Girl (2018) de Lukas Dhont est un film néerlandais. Avec ce tout premier long métrage, Lukas Dhont a su marquer les esprits et remporte notamment la Caméra d’Or, le prix FIPRESCI et la Queer Palm. Son acteur principal remporte également le Prix d’interprétation. Autant dire que le jeune réalisateur de 27 ans fait son entrée dans le monde du cinéma en beauté.

Synopsis :

Ce long métrage relate l'histoire de Lara, 15 ans, dont le rêve est de devenir danseuse étoile. Cette carrière, déjà difficile d'accès, s'avère d'autant plus inaccessible lorsque l'on apprend que Lara est en réalité une adolescente transgenre. Cela ne l'empêche pas pour autant de se jeter corps et âme dans cette quête afin de réaliser son rêve.

Le Problème avec Girl (2018) :

Pour le spectateur peu informé, ce film serait digne d’être nominé aux Oscars. Cependant, malgré les ovations et les nombreuses récompenses, Girl illustre un problème fondamental et endémique de l’industrie du cinéma depuis des années. Ce film est n’est rien d’autre qu’un exemple de stéréotypes nocifs et de casting irresponsable reflétant le déplorable traitement de la communauté trans au sein de la sphère hollywoodienne . En effet, certaines personnes ont souligné les critiques faites envers le casting du personnage principal, qui se trouve être jouer par un homme, Victor Polster, et non pas par une actrice transgenre. L’attribution de rôles représentant cette communauté à des acteurs qui n’en font pas parti renforce l’inégalité installée depuis des années dans l’industrie. De nombreux acteurs et actrices trans sont souvent complètement négligés lors de casting y compris pour des rôles les représentant. Bien que problématique, cela est en réalité le moindre des problèmes de Girl.

En tant que film traitant des épreuves que les personnes trans traversent chaque jour, une personne pourrait se demander : « ils ont sûrement dû rencontrer et consulter des femmes trans dans le cadre de la réalisation de ce film. ». Et bien cela n’est pas le cas. Aucune personne transgenre n’est créditer dans le film. Avec un réalisateur et un scénariste tout deux cisgenres (individus dont le genre de naissance, le corps et l'identité personnelle coïncident ) , il n’est pas étonnant que ce film tourne rapidement à une caricature grotesque de l’expérience transgenre.

Le long métrage montre une fascination troublante pour le corps de Lara, une jeune fille transgenre de seulement 15 ans. Entre les entrées en scène qui lorgnent sur les étirements de Lara et une scène finale sanglante, le cinéaste Frank van den Eeden s’attarde à plusieurs reprises sur le bas du corps de Lara avec une attention particulière à son entrejambe. Même lorsque le personnage détourne activement son regard de son corps lorsqu’elle se douche ou se change, la caméra continue de cibler l’entrejambe de Lara d’une manière très envahissante. L’œil presque voyeuriste de Lukas Dhont veut que le public sache se qu’il y a entre les jambes de Lara et ne perd pas de temps à le révéler. On peut dire que les parties génitales de Lara, montrées à chaque occasions, ont une présence plus importante à l’histoire Girl que le personnage en lui-même. Lara étudie son corps dans 5 scènes différentes et nous assistons à une scène sanglantes à 4 reprises dans lesquelles Lara arrache de l’adhésif collé à ses organes génitaux afin de les cacher lors de ses séances de danse classique. Bien qu’exposer cette pratique quotidienne

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