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Étude du roman Belle Du Seigneur d'Albert Cohen

Compte Rendu : Étude du roman Belle Du Seigneur d'Albert Cohen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2014  •  1 161 Mots (5 Pages)  •  1 417 Vues

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Dans son œuvre Belle du Seigneur, publiée en 1968, Albert Cohen réalise un roman que l’on dit « central dans la littérature française ». L’un il est reconnu comme faisant partie des plus éminents romanciers français du XX. Siècle, et pourtant son œuvre, arrivant après l’ère des nouveaux romans, n’est classifiée dans aucun vrai genre littéraire. Ce roman traite en grande partie de la passion amoureuse mais s’appuie aussi beaucoup sur la culture juive à laquelle l’auteur appartient. L’extrait étudié ici est issu de l’œuvre précédemment nommée Belle du Seigneur et se situe au commencement de l’histoire, après la tape amicale reçue par Deume, personnage plutôt ridicule et pitoyable dans sa volonté de paraître au-dessus de sa condition. Nous nous demanderons dès lors en quoi ce type personnage qui ne présente pas de qualités exceptionnelles peut intéresser le lecteur. Pour cela, nous étudierons d’abord sa position représentative d’une catégorie de fonctionnaire obéissant à une hiérarchie, la comédie qu’il joue à sa femme puis finalement ce qui lui donne un intérêt pour le lecteur.

Dans cet extrait, le narrateur souligne sa position dans la hiérarchie de son travail et dans la société, son obéissance face aux autorités supérieures et sa peur refoulée.

Pour commencer, cet extrait est très représentatif de la personne d’Adrien Deume. Ce dernier, personnage important du roman étudié, occupe contre toute attente une position peu valorisante dans la société et est caractérisé. En effet, comme cela nous est précisé dans le chapeau de l’extrait, son supérieur n’est que le « sous-secrétaire général » ce qui place Deume dans une posture déjà basse de la société. Ce dernier se voit gratifié par le sous-secrétaire en question d’une « tape amicale dans le dos », acte plutôt banal mais qui, pour Deume, prend une ampleur importante. Il nous est présenté comme « victime » de sa position et de son travail : « La sonnerie du téléphone le fit sursauter… » Dès la ligne 1, on constate bien sa position d’infériorité et de vulnérabilité.

D’autre part, sa place dans la hiérarchie qui fait de lui une victime crée en lui un sentiment de peur. En effet, on constate que dès le début il craint soit l’échec, soit la punition de ses supérieurs : Dès le début du texte il sursaute et sa peur ne pourra que s’accroître. De plus, ses pensées au discours indirect révèlent un manque d’assurance, Adrien se pose beaucoup de questions sur ce qu’il doit faire. « (Vévé n’aimait pas attendre et son ton lui avait semblé plus sec que d’habitude.) » ligne 11, ici il hésite entre ce que l’on pourrait qualifier de l’instinct et de la raison. Il a peur de trop faire attendre son supérieur et donc de le décevoir. « […] il prépara un sourire, frappa doucement, ouvrit avec précaution. » ligne 20 à la fin du texte, après avoir écouté la « raison », il prend son courage à deux mains pour oser entrer dans le bureau de son supérieur. Il est comme paralysé. L’accumulation de trois verbes montre la progression des précautions qu’il prend pour entrer et sa fausse assurance.

Enfin, son manque de confiance lié à sa position dans la hiérarchie l’oblige à obéir aux ordres contre sa propre volonté. En effet, Deume obéit instinctivement aux injonctions de son supérieur : «Oui, monsieur le directeur, certainement je l’ai, je vous l’apporte tout de suite. » dès la première prise de parole au discours direct de ce personnage, il nous apparaît comme

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