LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude du conte Candide de Voltaire

Commentaire de texte : Étude du conte Candide de Voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  842 Mots (4 Pages)  •  530 Vues

Page 1 sur 4

Tout d’abord, nous analyserons les procédés utilisés par Voltaire pour critiquer la guerre.

Afin de parvenir à ses fins, et ainsi de prouver que la guerre est totalement stupide autant sur le fond que sur la forme, Voltaire utilise un registre profondément ironique. Pour ce faire, il utilise des figures d’amplification, comme des gradations, des amplifications et des accumulations, qui ne sont pas sans rappeler le registre épique, et parvient de ce fait à tourner en dérision les troupes. Ainsi, en disant que « rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées », son ton est profondément railleur et instaure, dès le début du texte, un climat de moquerie.

Par ailleurs, outre l’ironie, Voltaire décide de mettre en avant les absurdités de la guerre. Dans un premier temps, il insiste sur les similitudes entre les deux armées, par exemple en disant que « les deux rois faisaient chanter des Te Deum ». Ensuite, il montre que les raisons du combat ne sont autres que des ripostes non fondées entre les deux clans puisque Candide arrive dans un village bulgare que « les héros abares [avaient] traité de même ». En dernier lieu, il aborde, par l’emploi d’oxymores, la stupidité des troupes qui ont à cœur des actes purement barbares : pour elles, la guerre est une boucherie certes, mais une « boucherie héroïque ».

Enfin, Voltaire veut, une fois de plus dans son œuvre, montrer les limites de l’optimisme. Ainsi, lorsqu’il décrit avec précision des villages en flammes, emplis de filles « éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros », de « cervelles […] répandues sur la terre » et de « bras et jambes coupés », il veut avant tout prouver que le monde dans lequel il vit est loin d’être le « meilleur des mondes possibles ». Candide, toujours convaincu par les propos de Pangloss, prend donc la décision « d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes », ce qui, en d’autres termes, revient à dire que les optimistes, gênés par une réalité trop dure, fuient les difficultés en fermant les yeux sur celles-ci.

À travers cette peinture de la guerre, Voltaire affirme son point de vue sur l’optimisme en se cachant derrière Candide, un héros encore convaincu des valeurs optimistes.

Dans un second temps, nous nous demanderons en quoi Candide est un héros différent des autres.

En premier lieu, nous pouvons affirmer que Candide est bien un héros. En effet, malgré ce qui se passe autour de lui, il est spectateur du désastre, franchit tous les obstacles et en sort indemne. Les mouvements du texte sont liés à ses mouvements, et, si le point de vue est omniscient, il n’en reste pas moins que Candide est au centre du récit. Il est d’abord, dans le premier paragraphe, question du spectacle horrible de la guerre qui se déroule sous ses yeux. Puis, lorsqu’il décide « d’aller raisonner ailleurs des effets et des causes », il est question d’un village ravagé, toujours sous ses yeux. Enfin, lorsqu’il « s’enfuit au plus vite dans un autre village », Voltaire décrit ce nouveau lieu puis ne parle plus que de son héros pour narrer la suite de ses aventures, laissant derrière lui deux populations mourir chacune des mains de l’autre.

Toutefois, si Candide est au centre des descriptions et sort

...

Télécharger au format  txt (5 Kb)   pdf (67.6 Kb)   docx (9.7 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com