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Étude du Discours Sur L'éducation de Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos

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Par   •  23 Juin 2014  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  2 830 Vues

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Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos : DES FEMMES ET DE L’ÉDUCATION

Présentation de l'auteur, Choderlos de Laclos

Pierre Ambroise François Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre 1741 et mort à Tarente le 5 septembre 1803, militaire français, il a été longtemps considéré comme un écrivain scandaleux.

Il était un militaire sans illusions sur les relations humaines et un écrivain amateur, cependant son projet phare était de « faire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire ».

Son principal ouvrage les Liaisons dangereuses est un des chefs-d’œuvre de la littérature romanesque du XVIIIe siècle et met en scène les intrigues amoureuses de l’aristocratie et a inspiré un très grand nombre de travaux critiques et analytiques, de pièces de théâtre et de films. Le roman a été plusieurs fois porté au cinéma,

Présentation du texte

Les cercles littéraires ou scientifiques sont nombreux au 18ème siècle. Sous le nom d'Académie des Arts, des Lettres ou des Sciences, ces cercles contribuent à promouvoir les travaux ou les recherches. La réflexion de Laclos sur l'éducation des femmes est suscitée par l'Académie de Châlons-sur-Marne et la question posée:

« Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l'éducation des femmes ?

Lecture du texte (éventuellement lire le texte si l'examinateur le demande)

Quand on parcourt l'histoire des différents peuples, qu'on examine les lois et les usages promulgués et établis à l'égard des femmes, on est tenté de croire qu'elles n'ont que cédé, et non pas consenti au contrat social, qu'elles ont été primitivement subjuguées, et que l'homme a sur elles un droit de conquête dont il use rigoureusement. Aussi, loin de penser, comme quelques-uns, que la société commença par la réunion des familles, nous croirions plutôt que la première association fut faite par des hommes seulement, qui, se sentant plus égaux en force, durent se craindre moins les uns les autres ; mais ils sentirent bientôt le besoin qu'ils avaient des femmes ; ils s'occupèrent donc à les contraindre, ou à les persuader, de s'unir à eux. Soit force, soit persuasion, la première qui céda, forgea les chaînes de tout son sexe. On sent assez que, dans ces premiers temps, il n'y eut aucune propriété exclusive ; on partageait également les fruits d'un champ cultivé en commun ; on en usait de même du gibier tué dans une chasse générale, les femmes même suivirent cette loi : toutes étaient à tous. Nul d'entre eux n'avait l'idée du choix. Cependant, dans cette communauté de travaux et de fruits, il est aisé de pressentir que le partage ne dut pas être longtemps égal ; que bientôt la loi du plus fort se fit sentir; que les femmes, par cela même qu'elles étaient les plus faibles, furent assujetties aux travaux les plus pénibles, et en recueillirent le moins de fruit. Les hommes étendirent bientôt jusqu'à elles cette même idée de propriété qui venait de les frapper et de les rassembler ; de cela seul qu'elles étaient à leur convenance et qu'ils avaient pu s'en saisir, ils en conclurent qu'elles leur appartenaient : telle fut en général l'origine du droit. Les femmes manquant de forces ne purent se défendre et conserver leur existence civile ; compagnes de nom, elles devinrent bientôt esclaves de fait, et esclaves malheureuses ; leur sort ne dut guère être meilleur que celui des Noirs de nos colonies.

Lecture analytique

Le texte ressemble étrangement à celui de Rousseau « Discours sur l'inégalité » où l’auteur fonde son argumentation sur des bases hypothétiques et brode ensuite sur le thème de l’inégalité et de l’asservissement des femmes, suivant un raisonnement qui est loin d’être cartésien.

1. Commentez l'emploi du « on » dans le texte. De quel type de pronom s'agit-il? Quelles sont ici ses différentes valeurs ?

« On » : pronom indéfini neutre dans ce contexte, ici sujet de la phrase, employé dans des phrases ayant valeur de « vérité » générale ou communément acquise, ancrée dans les mœurs.

2. Dans les deux premières phrases du texte relevez les verbes ou adverbes qui marquent le caractère hypothétique de la réflexion.

« Primitivement ; seulement ; tenté de ; croirions ; durent »

Utilisation du mode conditionnel qui bascule ensuite vers le mode indicatif synonyme de quasi certitude, comme si l’auteur voulait convaincre certes, mais en se servant habilement de stratagèmes et de tournures

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