LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude de la tragédie Bérénice de Racine

Commentaire de texte : Étude de la tragédie Bérénice de Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  937 Mots (4 Pages)  •  783 Vues

Page 1 sur 4

e XVIIè siècle est imprégné par le règne de Louis XIV et le retour après les excès du baroque à une rigueur et une sobriété classique. Dramaturge français du 17ème siècle, Racine (1639-1699) est l’auteur de nombreuses tragédies qui ont eu l’heurt de plaire au roi et à sa cour. Jusqu’en 1677, date de la représentation de Phèdre tout sourit à l’auteur mais à partir de cette date, l’homme de théâtre connaît quelques revers. Auteur également de nombreuses préfaces, Racine n’a eu de cesse de se soucier des possibilités du genre tragique. Ainsi en 1671 défend-il dans la préface de Bérénice « l’invention (qui) consiste à faire quelque chose de rien ». La pièce, en effet, met en scène les amours malheureuses de trois grands personnages : Bérénice, Titus et Antiochus entre lesquels va se jouer le cruel drame intérieur de la conscience et du cœur. A l’acte V la tension dramatique est à son comble, tous les personnages menacent de se suicider, c’est alors que Bérénice prend l’initiative de l’action et s’attache à dénouer les fils tissés depuis l’acte I. Ainsi il intéressant d’étudier comment Racine dans cette ultime scène permet à son personnage d’accéder à la grandeur héroïque et tragique. Après avoir démontré comment Bérénice devient l’exécutante du destin, il conviendra d’observer dans quelle mesure l’ultime sursaut héroïque que lui accorde le dramaturge fait d’elle une héroïne tragique.

I-Le metteur en scène du dénouement

1- Evocation de la situation passée

- v.1491-1495 : Bérénice rappelle les 5 ans écoulés (le passé) et souligne qu’elle n’a pas été guidée par l’ambition mais bien par l’amour :

- (1492-1493) Ambition : "l'empire", "La grandeur des Romains, la pourpre des Césars".

- (v.1495) Amour : répétition du vb "aimer" : 2 fois à la voix active, 1 fois à la voix passive. (cf aussi v. 1505 – 1506)

comme sur l’ensemble de la pièce, elle aussi oppose la raison d’état à la force des sentiments

- Bérénice insiste également sur la sincérité et la transparence de ses sentiments pour Titus : « Mon cœur vous est connu », « vous le savez » : « mon cœur » = métonymie, sentiments de Bérénice.

L’évocation du passé par Bérénice comme pour rappeler les éléments de cette situation tragique se fait de manière apaisée et tranquille comme si le personnage s’était vidé de toute la violence de sa passion pour se résigner à l’implacable destin. D’ailleurs elle souligne d’autant plus cet amour inconditionnel pendant 5 ans qu’elle l’a cru perdu en une journée v.1496-1497. Mais la reine est maintenant calmée car elle sait qu’elle perd son amant mais pas son amour.

2- Evocation de la situation présente

L’évocation du passé est rendue nécessaire pour bien saisir l’ampleur de la tragédie dévastatrice qui se joue au présent

...

Télécharger au format  txt (5.7 Kb)   pdf (76.3 Kb)   docx (10.4 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com