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Étude de la pièce de théâtre Dom Juan de Molière: Comment Molière répond-il aux questions que se posent les spectateurs et comment réussit-il à les surprendre tout en les informant?

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Par   •  16 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 485 Mots (6 Pages)  •  928 Vues

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Dom Juan ou le festin de Pierre est piece théatrale dramatique écrite en 1665 par Molière inspirée du mythe créé par l’Espagnol Tirso de Molina. Molière crée une pièce baroque sur le sujet du libertinage. L’extrait présenté ici se situe à la fin de la scène d’exposition de la pièce. Sganaralle se lance dans une longue réplique lors de sa discussion avec Gusman, le valet de Done Elvire, dans laquelle il dresse un portrait de son maitre sous le ton de la confidence qui lui ai sorti un peu vite de la bouche.

Nous allons voir Comment Molière répond-il aux questions que se posent les spectateurs et comment réussit-il à les surprendre tout en les informant?

Tout d’abord, nous présenterons les éléments traditionnels d’une scène d’exposition du théâtre classique dans , puis, nous analyserons le portrait de Don Juan, et enfin celui de Sganarelle qu’il laisse transparaître lui-même à travers les traits de caractère qu’il laisse apparaitre dans son discours.

I- Une scène d’exposition traditionnelle.

a) Présentation des personnages principaux.

le texte est un portrait de Don Juan, héros éponyme de la pièce. A la fin du monologue de Sganarelle, il va faire son entrée sur scène.

Procédé traditionnel du théâtre classique de présenter le personnage principal avant son apparition dans la deuxième scène de la pièce.

Enfin, le deuxième personnage principal, Sganarelle se présente lui même.

b) Mise en place de l’intrigue.

Sganarelle fait comprendre à Gusman que son maître n’a pas l’intention d’honorer sa promesse : « Un mariage ne lui coûte rien à contracter »(l.71), la fuite de Don Juan devant cette obligation vis-à-vis de Done Elvire constitue l’intrigue principale de la pièce.

Enfin, un ton comique apparaît à travers des expressions utilisées par Sganarelle, énumération hyperbolique « un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique » (l.63-64), des absurdités « ni loup-garou »(l.64), « épousé toi, son chien et son chat »(l.70)c) c’est Introduction du thème central de la pièce.

Le thème du libertinage et de l’envie de séduire de Don Juan est abordé avec insistance dès cette première scène : « pour attraper les belles »(l.72).

Un libertinage vécu par des nobles qui devaient montrer l’exemple décrivant une réalité de l’époque (début du libertinage au XVIIème)

critique sociale sous-entendue.

II- Le portrait du libertin.

(phrase d’introduction avec rappel du thème lors de la rédaction)

a) Le libertinage de mœurs.

irrespect de l’institution du mariage, un des sacrements religieux les plus importants : « épouseur à toutes mains » (l.72-73)

conventions sociales remises en cause avec la gradation « dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne »(l.73), montre que le grand aristocrate ne regarde pas la classe à laquelle appartiennent les femmes qu’il séduit.

Libertinage de mœurs marqué encore par la comparaison au règne animal : « véritable bête brute » (l.65), qui met en avant les instincts primaires de Don Juan, qui ne se comporte donc pas comme un homme qui devrait les repousser.

b) Dom Juan a Libertinage de pensée.

figure d’un athée décrite dans le passage : « qui ferme l’oreille à toutes les remontrances chrétiennes »( l. 66-67)

accusation forte portée sur son manque de foi, avec l’énumération : « qui ne croit ni Ciel, ni saint, ni Dieu », qui montre son refus total de la religion.

Remise en cause des superstitions et des croyances populaires « ni loup-garoup » (l.64), adepte du rationalisme prôné par Descartes (philosophe du XVIème siècle)

c) portrait d’un être diabolique.

champ lexical du mal très développé : « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté » (hyperbole), « un diable »(l.63), « méchant homme »(l.84)

il est montré comme un ennemi de la foi chrétienne et de la civilisation européenne : « un Turc, un hérétique »(l.63), les Turcs c’est à dire Ottomans étaient les représentants de l’Islam à l’époque, et étaient combattus farouchement par les Chrétiens, les hérétiques étaient ceux qui n’obéissent pas aux règles (dogmes) de l’Eglise, et terminaient bien souvent sur le bûcher.

Enfin, personnalité tyrannique et mauvaise : « vrai Sardanapale » (l.66)(roi de Babylone au VIIème siècle avant J-C qui obligea sa cour à mourir avec lui), « grand seigneur méchant homme », pas un gentilhomme modèle de l’époque du noble au comportement et à la vertu irréprochables. Don Juan utilise son pouvoir et son titre pour ses désirs.

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