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Étude de la Femme Dans Les Mains Libre de Paul Eluard

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Par   •  7 Novembre 2014  •  935 Mots (4 Pages)  •  1 130 Vues

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Objet

Femme portative : Par sa position centrale, notre attention se porte sur cette femme-objet qui semble représenter une poupée gonflable que l'on peut toujours transporter avec soi sans contrainte. C'est un objet irréel, inventé, et énigmatique, nous savons qu'elle est représentée en forme de cercle mais nous ne pouvons pas expliquer la matière, ni donner une interprétation correcte... La frontière entre le rêve et la réalité est très mince mais il est évident que cette femme-objet est entièrement source de fantasmes. Mais elle déshumanise également la figure féminine. Elle est manipulable, soumise au fantasme masculin.

Le surréalisme est un mouvement anticonformiste, l’érotisme n’est donc pas vu comme tabou ni dans l’art et ni dans la vie en général des surréalistes. Ainsi, l’idéalisation du corps de la femme est recherchée et conduit les artistes à la représenter sous la forme de mannequins, robots, poupées comme si toute sa sensualité naturelle s'était figée en un objet rigide.

Le surréalisme est certainement le mouvement artistique qui a le plus célébré la femme. Elle est à la fois source inspiratrice, poésie même, muse, maitresse, et sorcière. Malgré ces nombreuses célébrations et sa puissance face à l’homme qui ne voit le monde qu’à travers elle, la femme n’est pourtant jamais vue comme créatrice ou actrice, elle est même réduite à l’état d’objet. Elle reste un objet que l’on manipule et met à l’écart pour l’enfermer dans son statut d’éternelle idole. Ainsi, elle est passive, soumise et dépendante du fantasme masculin.

Femme indispensable, la muse

La muse, inspire le poète ou l’artiste, pour qui elle demeure inaccessible. La femme inspiratrice est son motif littéraire, et ce terme reste très ambigu. En effet, il peut donner lieu à de magnifiques poèmes d’amour, et en même temps, on en remarque la supériorité masculine. La muse est donc une femme idéalisée et divinisée, mais mise en avant sur un immuable piédestal, muette et passive, elle est finalement très interchangeable et immatérielle.

Chez Paul Éluard, les femmes apparaissent comme de véritables Muses des belles lettres : Gala et Nusch sont les inspiratrices de la poésie amoureuse du poète pendant les années trente. Elles incarnent à leur tour, soit l’image de la femme-fatale, soit celle de la femme-enfant. « La femme » est vue comme un objet qui doit être chanté et admiré parce qu’elle est porteuse de l’amour auprès de l’homme. Dans la vision éluardienne, la femme est une véritable Muse : étant la source artistique, elle est évoquée pour contribuer à la créativité du poète.

Mais la thématique de "la femme filtre du monde" est particulière car elle associe la femme aux éléments essentiels de l’existence humaine. Pour la première fois, la femme est reconnue comme indispensable. Sans elle, le poète est perdu, il ne voit plus, ne ressent plus, ne vit plus. (omnipresence de la femme lui donne un caractere indispensable)

Dans cette optique, de nombreux poètes tels Paul Eluard, Desnos ou encore Aragon ont écrit des poèmes, voire des recueils dédiés à leurs passions amoureuses. Ces œuvres traduisent leur vision du monde à travers la femme.

Le credo éluardien en la femme

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