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Étude de la Ballade De Celui Qui Chanta Dans Les Supplices de Louis Aragon

Note de Recherches : Étude de la Ballade De Celui Qui Chanta Dans Les Supplices de Louis Aragon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2013  •  837 Mots (4 Pages)  •  3 351 Vues

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Ballade de celui qui chanta dans les supplices

Louis Aragon

Ballade de celui qui chanta dans les supplices, de Louis Aragon, est donc une ballade (forme fixe médiévale). Aragon souhaitait redonner un souffle nouveau à ces formes. Une ballade est un poème lyrique constitué généralement de trois strophes identiques (souvent de 8 ou 10 vers avec des rimes réparties selon la structure ABABBCBC ou ABABCDCD) se terminant par un refrain, et d’une demie-strophe appelée l’envoi, qui reprend les dernières rimes et le refrain. Les contraintes formelles, qui exigent du poète une grande virtuosité, servent à crée un certain nombre d’effets. Ainsi, les rimes disposées selon un ordre prédéterminé confèrent au poème une unité sonore et peuvent aussi tisser des liens entre les mots qu’elles rapprochent. En outre, le refrain n’est pas là seulement pour équilibrer le poème, mais surtout pour en marquer l’idée ou le thème, pour suggérer aussi parfois l’insistance d’une souffrance (puisque le poète évoque souvent son malheur personnel). Ici Aragon renouvelle le genre en supprimant l’envoi et en créant un refrain qui accompagne certes le texte mais marque aussi une évolution par les changements qui y interviennent.

Analyse linéaire

Le poème chante la Résistance contre les allemands d’un militant qui, même s’il est prisonnier, s’il est condamné à la mort, ne cède pas à leurs incitations à la trahison, et se révèle finalement être un communiste. C’est une ballade par la présence d’un refrain, mais il ne comporte pas l’envoi qui clôt la ballade traditionnelle. Il est formé de vers de sept pieds, rythme impair qui reste en suspens car on s’attend à ce qu’il soit pair, qu’il y ait un pied de plus, et de quatrains à rimes croisées, le tout sans ponctuation, bien que des majuscules à l’intérieur des vers marquent le début des phrases.

Première strophe

Discours direct => Une affirmation claire. Expression de l’hypothèse. Eventualité du présent « il », « ce chemin » caractère énigmatique, qui parle ?

Métaphore archaïque « les fers » : image de la force, de la contrainte, de la violence exercée.

« monter » => élan vers l’espoir : du cachot vers le ciel.

Deuxième strophe

« On dit que » => histoire universelle. Il apparaît que la déclaration était la réponse à l’incitation à la reddition au nom de l’amour de la vie faite par deux tentateurs dont le tutoiement est méprisant ou essaie d’établir une certaine familiarité.

Troisième strophe

Il y a un discours direct tentateur (injonction, anaphore, rythme ternaire, question rhétorique). Mais la rime entre « Tu peux vivre comme nous » et « Et tu peux vivre à genoux » révèle l’abjection de cette vie. « Le mot qui délivre » => Trahison.

Quatrième strophe

Refrain, mais les mentions imprécises « une voix » => « la voix », « des lendemains » => « les lendemains » étaient hypothétiques et sont devenues certaines.

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