Étude d'une Lettre Ouverte de Boris Vian
Note de Recherches : Étude d'une Lettre Ouverte de Boris Vian. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar qsdf • 19 Mai 2014 • 629 Mots (3 Pages) • 1 455 Vues
Le texte de Boris Vian est une lettre, et plus précisément une lettre ouverte, c’est-à-dire un texte qui, bien qu'adressé à une ou
plusieurs personnes en particulier, est exhibé publiquement afin d'être lu par un plus large groupe.
La situation d’énonciation est claire, puisqu’on y retrouve la présence du destinataire, interpellé en début de texte : « Monsieur
Faber », et celle du locuteur, Vian lui-même, fortement marquée par la récurrence du « je » et par de nombreuses tournures
affirmatives comme « Je dis ». La situation spatio-temporelle est précisée à plusieurs reprises : il est question, dans un
ordre chronologique, de la Première guerre mondiale (« Je ne sais de quelle guerre vous êtes ancien combattant - mais si vous
avez fait la première… »), de la Seconde guerre mondiale (« en 1940 ») et de l’occupation (« quatre ans durant ») ; l’âge du
locuteur nous est donné : « j ´ai trente-quatre ans aujourd´hui », et enfin, il est fait mention de la guerre se déroulant
actuellement, au moment de l’énonciation : « la guerre d´Indochine ».
Les deux auteurs dénoncent des aspects différents mais complémentaires de la guerre.
Voltaire décrit ici le carnage qu’entraîne toute guerre (le genre du conte philosophique invite à cette généralisation). Il
dénonce le fait que lors de l’assaut, les hommes ne sont plus que des pions manipulés sur un échiquier et sont privés de toute
humanité, comme le montrent les approximations dans le décompte des morts : « à peu près six mille hommes », « environ
neuf à dix mille coquins », « de quelques milliers d'hommes », « pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes ». Le
chiffre final, considérable, est annoncé sur un ton en apparence badin : or bien sûr Voltaire, en annonçant le nombre de
victimes, souligne l’étendue du massacre. Car c’est bien une « boucherie » à laquelle assiste Candide, terme qui sert à
dénoncer à la fois le fait que les hommes sont ramenés à l’état de bêtes qu’on abat, et la cruauté sanglante des actes
commis par les deux camps. La description du champ de bataille est atroce, et vise à faire réagir le lecteur contre les
comportements inhumains et les destructions engendrés par la guerre : « des tas de morts et de mourants », « des
vieillards criblés de coups », « marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines », etc.
Le texte de Vian met en avant la manipulation et l’embrigadement dont ont été victimes les civils que l’on a envoyés au
combat : « en leur bourrant le crâne de mots d´ordre vides et de prétextes fallacieux ». Les soldats
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