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Étude d'un sonnet de Molière

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Par   •  3 Juin 2015  •  2 209 Mots (9 Pages)  •  758 Vues

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Explications du passage des vers 305 à 314.

1) Il est d’usage à l’époque de lire ses compositions à ses proches. Le sonnet est apprécié l’époque de Molière. Il s’agit d’une œuvre de convention où l’on retrouve les lieux communs où clichés, le langage galant pour parler de l’amour.

Exemple de se langage soutenu : « Le trépas sera mon recours ».

On trouve aussi le nom propre de Philis, qui comme le voulais la mode caractérisait la bien aimée sans dévoiler son vrai nom.

La chute donne un côté plutôt réussi au poème. Ici il utilise une antithèse avec le jeu de mot :

« Espérer » et « désespérer ».

En conclusion, ce poème n’est ni bon, ni mauvais, comme des centaines d’autres composés à cette époque.

2) La réaction de Philinte est conforme au personnage. Il prononce 4 répliques d’un vers. Elles sont constituées de compliment de + en + fort, adressés au poète, concernant la galanterie du sonnet, sa finesse d’expression. Il se montre connaisseur en flattant la chute et emploi un langage mondain.

3) La réaction d’Alceste est forte. Il fait des apartés au début. Il emploi le juron « morbleu » 2 fois. Prononce deux interrogations rhétoriques et il emploi « vil complaisant » (qui signifie lèche bottes).

Il faut penser ici aux intentions de Molière. Il connaissait parfaitement cet usage de la poésie mondaine, précieuse et qu’il a critiqué bien des fois. Comme dans

« Les précieuses ridicules » 1672.

« Les femmes savantes » 1659.

Molière critique à chaque fois les excès du langage, le manque de naturel, et à la fin de la scène, il met dans la bouche d’Alceste de expressions claires qui mettent en évidence cette superficialité, ce coté artificiel.

- Vers 416 « faut brillant ». – Vers 415 « pompe fleurie »

- Vers 387 « colifichet » - Vers 385 « style Figuré »

- Vers 387 « Ce n’est que jeux de mot et affectation pure.

Et ce n’est pas ainsi que parle la nature ».

Cette scène fait partie d’un registre très comique, de part la réaction d’Alceste et par l’attitude d’Oronte (avec ses manières).

Colifichet : objet fantaisie sans grande valeur.

Explications du passage des vers 339 à 378.

Ce passage présente l’embarra d’Alceste et l’insistance d’Oronte. Et d’autre part, il montre les idées d’Alceste sur la poésie et le désir qu’on peu avoir d’écrire. Il montre aussi les devoirs d’un honnête homme.

Axe de lecture :

I> L'embarras d'Alceste et l'insistance d'Oronte.

II> L'avis d'Alceste, ses idées sur l'honnête homme.

I> L'embarras d'Alceste et l'insistance d'Oronte.

a) La gêne d'Alceste apparaît, à travers 4 répliques dans lesquelles il se dérobe à l'aide de précautions oratoires, se livrant à un exercice d'équilibriste pour ménager son interlocuteur sans pour autant faillir à la vérité.

Il commence par une constatation générale, une banalité sur un penchant humain : 

« On », « Nous ».

Il utilise ensuite le subterfuge des propos prétendument adressés à une autre personne :

Du vers 343 au vers 373, Succession d'imparfaits. Cela fait penser à une personne imaginaire, mais qui est en réalité Oronte.

Observez la reprise de la même dénégation et de la conjonction de coordination : mais (3x)

« Je ne dit pas cela mais ».

Dans les pièces de Molière, il y a d'autres exemples du même comique de répétition :

- Dans Le Tartuffe : "Et Tartuffe ?" (3x)

- Dans Les Fourberies de Scapin : Que diable allait-il faire dans cette galère ?

Le ton des répliques devient de plus en plus emporté, Alceste ayant de plus en plus de mal à se contenir : "Mais enfin" (vers 333). Ça renforce le comique.

Cette dernière réplique comporte surtout des interrogations alors que les autres étaient déclaratives (surtout conjonctives). Emploi de l'impératif à la 2ème personne.

Dans la dernière réplique, il s’adresse à Oronte. Il y a un passage du style indirect au style direct.

Bilan :

On remarque qu'Alceste qui se voulait le champion de la transparence

(cf. scène 1) se montre, en vérité, bien plus courtois mais aussi beaucoup moins à l'aise qu'on aurait pu le croire. Il semble faire ici des concessions à la civilité, en gentilhomme qu'il est aussi et qui ne veut pas blesser l'amour-propre d'autrui.

b) Son comportement aboutit à une impasse : Oronte n'est pas dupe du subterfuge et c'est ce que montrent très tôt ses répliques : insistance, Impératif, emploi de la 1ere personne. Oronte à chaque foi ramène le sujet sur lui, il essaye de déstabiliser Alceste.

Il s'exprime également à 4 reprises mais plus brièvement qu'Alceste.

- Ses répliques prennent la forme d’une longue interrogation.

- On note un changement de ton, rendu sensible par le rythme des alexandrins : enjambement, interrogation indignée et énervement d’Oronte.

Bilan :

Cette insistance d'Oronte correspond à ses paroles du début de cette scène 2, quand il arrive en faisant des déclarations d'amitié à Alceste, pour le flatter bien sûr. Vous serez attentif à la transformation radicale du personnage, à la fin de la scène, après le retournement de situation.

Mise

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