Étude d'un poème Du Bellay: Comment l'expression du sentiment amoureux est-il étroitement liée à la description de la nature ?
Note de Recherches : Étude d'un poème Du Bellay: Comment l'expression du sentiment amoureux est-il étroitement liée à la description de la nature ?. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar ninounou • 13 Juin 2015 • 511 Mots (3 Pages) • 1 721 Vues
Texte 1
« Déjà la nuit en son parc », Du Bellay, L'Olive (1550)
Problématique : Comment l'expression du sentiment amoureux est-il étroitement liée à la description de la nature ?
Introduction
En même temps que la défense de la langue française et de son illustration, Joachim du Bellay, poète du XVIème siècle, appartenant à la Pléiade, publie L'Olive, recueil de 50 sonnets, dont le nombre fut porté à 115, dans la seconde édition. Ce titre est, sans doute, l’anagramme du nom de Mademoiselle Viole (Olive) dont il fut amoureux. Ce sonnet est pétrarquisant, c'est à dire qu'il chante l'amour sous une forme ingénieuse et artificielle à la manière de Pétrarque.
I. Composition du poème
14 vers : 2 quatrains et deux tercets un sonnet
Mètre utilisé : décasyllabes
Rimes embrassées ABBA
Les deux quatrains mettent en scène/place le décor dans lequel va surgir la femme aimée. Cette unité est marquée par l'anaphore de temps « déjà », adverbe (anaphore énonciatrice d'un cadre enchanteur : naissance du jour) : renvoie à la naissance d'un nouvel amour.
Les deux tercets introduisent la thématique autour de la figure de la femme : subordonnée de temps qui introduit une rupture comme il marque aussi le changement de temps, imparfait de description qui laisse place au passé simple. Dans les deux tercets on a des rimes conventionnelles (CCD / CCD). Les termes forts sont associés à la femme aimée ils contribuent à la mettre en valeur :
« Étoile vive » : comparaison améliorative
« Riant » : gérondif, femme en plein mouvement
« Aurore » : renvoie à la déesse grecque (mythologie).
La femme dont parle le poète est une femme idéale, qui peut
être comparée à une muse.
II. Décor
Les deux premiers quatrains insistent sur le mouvement du temps qui s'écoule et voit naître le jour (indication de temps).
Le premier quatrain :
évoque la fin de la nuit au moyen d'une image empruntée de la mythologie : la nuit est ainsi la déesse montée sur son charrécédé par de « noirs chevaux ».
Les verbes d'action mis à la rime : « amassait » et « chassait » donnent à la scène un dynamisme, tout comme la métaphore filée du berger qui rassemble un « grand troupeau d'étoiles ».
Une ambiance de clair obscur se met ici en place, un peu mystérieuse : la « nuit » et ses « noirs chevaux » forment un contraste avec la faible lumière des étoiles.
Le deuxième quatrain :
marque la progression du temps avec la naissance de la lumière et des couleurs : le ciel « rougissait ».
L'aube, elle-même, est représentée au travers
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