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Verlaine : Chevaux De Bois (Août 1872)

Dissertation : Verlaine : Chevaux De Bois (Août 1872). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mai 2013  •  1 188 Mots (5 Pages)  •  1 355 Vues

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Plan de commentaire composé

Introduction

Le poème "Chevaux de bois" est le 4ème poème de la section des "Paysages belges" du recueil "Romances sans paroles", il emprunte son titre à un manège du champ de foire de Saint-Gilles, l'une des 19 communes qui jouxte Bruxelles, capitale de la Belgique. A l'occasion d'une foire annuelle, on retrouve le classique manège des chevaux de bois. Ces manèges se déplaçaient de foires en foires pour le plus grand bonheur des enfants et des adultes. Le poème se compose de 7 quatrains impairs de 9 pieds, des ennéasyllabes peu utilisés donnant l'impression de décasyllabes inachevés créant un effet de suspense. Les rimes sont ici alternées. Il y a une alternance de quatrains à rimes masculines avec des quatrains à rimes féminines. Les manèges étaient des divertissements très à la mode au XVIIIème.

I- L'anaphore du bercement

Dans la première ariette qui commence le recueil Verlaine utilisait déjà l'anaphore "c'est", un peu à l'image des "il y a " de Baudelaire. Ici l'anaphore de "tournez" est doublée, en début de verbe ou à l'intérieur. On a l'impression qu'il donne des ordres à ces automates obéissants, ce sont de "bons chevaux de bois". L'espace verlainien est fréquemment théâtral, pictural et pseudo-historique. Théâtral, il l'est sûrement avec cette image de deux corps pesants, "un gros soldat" et "la plus grosse des bonnes" sur des montures fragiles, avec la présence des maîtres, riches personnages venus en ce lieu ce divertir avec les "bonnes". Ce sont les chevaux de leur cœur, ils aiment ces manèges. L'image du chevalier est présente dans le cœur de chacun, il lutte en tournois pour le cœur d'une belle. Pictural, il l'est aussi. Mais Verlaine n'a pas bien observé ces manèges, il n'y a nul piston dans ce mécanisme mais au sommet un vilebrequin qui donne le mouvement. Par contre Verlaine a bien observé que ce manège ne comporte pas que des chevaux de bois mais une grande variété d'animaux, des éléphants, des tigres. Il y a toujours aussi le carrosse de Cendrillon et des tasses-tourniquets. Tous ces animaux rassemblés dans ces carrousels mécaniques donne une impression de cirque. Chevaux du cœur, chevaux de l'âme, c'est une autre mauvaise impression, les enfants ou les adultes qui fréquentent ces manèges aiment à se déplacer de montures en montures, on essaie le cheval et on passe sur le dos du tigre et ainsi de suite. Le mouvement assez simpliste du vilebrequin reproduit très fidèlement le mouvement de bercement que les enfants aiment à retrouver. Il nous berce physiquement puis berce nos cœurs et nos âmes, ce n'était pas pour déplaire à Verlaire. Mais ce mouvement ravissant le fatigue, le "saoule". Cette image du bercement est renforcée par l'expression "comme dans leur chambre".

2-Un univers musical

Ce qui fait le succès de ces manèges, c'est la musique attirante prodiguée généralement par des orgues de barbarie envoûtantes. Verlaine parle de hautbois, un instrument de musique à vent pour faire image au long morceau de bois sur lequel est fixé le cheval de bois et auquel on se tient pendant le mouvement. Verlaine aime jouer sur les noms des instruments de musique, le cor notamment. Avec Romances sans paroles, la poésie se chuchote, l'impératif "tournez" n'est pas à prononcer avec autorité mais avec douceur, lenteur comme pour s'endormir. Mais la fin de la fête arrive, il faut se dépêcher, la nuit tombe. Toujours fidèle a son schéma théâtral, le dernier acte arrive, celui de la conclusion, après l'endormissement, le pigeon, roucouleur infatigable qui aura réussit à séduire une naïve colombe doit profiter des charmes étoilés de la nuit pour achever sa nuit dans les bras de sa bien aimée.

3-

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