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Veni Vedi Vixi

Commentaires Composés : Veni Vedi Vixi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2013  •  1 552 Mots (7 Pages)  •  10 026 Vues

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Poète du XIXème siècle, chef de file du courant romantique, Victor Hugo (1802-1888) a exercé une influence certaine sur la vie culturelle, littéraire et politique française. On citera parmi son œuvre immense les Contemplations, recueil de poème dans lequel l’auteur expose sa vision du monde, ainsi que ses angoisses, ses amertumes, sa nostalgie, ses joies, ses espérances, etc. Tiré de ce recueil « Veni Vedi Vixi », comme d’autres poèmes de l’écrivain, en donne la mesure et confirme les orientations de la vie artistique et culturelle du poète. Dans ce poème au ton pathétique, Victor Hugo dresse le bilan de sa vie, s’adresse à sa fille disparue et célèbre la puissance de la nature. Construit sur la variation de la phrase de Jules César « Veni Vedi Vici », le titre du poème éclaire déjà le lecteur sur l’état d’esprit du poète et ses conditions existentielles. Nous verrons d’abord comment le poète procède pour exprimer son mal être, nommer les causes de son désespoir, puis nous examinerons la dimension lyrique du poème.

Pour commencez, dans ce poème le poète ressent un intense désespoir. Son mal-être est représenté par un mal, une défaillance physique.

Victor Hugo nous montre toute sa souffrance, simplement avec l'interjection « Hélas » qui résume la douleur. Son « esprit serein », celui du début des contemplations, est vaincu. « Vaincu » est même à la rime avec Vécu, ce qui donne au lecteur l'impression que c'est la vie du poète qui est vaincue par le désespoir. Cette défaillance d'ordre morale devient physique avec le zeugme « bras qui me secourent », car les bras sont concrets alors que la souffrance est abstraite avant d'être concrète. Il s'agit aussi d'une synecdoque, ce qui montre que Victor Hugo met son sauvetage avant son sauveteur car il n'en voit que les bras. Il se sent aussi vieillir et sent ses forces le quitter. Il nous le fait parvenir dans le premier vers « J’ai bien assez vécu ».

Cependant, le désespoir que ressent Victor Hugo n’est pas due qu’à la vieillesse, il est surtout due à la mort de sa fille qui provoque en lui toute cette souffrance morale et physique.

Pourtant, jusqu'au vers 11, on en trouve aucune trace, on imagine un monologue. Sa fille apparait donc au vers 11 dans une invocation lyrique « ô ma fille », suivie d'une deuxièmes personne du singulier qui nous montre qu'il s'agit d'un dialogue ou au moins d'une adresse. Victor Hugo attend la fin de son poème pour oser dévoiler la cause de son tourment car il a trop de souffrance pour évoquer cet évènement difficile (cette apparition de la fille a la fin du poème donne aussi au lecteur une impression d'absence). Même a la fin, Victor Hugo ne s‘est toujours pas remis de ce tournant puisqu’il utilise l’euphémisme « l'endroit ou tu repose » pour cimetière, manifestant sa volonté de ne pas montrer la mort.

Son mal-être lui permet aussi, de réfléchir sur la vie, particulièrement son caractère éphémère.

Tout d’abord, il se considère comme mort depuis celle de sa fille d'où le participe passé « vécu » qui montre que sa vie fait déjà partie du passé et est révolue. On retrouve la même idée dans le titre en latin, où « vixi » au parfait montre le caractère fini de la chose. Le poème entier est une anaphore du mot « puisque », énumérant ses raisons d'avoir assez vécu. Enfin, dans la métaphore « l'heure ou l'homme fuit le jour », Victor Hugo fait d'abord preuve de romantisme en universalisant ses sentiments, mais surtout montrant la mort comme une fatalité en la comparant à l'heure, régulière et qu'on ne peut pas arrêter.

De plus, cela le fait réfléchir sur le bonheur et sur ses joies qui s’enfuient.

Ses joies semblent avoir disparu. Victor Hugo énumère ses anciennes joies simples à travers le champ lexical très important, dans ce poème, de la nature. « Enfants », « fleurs », « nature » il ne s'en réjouit plus « je ris a peine », « je ne suis plus réjoui ». L'intervention de « Dieu » au vers cinq permet de voir à quel point l'auteur est inconsolable, même par une force supérieure. Cela déstabilise le lecteur, qui l’est

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