Vendredi ou les limbes du Pacifique, Michel Tournier

Fiche de lecture Vendredi ou les limbes du Pacifique

Auteur :

Michel Tournier est né en 1924 en région parisienne et est décédé en 2016. Il a fait des études de philosophie. De par ses origines chrétiennes, la religion a pris une place importante de sa vie. Jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, sa principale passion a été la philosophie. Il s’intéresse à la littérature, mais avant de se lancer dans l’écriture même, il sera journaliste, autant à la télévision qu’à la radio. Il signera son premier roman en 1967 : Vendredi ou les limbes du Pacifique. Il a remporté avec Le roi des aulnes le prix Goncourt peu de temps après, avant d’intégrer l’académie Goncourt.

Il aime écrire seul, il se sert de ces œuvres comme support pour partager ces idées. Son travail a été un moyen pour lui de voyager car cela lui permet de mieux appréhender les régions qu’il veut décrire dans ses livres. Il veut, comme il dit, en avoir une expérience tactile.

Résumé :

Robinson en voyage sur la Virginia s’échoue sur une île inhabitée de Polynésie. C’est le seul survivant du naufrage. Il espère se faire remarquer pour attirer l’attention d’un autre navire mais en vain. Il tente de construire des embarcations mais en vain. Finalement après plusieurs mois de travail, il parvint enfin à construire un bateau mais il a négligé le fait qu’il ne peut amener son bateau jusqu’à la rive. Il fait le tour de l’île et conforte son idée d’être seul. Il met en place un élevage de chèvres et plusieurs cultures de céréales malgré les rats qu’il réussit à éradiquer et rédige des règles à suivre dans son village qu’il a créé de toute pièce et appelé Spéranza. Il aperçoit un groupe d’indigènes arrivés sur son île pour un sacrifice avant de repartir. Lors d’une exploration il découvre une grotte dans laquelle il va passer plusieurs jours avant de ressortir frustré d’avoir abandonné sa tâche. Il a le besoin d’assouvir ses envies sexuelles et se masturbe dans la Terre et y pousse quelques temps plus tard une mandragore. Il se aperçoit de nouveau un sacrifice humain mais la victime s’échappe et court vers Robinson qui tue un des poursuivants de l’évadé. Il accueil celui qu’il nomme Vendredi dans sa vie et lui impose son mode de vie. Vendredi détruit les récoltes de Robinson pour sauver le chien de Robinson Tenn. Vendredi vole la pipe de Robinson et part fumé en cachette dans la réserve de poudre qu’il fait exploser avec Tenn et les constructions de Robinson. Robinson tente de reconstruire alors que Vendredi s’amuse du désordre. Robinson est alors tenter d’adopter le mode de vie de Vendredi et de s’amuser toute la journée. Il voit en Robinson un fils et un avenir dans l’instant présent. Robinson a quitté toute dimension temporelle et vit au jour le jour. Enfin après 28 ans, un bateau approche de l’île. Robinson et Vendredi rencontrent les marins mais Ils décident de rester sur l’île car il n’apprécie pas le navire d’esclave. Vendredi part en cachette avec les marins ignorant ce qui lui sera réservé et un jeune mousse rejoint Robinson sur Spéranza qu’il nomme Jeudi.

Mouvement :

Michel Tournier utilise les légendes existantes, ici le mythe de Robinson Crusoé de Daniel Defoe, et se les réapproprie en les modifiants pour les remettre au goût du jour et permettre une meilleur compréhension des idées transmises.

Michel Tournier utilise différents mythes pour transmettre ses idées philosophiques et pour échanger avec ses lecteurs sur différents thèmes. Il a utilisé les rois mages, robinson crusoé et différents monstres imaginaires tels les trolls ou les ogres dans le roi des aulnes.

Thèmes :

Les thèmes abordés sont :

La nature : En effet Robinson au cours de sa vie sur l’île a réussis à apprivoiser la nature qui pourtant était inhospitalière à son arrivée. Il a fait de l’île une terre fertile et agréable. Après que ses constructions aient explosées, on découvre Robinson en sauvage, vivant au jour le jour, en harmonie avec la nature.

La liberté : Robinson sur l’île ne doit de compte à personne, il devient charpentier, agriculteur, architecte et maçon. Il est libre de faire ce qu’il souhaite, mais il se rend rapidement compte qu’il ne doit pas se laisser aller à tous ses caprices, car en effet il doit néanmoins parvenir à survivre et donc à travailler.  Ici le thème de la liberté est aussi traité lorsque Robinson adopte le mode de vie de Vendredi, celui des « sauvages », il est totalement affranchi de toute contrainte. La société vous retient captive et la nature vous laisse libre de vos actions.

La société : En s’échouant sur l’île, Robinson a quitté la société. Il attend un moment d’abord que cette société vienne le rechercher mais en vain, rien ne vient. Il cherche alors à la rejoindre de par ses propres moyens et construit donc un bateau. Cela montre d’un certain côté que même isolé de la société, nos actions sont poussée par celle-ci. Alors qu’il a la possibilité de la rejoindre, il ne peut quitter le bonheur de vivre dans la nature. Mais cela peut paraitre contradictoire car Vendredi lui quitte volontiers l’île et la vie dans la nature, Vendredi par à la découverte de ce qu’il ne connait pas.

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