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Un cœur simple commentaire

Dissertation : Un cœur simple commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 719 Mots (7 Pages)  •  806 Vues

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L'auteur du XIXème siècle, Gustave FLAUBERT, écrivain réaliste écrit « Un Cœur simple » tout d'abord à la demande de son amie Georges SAND qui lui conseille de laisser paraître sa sensibilité à travers l'écriture mais aussi pour rendre hommage à sa mère et à une servante de sa famille. Ce récit réaliste, qui s'apparente à un nouvelle, a été écrit afin d'émouvoir le lecteur.

« Un Cœur simple » fait partie du recueil des Trois Contes composé de trois œuvres de Flaubert centrées sur la religion.

Nous nous intéressons au portrait de Félicité, -la servante que tout le monde envie à sa maitresse- un portrait que Flaubert amorce au début du chapitre mais qu'il ne développe que dans ses trois derniers paragraphes.

Comment Flaubert, dans une œuvre réaliste arrive-t-il à construire un portrait original ?

D'abord, nous étudierons l'éloge des qualités de Félicité en tant que servante parfaite, ensuite son portrait paradoxal, hors du temps et enfin la symbolique religieuse de ses faits et gestes.

L'auteur peint Félicité dans sa fonction, en tant que servante parfaite. Tout d'abord par rapport à son travail puis à la propreté et à l'ordre qu'elle fait régner dans la maison et enfin par rapport à son soucis de l'économie. Félicité est par conséquent une femme extrêmement travailleuse, très ordonnée et maniaque de la propreté.

Félicité nous est donc présentée comme une servante parfaite à travers son travail. « Elle se levait dès l'aube […] et travaillait jusqu'au soir sans interruption »Flaubert insiste sur cette valeur hyperbolique de son travail, il souligne la longueur des journées de Félicité. « travaillait jusqu'au soir » nous montre aussi que Félicité est assidue dans son travail. L'emploi de l'imparfait marque ici le routine qui s'est installée dans le vie de notre servante, toutes ses journées se déroulent de la même façon.

La propreté et l'ordre qu'elle laisse par son travail chez Madame AUBAIN la qualifient, encore une fois, comme une servante parfaite. Ces deux qualités que possède Félicité sont mis en avant par différents procédés de style: « Quant à la propreté » placé en tête de phrase; « le poli de ses casseroles faisait le désespoir des autres servantes » on retrouve encore une fois, une hyperbole. Le fait que les casseroles soient polies fait ressortir une application sur la santé -les casseroles étant en cuivre, si elles ne son pas entretenues, elles s'oxydent et peuvent transmettre des maladies par contact avec les aliments- mais aussi une application esthétique, la couleur chaude des casseroles en cuivre lorsqu'elles sont propres. « En toute saison, elle portait […] un bonnet lui cachant les cheveux […] un tablier à bavette, comme les infirmières d'hôpital » cette tenue vestimentaire (bonnet et tablier) a elle aussi, une connotation à la propreté; de plus Flaubert précises « comme les infirmières d'hôpital » on va ici jusqu'à l'hygiène. L'ordre est marqué par une juxtaposition de participales: « le dîner étant fini, la vaisselle en ordre et la porte bien close ». « en ordre » rappelle l'idée de rayonnement, de rangs. « bien » a ici une signification de soins, Félicité veille à la sécurité de la famille, enfin les « gestes mesurés » montrent que son travail est organisé.

Félicité est donc une servante travailleuse, propre et ordonnée mais elle est aussi économe. Encore une fois, le mot « économe » placé en tête de phrase met l'accent sur cette nouvelle qualité de Félicité que l'on découvre. Ses « gestes mesurés » facilitent son travail, le rendre plus rapide et font éviter tout excès. Elle porte une tenue de travail, toujours la même, très simple et peu chère: des « bas gris » sûrement achetés en lots pour les payer moins chère et un « mouchoir d'indienne » qui est d'un tissus bon marché. « Personne dans les marchandages ne montrait plus d'entêtement » cette phrase montre que Félicité accompli très bien son travail de servante: c'est que son sens de l'économie s'applique aussi bien à sa maîtresse. La seule nourriture mentionnée est la nourriture de base: le pain. « les miettes de son pain », « un pain de douze livres qui durait vingt jours ». Le mot « pain » est mis en relief par le procédé de répétition, ce qui nous donne l'impression que c'est sa seule nourriture car de plus, elle le garde plus longtemps que prévu car c'est un gros pain.

Nous pouvons relever, dans ce portrait, toutes les qualités d'une servante portées à un degrés éminent car Flaubert continue de nous montrer Félicité par le regard de Pont-l'Evêque, bourgeois et servants confondus, il insiste donc sur ses qualités dans sa fonction sociale. Félicité dépasse sa fonction de simple servante et incarne, en quelques sortes la gardienne du foyer.

Mais comment ce modèle de servante s'incarne-t-il ?

Flaubert dresse un court portrait de notre servante. Un portrait physique complété par la suite par des tableaux de genre et enfin un portrait moral.

Si nous nous intéressons, en premier lieu, au portrait de physique de Félicité, on relève que Flaubert ne décrit pas son visage, il précise uniquement qu'il

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