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Un Roi Sans Divertissement, Commentaire De La Mort De Langlois

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Par   •  25 Janvier 2015  •  838 Mots (4 Pages)  •  2 685 Vues

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Langlois va voir Anselmie et lui demander de tuer une oie. Deux évènements : la mort de l’oie et le suicide de Langlois. Une fin surprenante, ambiguée. Comment est crée l’effet de surprise ? Une invention surprenante= c’est Anselmie qui raconte la fin de Langlois.

I Une narration surprenante : esthétique de la rétissance (on ne veut pas tout dire)

a. une structure particulière

deux paragraphes, lieu et date (Manosque, 1er sept. 46)

premier paragraphe ressemble à un discours direct (je vous dit, dit-elle)

Anselmie parle, s’adresse à « vous » : Saucisse et villageois qui veulent comprendre les gestes de Langlois

récit enchâssé « il m’a dit », caractères oratoires du récit (passé composé)

deuxième paragraphe curieux, sorte de bilan « et bien voilà »

on retrouve le narrateur extérieur à l’histoire, résumé mais en même temps laisse un doute (« voilà ce qu’il du faire »), c’est au lecteur de lever les suppositions

utilisation du passé simple, point de vue omniscient (« il attendit, ouvrit, sortit »)

deux questions : qu’est-ce que s’est-il passé dans la tête de Langlois ?

qui a dit Un Roi est un homme ?

adresse directe au lecteur, rappelle le titre, justification pour nous ramener à Pascal, Langlois est l’homme sans divertissement

comme si on sortait de la fiction, adresse de Giono au lecteur plus que le narrateur

b. parole d’Anselmie

premier paragraphe, pourquoi Anselmie parle (elle est bête)? auteur se moque de nous

une fin de roman importante, suicide raconté par le personnage le plus idiot

dialogue qui insiste sur le coté insignifiant, longues phrases

dit pour rien dire, lourdeur dans l’expression et le langage, pas capable de reporter correctement ce qu’elle a vu

tautologie. Répétition (surtout dans les théâtres absurdes)

expressions incorrectes : « je l’y ai dit », « l’est plumé » mauvaise utilisation du pronom personnel adverbial

style télégraphique, économie dans les mots

n’a pas l’habitude de s’exprimer correctement, de parler

c. une deuxième partie différente

deuxième paragraphe, phrases courtes (sujet, verbe) : « la nuit tombait »

utilisation du passé simple : « Saucisse ait prit »

tentative d’explication, exprime l’action de ses propres mots

connaissance du personnage « comme d’habitude »

narrateur extérieur à l’histoire car il utilise des métaphores « éclaboussements d’or », image poétique pour parler de la mort de Langlois

narrateur se rapproche de Giono, référence philosophique à Pascal

rythme binaire : « petite braise, petit funal »

II Le divertissement

a. l’échec du divertissement

divertissement de Delphine, pas de divertissement, garde ses mains posées sur les genoux

incapable de rester à ne rien faire

on se doute : Langlois tue l’oie pour ne pas tuer Delphine qui est « bête comme une oie »

Saucisse personnage plus complexe contre l’ennui, elle prend son « tricot d’attente », expression très imagée, réf. p. 239 « je fais des points des points et des points », « j’aligne des points à des autres »

rapprochement à la déesse des enfers Parque qui tricote la vie et symbolise la destinée/mort

Anselmie arrête de s’ennuyer, elle va avoir sa part de divertissement, elle a qqc à raconter : « vous m’ennuyer à la fin » mais contente que on l’ennuie

répétition de « regarder » : Anselmie regarde Langlois, Langlois regarde l’oie (fasciné par le sang, cruauté, mais insuffisant puisqu’il va choisir la mort)

b. ambivalence des signes

insistance des villageois pour que Anselmie raconte , montre qu’ils ont compris trop tard que qqc d’important s’est passé

gestes de Langlois signifiaient qqc, mais incompréhension – ambivalence

mais c’est aussi le sang, évoque à la fois naissance et mort (sang de l’oie : cruauté, plumé mais pas mangée)

contrastes rouge/blanc, chaleur du sang et froideur de la neige

intelligence de Langlois, bêtise d’Anselmie

écart entre l’immobilité de Langlois « il n’a pas bougé » et l’activité fébrile d’Anselmie (entre, sort, plume, retrouve Langlois)

succession d’activité diverses (deux temporalités différentes et d’émiettement du temps, instant unique vécu par ce temps de Langlois, qui n’a pas bougé), série d’antithèses

Langlois reste énigmatique

c. la mort de Langlois

il est toujours vu de dehors, écran opaque entre lui et nous

parle dans un discours rapporté par Anselmie, des verbes à l’impératif « Tiens là voilà. Et va t’en »

deux dernières phrases chargées de sens qui éclairent un peu plus le personnage de Langlois, on comprend que son désir existentiel peut être satisfait par aucun divertissement

(peut s’accomplir que dans sa propre mort, divertissement suprême réalisé par le suicide)

personnage supérieur qui fait le choix du suicide , conscience malheureuse de Langlois: la tête (siège de la conscience) qui prend les dimensions de l’univers

n’arrive pas à profiter de la beauté naturelle du monde (contrairement à Mme Tim)

il est trop inquiet, trop tourné vers le vide de l’existence

Pascal se tourne vers Dieu, Langlois vers la mort

suicide: veut décider de soi-même, se passe des accords de Dieu

sacrifice athée (à l’image des Aztèques (sacrifice de l’oie , importance de la répétition des plumes)

explication un peu décevante pour lecteur

Manosque renvoie le lecteur au XXème siècle, extrait sort de la fiction

caractère moraliste : « qui a dit » qu’est-ce que cela signifie aujourd’hui en 1946, en 2012 ?

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