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Un Soir d'Octobre, Verlaine

Commentaire d'oeuvre : Un Soir d'Octobre, Verlaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Novembre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  4 572 Mots (19 Pages)  •  1 707 Vues

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Un soir d ’Octobre, Paul Verlaine.

        Paul Verlaine est un poète, écrivain, critique littéraire et critique d’art, ayant vécu au XIXè siècle. Connu et renommé dans le monde entier grâce à son recueil, Poèmes Saturniens, il est une figure importante de la poésie française du XIXè siècle.
Le XIXè siècle est une période importante de l’histoire littéraire, l’émergence de nombreux nouveaux genres littéraires se déroule durant cette période, parmi lesquels voient le jour le romantisme, le réalisme, le parnasse, et le symbolisme.

Il est difficile, et imprudent de mettre Verlaine dans une cases précise concernant le mouvement littéraire qu’adopte ces oeuvres, car selon les recueils, les mouvements littéraires diffèrent, et Verlaine n’appartient pas à un seul mouvement, mais a été influencé tout au long de sa carrière de poète par les genres littéraires de son siècle et du précédent.

        Paul Verlaine écrit Un soir d’Octobre le 10 Octobre 1862, comme l’indique la date à la fin du poème. Il ne fait parti d’aucun grand recueil. A cette période, le très fameux recueil Poèmes Saturniens, n’est pas encore publié, il le sera quelques années plus tard, en 1866.  Mais nul doute qu’il est déjà en préparation, car les thèmes et l’essence qui se dégagent du fameux recueil se trouvent déjà dans ce poème.

En effet, se trouvent dans Un soir d’Octobre, de nombreuses caractéristiques, décelables dès la lecture du titre, qui se retrouveront ensuite dans les poèmes Saturniens. Parmi elles, le temps de prédilection du poète : l’automne qui apparait par exemple dans son poème Nevermore. Et les heures crépusculaires, illustrées dans Soleil couchant.

        Un soir d’Octobre, st un poème écrit dans une forme très classique : le sonnet. Il y a donc deux quatrains, avec des rimes embrassées chacun, et deux tercets. Deux types de vers, des alexandrins et des octosyllabes qui s’alternent. Dans son poème, Verlaine écrit une ode à une soirée automnale, c’est un poème de la nature mais aussi un poème des passions, celles du poète précisément. Nous allons nous pencher sur ces différents aspects, et cela va nous mener à nous poser une question.

        Comment, à travers son ode à l’automne, Verlaine, « poète maudit », transmet-il à ses lecteurs la partie la plus sombre de son être, dissimulant un profond mal-être ?

        Verlaine, dans Un soir d’Octobre, écrit une ode à une soirée automnale. Il ne s’agit pas d’une soirée en particulier, elle n’a rien de plus que celle des jours précédents, ou des jours suivants, mais Verlaine semble avoir choisi cette soirée précisément, et il décide de la sublimer dans son poème. Dans cette ode, Verlaine offre une description très poétique de l’automne et du soleil couchant, pour cela il utilise des procédés propres à la poésie, métaphores, et allégories entre autres. Et puis, et aussi, il nous fait part du bonheur que créent en lui cet instant et cette ambiance particulière.

        En effet, tout au long de son poème, pour décrire et sublimer cette soirée automnale, Verlaine a recours à de nombreux procédés métaphoriques et allégoriques.

Tout cela est visible dès le premier quatrain, à partir du deuxième vers : « Du sang sur de la pourriture ! ». Tout d’abord nous pouvons remarquer un chiasme, qui a ici une valeur de parallélisme avec le vers précédent : « L’automne et le soleil couchant ! ». Les termes sang et pourriture sont donc tout de suite associés à l’automne et au soleil grâce à ce chiasme. Mais aussi de façon métaphorique puisque le sang, de par sa couleur rouge, représente la couleur du soleil lorsqu’il est sur le point de se coucher. Quant à la pourriture, elle représente tout simplement les feuilles mortes au sol à cette période de l’année

        Les métaphores continuent au vers 3 « L’incendie au zénith ! La mort dans la nature ! ». Là encore, Verlaine utilise des métaphores, l’incendie représentant une nouvelle fois la lumière, la couleur et la chaleur du soleil couchant. Et pour ce qui est de la mort dans la nature, elle représente tout simplement l’automne, saison qui marque la fin d’un cycle. Les arbres perdent leur feuilles, la chaleur disparait, et cela annonce la fin de beaucoup de vies puisque l’hiver, rude, arrive, et fait beaucoup de victimes animales et végétales dans la nature. L’automne est annonciateur de cette mort prééminente, et donc représentant de celle-ci selon le poète.
Dans ce premier quatrain, Verlaine évoque l’automne et le coucher de soleil à de nombreuses reprises, de façon imagée, et différente à chaque fois.

        En plus des métaphores, Verlaine fait le choix de personnifier l’automne, auquel il s’adresse directement au vers 12 : « Moi je t’aime, âpre automne, et te préfère à tous ». L’automne devient une personne à qui l’on peut s’adresser, le « t’ » le désigne directement, il s’agit d’ailleurs d’une déclaration d’amour, propre à l’humain donc, que le poète fait à une saison.

Enfin, le dernier vers du poème, celui qui le clôture, personnifie la soirée d’automne, Verlaine écrit « Courtisane cruelle aux prunelles étranges. ». L’automne devient une femme, et ses prunelles étranges sont en fait la lumière du soleil.
        

        A travers toutes les métaphores et les personnifications de cette soirée d’automne, Verlaine nous montre ses qualités de poète, sa sensibilité pour la nature, et, de par le choix de ces figures de style, laisse entrevoir un certain goût pour ce qui s’apparente à la mort. Nous verrons ça plus tard plus précisément. Puisque ce qui nous intéresse maintenant, c’est justement cette sensation de bien-être que ressent le poète face au paysage qui s’offre à lui, sensation qu’il partage dans son poème grâce à différents procédés.

        

        Tout d’abord, nous pouvons remarquer dans le premier quatrain l’omniprésence d’exclamation. Deux exclamations rien que dans le premier vers, puis une exclamation à chaque fin de vers durant tout le quatrain. Toutes ses exclamations montrent la ferveur du poète face à la situation, il est tout sauf indifférent au spectacle naturel qui se joue devant lui. Cette admiration, presque exagérée du poète est présente dans tout le premier quatrain puisqu’il ne cesse de parler de l’automne, d’une façon différente à chaque fois, souvent de façon métaphorée. Et surtout, toujours de manière exclamative. Le poète s’extasie devant le spectacle et semble à la fois vouloir crier seul son bonheur, et le crier à tout le monde.

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