Tyrannie omniprésente

Introduction

Caligula est un drame en quatre actes écrit par Albert Camus et publié en 1944. Cette pièce de théâtre fait partie, avec l'Etranger (roman, 1942) et le Mythe de Sisyphe (essai, 1942) de ce que l'auteur a appelé le «cycle de l'absurde ». En effet l’œuvre s’inspire du destin de l’empereur romain de la mythologie qui fut assassiné 41 après Jésus-Christ et d’anecdotes se rattachant à son histoire. Mais l’auteur en fait donc dans sa pièce un héros de l’absurde nommé Caligula. Ce dernier, depuis la mort de sa sœur et maîtresse Drusilla, prend ainsi conscience de l'absurdité du monde : que « Les hommes meurent […] et ne sont pas heureux ». C’est alors qu’il décide d'exercer un pouvoir absolu, tyrannique et cruel sur son royaume et souhaite aller jusqu'au bout de sa révolte contre cette vérité de la condition humaine qu'il veut enseigner aux autres, en tentant de modifier le destin absurde.

Il s’agit ici d’étudier un extrait de l’acte III, scène 2 de la pièce qui est introduite par une réplique d’Hélicon (esclave de Caligula) puis laisse place à un long dialogue entre le poète Scipion et Caligula qui essais de justifier devant Scipion les outrances et ouvrages du blasphème auquel il s’est livré. Le thème principal est la tyrannie et l’absurde. Alors, comment Albert Camus a-t-il concilié absurdité et tyrannie dans ce passage ? Afin de répondre à cette question nous étudierons d’abord la place de la tyrannie dans l’extrait en général pour ensuite analysé le personnage contradictoire et absurde : Caligula.

Une tyrannie omniprésente

Les personnages discutent de la tyrannie et nous en donne tout d’abord la définition de celui qui la pratique : le tyran et il s’agit ensuite de voir comment passe la tyrannie par le biais du personnage de Caligula.

A- Définition du tyran à caractère religieux

Hélicon, esclave de Caligula, lance la conversation entre le poète Scipion et Caligula au sujet de la tyrannie. La tyrannie est ici la solution pour égaler les Dieux, pour cela Hélicon préconise d’être « cruel » comme le seraient le Dieux. Les Dieux ont le pouvoir sur les Hommes, les personnages vivent donc dans la tyrannie. Caligula ignorant demande ainsi qu’on lui définisse la tyrannie, Scipion lui en donne une définition poétique : « une âme aveugle », cette personnalisation de l’âme est remise en question par Caligula qui donne enfin son avis en donnant à son tour sa définition du tyran qu’il définit tel «  un homme qui sacrifie des peuples à ses idées ou à son ambition ».

La tyrannie est donc le thème principal de cet extrait, on la retrouve du début à la fin, on peut également en relevé son champs lexial tout au long du passage avec la répétition du mot «  tyran » qui permet d’affirmé dès le début sous tel ton va se déroulé le dialogue et en affirmé le thème. On peut également relevé d’autres termes qui s’y rapportent tel que «  pouvoir », « hostilité du monde », «  conquêtes », «  guerre »…

La tyrannie est ainsi mêlée à la religion et Caligula, voulant échappé au destin (entre les mains des Dieux) et ayant soif de pouvoir exerce la tyrannie mais seulement

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