LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Tropisme XXII N.Sarraute

Commentaire de texte : Tropisme XXII N.Sarraute. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  2 436 Mots (10 Pages)  •  380 Vues

Page 1 sur 10

Tropisme XXII

→ Récit bref qui narre l’histoire presque anecdotique d’un perso qui ne peut s’empêcher de toucher les objets, car cela lui fait du bien et lui procure du réconfort qu’il ne trouve pas auprès des autres personnes

→ Cette irrésistible attirance pour les objets et le rapport atypique que le perso entretient avec sont cependant réprimés par le regard inquisiteur des autres qui ne cesse de l’épier.

→ C’est pourquoi, à la fois, on comprend que le personnage se conforme au jugement et aux normes imposées par les autres et qu’il parvient ainsi à maîtriser son comportement compulsif.

→ Tout cela dans une dimension médical où le perso névrosé semble peu à peu guérir de son trouble et lutte pour ne pas rechuter

[ LECTURE ]

PBQ :

- Personnage sarrautien marginal et névrosé, conditionné par le regard des autres

- Ce fardeau social qui met en lumière le rapport anormal que le perso entretient avec les choses

• M1 : l.1 à 18 = Le poids du regard inquisiteur des autres sur le comportement névrosé du perso

• M2 : l.19 à 30 = un rapport complexe aux objets : des objets vivants sources de réconfort MAIS paradoxe car comme le font les autres, le perso à tendance à exercer une position dominante sur les objets

• M3 : l.31 à 52 = perso au comportement normal car arrive à se contrôler en permanence, comme pour ne pas rechuter

DÉVELOPPEMENT

 

• M1 = poids du regard inquisiteur des autres sur le comportement névrosé du perso (l.1-18)

→ on commence par caractériser le temps du récit « parfois » = CC de temps, mais ce récit là, avec cette adverbe revêt un aspect itératif

- verbes conjugués à l’imparfait à valeur itérative, impliquent une répétition de cette situation

⇒ ce qui va suivre n’est pas inédit, on raconte un fait qui se produit plusieurs fois, un comportement habituel cf une anecdote

→ « quand ils ne le voyaient pas … » = proposition subordonnée, commence directement par une négation et pas l’évocation de « ils », même pas le perso principal

- ils = les autres, l’entourage du personnage

- verbe « voir » qui souligne déjà l’importance du regard des autres alors même que l’on a toujours pas parlé du perso principal (absence de vb de parole)

- proposition qui fonctionne quasiment comme une condition : c’est seulement quand ils ne les voient pas qu’il peut s’adonner à son activité cf emploi du verbe « pouvait » = la possibilité

⇒ Regard des autres = une restriction, une contrainte tacite

« quelque chose de chaud, de vivant » = pronom indéfini + ne désigne pas qqn mais bien qqc cad les objets, inanimés

- recherche de la chaleur par l’intermédiaire d’un contact physique « passer la main », d’un réconfort qu’il ne trouve pas chez les autres

- « le long de la colonne du buffet » fait penser à la colonne vertébrale, caractéristique humaine, d’un être vivant pour qqc qui ne l’est pas + explicité par le narrateur « qqc de vivant » = personnification de l’objet

→ Omniprésence des autres, rien que dans la 1ère phrase, 3 occurrences du pronom « ils » ALQ seulement une fois « il » à la 3e pers. du singulier

- « il » est encadré par les « ils »

- pas de nom, on ne sait pas qui ils sont, sont anonymes = confère un aspect menaçant à ce corps social

⇒ Action du perso semble conditionné par le regard des autres, « ils » sont partout et surveillent ce que le personnage entreprend CAR action qui semble anodine mais pas pour le personnage : les verbes relatifs au perso « il pouvait / pour essayer / passer la main» ont presque une valeur conative ici, effort du perso malgré les restrictions des autres

→ épanorthose l. 5 « ou peut être ils croiraient »

- tente de se justifier et de faire passer son acte d’où le passage de la voie négative à la voie affirmative

 reformulation qui s’explique par la peur du regard des autres

→ isotopie de l’obsession, une habitude « se bornait » + « manie »

- CPDT « manie » = vient du grec mania = la démence, la folie = idée que le personnage est malade, névrosé, trouble du comportement, TOC de toucher les objets, trouble face auquel il ne peut rien faire.

⇒ Introduit dimension médicale dans récit

→ emploi du superlatif « très répandu » comme pour préciser qu’il n ‘est pas le seul à la faire = généralisation de son rapport singulier aux objets pour se déculpabiliser

→ formule hypothétique l.9 , montre encore que le perso est conditionné par les observations des autres

- « leur regard l’observant » = expression redondante qui insiste que le poids du regard des autres, regard inquisiteur : épient et jugent le perso

⇒ son rapport tactile aux objets dépend des autres, s’ils le regarde ou pas.

→ comparaison avec des personnages de film + parallélisme de construction « sentait derrière lui leur regard » // « sentant dans son dos le regard de l’agent »

- sauf que cette comparaison l’assimile à un « malfaiteur » = celui qui fait mal les choses, qui commet des délits

- introduit la notion de danger, le perso représente un risque pour la société

→ perso feint de bien se comporter : « une apparence désinvolte et naïve » mais ce n’est qu’une apparence

- qualificatifs qui insistent sur le caractère artificiel de cette action, un peu exagérée, de façon à être vue des autres pour qu’il constate que le perso se comporte bien

« pour bien les rassurer » = équivoque, pour rassurer les autres qui le regardent mais peut être aussi pour se rassurer lui-même, être sûr de ne pas être jugé par les autres, on peut se demander s’il agit comme cela par crainte des autres

...

Télécharger au format  txt (14.6 Kb)   pdf (123.5 Kb)   docx (14.3 Kb)  
Voir 9 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com