Travail

Le travail est beau et noble. Il nous permet de subvenir à nos besoins et il nous libère de toute forme de servilité. Cette libération est due au progrès technique selon les défenseurs de ce progrès qui prétendent que l’ouvrier d’aujourd’hui travaille dans de meilleures conditions. Est-il vrai que l’industrialisation a libéré l’homme du travail servile ? La condition de l’ouvrier ne s’est-elle pas dégradée à couse de cette maudite machine dont on ne cesse de faire l’éloge ?

A l’aube de la révolution industrielle, l’invention de la machine a été un exploit qui a beaucoup changé le monde du travail et au fil des temps elle a évolué si bien qu’elle est devenue un moyen indispensable pour l’homme en vue de ses bienfaits sur tous les niveaux. Toute fois, le progrès technique a dégradé la condition de l’homme. En effet, ce progrès a fait naitre le travail à la chaine. Un système qui a métamorphosé l’homme en robot. Cette déshumanisation de l’homme est due aux taches machinales et monotones qu’il effectue quotidiennement. Ce système a imposé à l’ouvrier des lois incompatibles avec son bien-être. Cette victime du progrès technique se trouve obligée de travailler dans un lieu clos, sinistre, démuni de tout confort et de toute précaution d’hygiène. Ainsi, enfermé dans son dans une usine, l’employé devient un automate et parfois un prisonnier. Il ne communique plus avec les autres. Ce système l’a fait vivre une solitude imposée. Ce qui a aggravé sa situation puisqu’il se trouve obligé de supporter une servilité inimaginable qui a provoqué son malheur, sa souffrance et parfois sa dépression et c’est le cas de l’usine Berliet. Dans cette usine assimilée à un bagne les ouvriers se plaignent du taylorisme comme système et du grand nombre de gardiens qui s’y retrouvent et dont la mission c’est assiéger les employés pour contrôler leur travail. La notion du contrôle est le principe du travail des temps modernes où la machine a régné après avoir dispensé l’homme de toute initiative de création et de créativité. Ainsi, il est devenu volontairement ou involontairement l’esclave de cette machine qui l’a empêché de s’épanouir et de développer sa personnalité.

En guise de conclusion, on peut dire que le progrès technique n’a pas libéré l’homme du travail servile et ceux qui prétendent que l’ouvrier des temps modernes travaille dans de meilleures conditions exagèrent puisque la situation des ouvriers est devenue de plus en plus lamentable. Cette situation nous invite à se demander si le progrès technique n’a pas servi d’autres types de fonctionnaires.

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