LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Transfiguration De La réalite

Commentaires Composés : Transfiguration De La réalite. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2014  •  796 Mots (4 Pages)  •  692 Vues

Page 1 sur 4

Corpus sur la transfiguration de la réalité par les poètes :

Montrez quelle réalité est transcrite à travers ces poèmes ? Quels procédés sont utilisés pour ceci ?

Texte A : Charles Baudelaire, « Les aveugles », « Les fleurs du mal », 1857

Texte B : Charles Baudelaire, « Les foules », « Les fleurs du mal », 1857

Texte C : Francis Ponge, « La valise », « Pièces », 1961

Texte D : Henri Michaux, « La nuit remue », Première poésie du poème liminaire, 1935

Texte A : Charles Baudelaire, Les aveugles.

Contemple-les, mon âme ; ils sont vraiment affreux !

Pareils aux mannequins, vaguement ridicules ;

Terribles, singuliers comme les somnambules,

Dardant on ne sait où leurs globes ténébreux.

Leurs yeux, d'où la divine étincelle est partie,

Comme s'ils regardaient au loin, restent levés

Au ciel ; on ne les voit jamais vers les pavés

Pencher rêveusement leur tête appesantie.

Ils traversent ainsi le noir illimité,

Ce frère du silence éternel. Ô cité !

Pendant qu'autour de nous tu chantes, ris et beugles,

Eprise du plaisir jusqu'à l'atrocité,

Vois, je me traîne aussi ! mais, plus qu'eux hébété,

Je dis : Que cherchent-ils au Ciel, tous ces aveugles ?

Texte B : Charles Baudelaire, Les foules

Il n'est pas donné à chacun de prendre un bain de multitude: jouir de la foule est un art; et celui-là seul peut faire, aux dépens du genre humain, une ribote de vitalité, à qui une fée a insufflé dans son berceau le goût du travestissement et du masque, la haine du domicile et la passion du voyage.

Multitude, solitude: termes égaux et convertibles pour le poète actif et fécond. Qui ne sait pas peupler sa solitude, ne sait pas non plus être seul dans une foule affairée.

Le poète jouit de cet incomparable privilège, qu'il peut à sa guise être lui-même et autrui. Comme ces âmes errantes qui cherchent un corps, il entre, quand il veut, dans le personnage de chacun. Pour lui seul, tout est vacant; et si de certaines places paraissent lui être fermées, c'est qu'à ses yeux elles ne valent pas la peine d'être visitées.

Le promeneur solitaire et pensif tire une singulière ivresse de cette universelle communion. Celui-là qui épouse facilement la foule connaît des jouissances fiévreuses, dont seront éternellement privé l'égoïste, fermé comme un coffre, et le paresseux, interné comme un mollusque. Il adopte comme siennes toutes les professions, toutes les joies et toutes les misères que la circonstance lui présente.

...

Télécharger au format  txt (4.8 Kb)   pdf (74.1 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com