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Traité sur la Tolérance - Voltaire (1763)

Fiche : Traité sur la Tolérance - Voltaire (1763). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2016  •  Fiche  •  1 405 Mots (6 Pages)  •  1 343 Vues

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Voltaire : Traité sur la Tolérance.

Introduction

Cet extrait du Traité sur la Tolérance, est écrit par Voltaire en 1763, à l'occasion de l'affaire Calas.

Dans cet essai, Voltaire cherche à obtenir la révision du procès et aussi à combattre l'intolérance et le fanatisme qui a poussé les juges à condamner Calas par un procès non impartial. Ce texte est à la fois un plaidoyer et un réquisitoire, dans lequel Voltaire cherche à la fois à convaincre et persuader le lecteur.

Combat contre l’obscurantisme (combat des Lumières).

Etude

I. Un plaidoyer (défense de Jean Calas) à visée polémique (plaidoyer + réquisitoire)

1. Défense de Jean Calas

Développements des arguments :

- « Il paraissait impossible [...] de l'ordinaire. » relève de la logique et du bon sens pour être compréhensible par tous et destiné à l'opinion publique.

- « vieillard de soixante-huit ans », « jambes enflées et faibles » : Voltaire veut objectivement démontrer la faiblesse de Jean Calas et susciter la pitié du lecteur.

- Le terme « vieillard » « l’âge » est utilisé 3 fois dans l'extrait (appel a la pitié d’un pauvre vielle homme)

- Contraste entre le père et le fils, symétrie des caractéristiques, l'âge du père et du fils est précisé, opposition de « faible » et « force » ce sont des antithèses. Il y a une volonté de montrer une opposition incompatible avec les pseudos arguments des juges Toulousains. « eut seul étranglé et pendu un fils âgé de vingt-huit ans, qui était d’une force au-dessus de l’ordinaire, il fallait absolument qu’il eut été assisté dans cette exécution par sa femme, par son fils Pierre Calas, par Lavaisse, et par la servante. »

Absence de mobile pour Lavaisse et servante, absence de preuve matérielle, champ lexical de la faiblesse et de la vieillesse ainsi que de la solitude : répétition du mot « seul ».

Insistance sur la vulnérabilité de l’homme (faire jouer la culpabilité des juges.)

2. Défense de sa famille et amis

Argumentation rigoureuse fondée sur la logique et bon sens.

- « absurde » qui est totalement illogique.

- Hypothèse de la servante qui aurait aidé : elle qui a élevé la victime ? Car il a voulu se convertir dans sa religion ? « Comment une servante zélée catholique aurait-elle pu souffrir que des huguenots assassinassent un jeune homme élevé par elle pour le punir d’aimer la religion de cette servante ? »

- Lavaisse : il serait venu de très loin pour tuer son ami ? « Comment Lavaisse serait-il venu exprès de Bordeaux pour étrangler son ami dont il ignorait la conversion prétendue ? »

- La mère : impossibilité physique de tuer son fils « Comment une mère tendre aurait-elle mis les mains sur son fils ? »

Questions rhétoriques Comment... ? Signale l’Absurdité mise en valeur. Il n'y a pas de réponses car celles-ci sont évidentes : « Comment tous ensemble auraient-ils pu étrangler un jeune homme aussi robuste qu’eux tous, sans un combat long et violent, sans des cris affreux qui auraient appelé tout le voisinage, sans des coups réitérés, sans des meurtrissures, sans des habits déchirés. »

« Homme de 28 ans.. » Exprime implicitement, en plus de sa robustesse et de sa force au dessus de la normale, une personne en pleine force de l’age.

3. Le supplice de Jean Calas

- Critique explicite de la « justice » « le jugement devrait être unanime, parce que les preuves d’un crime si inouï devraient être d’une évidence sensible à tout le monde : le moindre doute dans un cas pareil doit suffire pour faire trembler un juge qui va signer un arrêt de mort. »

- Premier paragraphe : progression vers l'affirmation « devrait » puis « devraient » puis « doit » : présent de vérité générale).

- Hypothèse avec « il semble que » c’est une tournure impersonnelle, ton « péremptoire. » ou annonciateur.

- Manifestation physique de la peur : « trembler ».

- Responsabilité des juges implicite, gravité de l’acte.

- Premier paragraphe, deuxième partie : réflexion plus large sur la raison humaine : « La faiblesse de notre raison et l’insuffisance de nos lois se font sentir tous les jours, mais dans quelle occasion en découvre-t-on mieux la misère que quand la prépondérance d’une seule voix suffit à faire rouer un citoyen ? »

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