Tragedie Classique
Note de Recherches : Tragedie Classique. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar SheryneT • 10 Mai 2014 • 783 Mots (4 Pages) • 576 Vues
La tragédie classique
D'après son étymologie (en grec
tragos
désigne le bouc sacrifié rituellement et
ôïd
ê
,
le chant),
la tragédie, jouée lors des fêtes religieuses grecques, présente une dimension sacrée dès ses
origines (v
e
siècle av. J.
-
C.). Plus tard
, Aristote la définit dans sa
Poétique
comme « l'imitation
d'une action de caractère élevé et complète, [...] faite par des personnages en action et non au
moyen d'un récit, et qui, suscitant pitié et crainte, opère la purgation
(catharsis)
propre à de
par
eilles émotions ». Au cours du
XVII
e
siècle, les « doctes »,
l'Académie
, vont élaborer, autour
de l'idée de grandeur, les règles de la tragédie classique.
GRANDEUR ET TRAGEDIE
Les modèles antiques
Théoriciens et d
ramaturges voient en eux ancien
neté, no
blesse, universalité. L'héritage grec et
romain fournit les sujets, mythiques ou historiques, et les structures mêmes de l'action
dramatique. Référence absolue, les Anciens sont à l'origine des débats littéraires du temps (la
querelle des Anciens et des Mo
dernes
)
. Ils constituent aussi une grille de lecture pour la société
moderne.
Cinna
pose le problème de la légitimité du pouvoir et de la révolte,
Bérénice
du conflit
entre raison d'État et intérêts privés.
L'action tragique
Elle est placée sous le signe
du « fatum », destin qui dépasse l'homme, à la fois inéluctable et
sacré. Cette
fatalité
peut être extérieure (puissances célestes, dieux ou Dieu, pouvoir humain :
Rome pour Titus dans
Bérénice
), ou intérieure (les passions).
Par une
ironie tragique
, le de
stin semble se jouer du héros pour mieux le prendre au piège et
retourne contre lui tous
ses actes. Ainsi, dans la tragé
die de Sophocle
Œdipe roi,
Œdipe maudit le
coupable du sacrilège qui a attiré sur Thèbes le fléau de la peste, avant de découvrir que ce
coupable n'est autre que lui
-
même, puisqu'il a, sans le savoir, tué son père et épousé sa mère.
Dans cette confrontation avec des forces sup
é
rieures, l'enjeu est souvent la mort, revendiquée
(Camille dans
Horace),
acceptée (Phèdre), ou subie (Bajazet ou B
ritannicus).
Le héros
À la mesure de sa situation hors norme, le héros tragique, en résonance avec le public
aristocratique du
XVII
e
siècle, est toujours d'une
condition illustre
(rang social, rôle politique,
mythologique ou biblique prestigieux).
Les de
voirs de l'héroïsme font sa
grandeur inté
rieure
: déchiré entre le sublime et l'humain, le
héros est impliqué, par le so
uci de sa « gloire » et ses pas
sions, dans des conflits qui l'opposent
soit aux autres (Auguste à Cinna dans la tragédie de Corneille),
soit à lui
-
même
...