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Tartuffe - Moliere Commentaire

Compte Rendu : Tartuffe - Moliere Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Juin 2013  •  424 Mots (2 Pages)  •  864 Vues

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Dramaturge emblématique du théâtre classique, Molière est à l’origine de très nombreuses et très populaires comédies comme l’Avare, la femme savante, l’école des femmes, le malade imaginaire dont Tartuffe ou l’imposteur.

Représentée en 1669 pour la première fois, cette comédie suscite une grande polémique autour des proches de Louis XIV dont les dévots. En effet, il s’y consacre en partie à une critique de la religion et une dénonciation de celle-ci et des mœurs.

Le dialogue présenté ici est un extrait de la scène 1 de l’acte 2 de cette comédie. Orgon annonce à sa fille Marianne son désir qu’elle se marie à Tartuffe.

Nous verrons donc comment se présente cette annonce et quel rapport de force s’installe entre nos deux protagonistes.

Cette scène peut paraitre comique puisqu’elle repose principalement sur un quiproquo, un malentendu.

En effet, Orgon demande à sa fille ce qu’elle pense de Tartuffe « Que dites-vous de notre hôte ? ». Mariane, quant à elle, ignore les desseins de son père qui veut la marier avec « l’hypocrite ». Elle répond de manière innocente « Hélas ! J’en dirai, moi tout ce que vous voudrez ». Orgon, satisfait de cette réponse « C’est parler sagement… » lui annonce qu’il désire voir Tartuffe devenir son époux. Mariane apparait ensuite confuse, choqué comme le montre la didascalie (Mariane se recule avec surprise). Cette confusion est également traduite par l’emploi de l’interjection « Hé ! » et des stichomythies qui s’en suivent.

Elle est également indignée comme le souligne l’exclamation suivante « Quoi !... ». Le malentendu illustré parfaitement par l’accumulation d’interrogations crée un effet comique provoquant en partie le rire du lecteur.

Cependant, derrière cette apparence comique, se cache un rapport de force entre nos deux personnages.

En effet, à travers ce dialogue, on peut voir le rapport tyrannique qui s’installe entre le père et la fille. Orgon apparaît autocrate comme le révèle les verbes « désirer » « arrêter » « résoudre ». De plus l’emploi du passé « je l’aie arrêté » « j’ai résolu » marquant une action révolue, terminée montre bien que Mariane n’a pas sont mot à dire. L’emploi accumulé du pronom personnel « je » renforce son coté autoritaire. La décision est prise. Mariane doit se résigner et accepter.

Son comportement de tyran est mis en relief par l’interruption de la réplique de Mariane.

Mariane est donc soumise à l’autorité arbitraire de son père. Elle parle peu, ce qui montre sa faiblesse et donc la prédominance du père.

Ainsi Molière dénonce l’autorité abusive d’un père sur son enfant à travers cette scène.

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