Synthèse de l'article de Gildas simon

Histoire : Synthèse de l’article de Gildas Simon

Gildas Simon docteur et professeur de géographie, publie dans la revue géographique  «  La Documentation Photographique » du mois de Juin 2008, un article qui porte sur les migrations historiques, dont est extrait le texte présenté ici. Afin de comprendre l’origine des grands départs, nous reviendront sur les différentes raisons qui ont conduit les hommes à migrer tout au long de l’Histoire.

Dès la préhistoire, l’Homme moderne est à la quête de nouveaux territoires à exploiter notamment dans le domaine agricole, et ce à cause de la croissance démographique du groupe d’origine, de la diminution des ressources alimentaires  et du changement écologique. La dispersion des Hommes tenait principalement à des motivations agraires et à une volonté d’étalement et d’exploitation. Comme peut en témoigner l’épisode des oies du Capitole, à l’occasion de la prise de Rome en 387 av J-C, ou encore la prise de Delphes par les Galates en 279 av J-C.

Ensuite, avec l’affermissement des états modernes, une politique de mobilité a été mise en place. Elle vise  à renforcer  les intérêts du pouvoir politique sur des marges disputés ou menacés et ce grâce à la protection des frontières. Dans ce sens, l’impératrice Catherine II de Russie installe de milliers de colons dans la basse région de Volga pour protéger la frontière contre les mongoles. Aussi, à l’envoi de nationaux à l’extérieur du pays pour consolider les conquêtes : des colons russes sont envoyés par les tsars en Asie centrale et en Sibérie

Plus tard, dans l’Europe préindustrielle, les migrations de travaille apparurent. Par conséquent des flux stables de mobilités liés au travail, classés entre champs migratoires et système migratoires régionaux, fonctionnaient entre les états. L’un des plus importants fut « le système de la mer du nord » qui a duré trois siècles. Le bassin de recrutement s’étendait sur la zone depuis les environ de Lille jusqu’au nord-ouest de l’Allemagne, mais les migrants ne se voyaient attribuer que des emplois modestes. Peu après  le  manque de main d’œuvre se remarqua très rapidement  dans les plantations coloniales d’Amérique ce qui fut le fondement économique « de la traite des noirs ». Ainsi, un nouveau type de migration voit le jour : les migrations forcés dites « migrations sous silence ». Ces termes désignent la déportation de plus de 11 millions d’esclaves, qui ont bouleversé les trames géographiques et culturelles et dont le bilan humain fut extrêmement lourd.

Puis d’autres types de migrations forcées furent provoqués par des conflits de toutes sortes comme les exodes, les expulsions massives, les exils. De cette façon les juifs séfarades fuirent après la prise de grenade en 1492 ou encore 300 000 huguenots quittent la France suite aux massacres de Saint-Barthélemy en 1572 et à la révocation de l’édit de Nantes en 1685. De ce fait, il apparait que le XX° siècle fut l’un des plus marquants en termes de migrations forcés puisqu’il compte plus de 100 millions de réfugiés en raison des deux conflits mondiaux, des idéologies dominatrices, des conséquences de la décolonisation et des recompositions territoriales. La seconde guerre mondiale par exemple, constitue un réel traumatisme migratoire puisqu’elle est la cause du déplacement, déportation ou expulsions de plus de 10 % de la population.

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