Synthèse de document sur le luxe

Synthèse de document

        « Le vrai luxe, et que personne ne pense plus à s’offrir, c’est de prendre son temps » a dit l’écrivain français Paul Morand. Aujourd’hui, on retrouve la vitesse dans tous les domaines, dans chaque moment du quotidien. Les voitures, de plus en plus puissantes, le progrès technique, permettant d’aller de plus en plus vite…La vitesse est omniprésente dans notre société. Depuis la révolution industrielle, l’Homme ne cesse de compter, ou de décompter, son temps avec l’exigence d’en perdre le moins possible ou d’en gagner le plus possible. Cette accélération de la vie peut mener à une certaine régression. Afin d’aborder ce thème, nous travaillerons avec deux extraits de textes augmentatifs : Le culte de l’urgence de Nicole Aubert et Aliénation et accélération d’Hartmut Rosa. Nous travaillerons également avec l’extrait du roman de Paul Morand L’homme pressé, afin d’avoir différents angles de vue. A l’aide de ces documents, nous allons nous interroger : quels sont les inconvénients engendrés par l’accélération de la vie moderne ? Pour répondre à cette problématique nous verrons dans un premier temps que le culte de la vitesse est omniprésent dans notre société, puis, dans un second temps, nous montrerons que cette accélération peut mener à l’aliénation.

        Tout d’abord, nous pouvons observer le nouveau rapport au temps établi par les hommes, faisant de l’urgence une norme et de l’instantanéité un mode de vie. Cette thèse est exposé par Nicole Aubert dans son essai, où elle explique que l’urgence et l’instantanéité sont les nouvelles mesures du temps, notamment en raison de la mondialisation économique et financière et du développement des nouvelles technologies. Hartmut Rosa le confirme bien dans son essai en définissant une certaine société de compétition où l’accélération et la croissance sont interconnectées, expliquant le fait que, de nos jours, tout est exécuté dans l’urgence. Les individus ont un certain besoin de rapidité, et exigent que tout aille vite. Il explique que la modernité entraine ce besoin de rapidité, lié à la compétitivité et au besoin de rendement. Paul Morand le souligne lui aussi dans son roman, à travers l’histoire de Pierre Niox, cet antiquaire parisien obsédé par le temps qui passe, au point d’agir avec élan et fougue dans toutes ces actions.

        Nous pouvons donc dire que notre société moderne subit une accélération, le rendement étant une des causes majeures de cette dernière. Mais l’on observe à présent que ce développement de la compétitivité et ce besoin de vitesse est présent dans de nombreux domaines. Nicole Aubert appuie cela en expliquant que cette intensification se ressent à différents niveaux  : économique, professionnel, technologique, psychologique, familial…L’instantanéité et l’immédiateté ont envahi nos vies et nos quotidiens. Hartmut Rosa le souligne également quand il parle de l’accélération du rythme de vie et de l’interconnexion entre celle-ci et l’accélération technique. Cette accélération est donc rythmée par la vitesse des informations transmises par nos appareils électroniques. Dans les usines, dans tous les secteurs d’activité, le travailleur se doit d’être le plus productif possible, d’aller le plus vite qu’il peut, afin d’assurer une productivité et un rendement qui permettra de produire en masse et à coût réduit sur une courte durée. Grâce à ces améliorations techniques on devrait gagner du temps, mais c’est tout le contraire, et si chacun se permettait d’aller à son rythme, ce serait l’anarchie. L’accélération de notre rythme de vie est donc, de nos jours, omniprésente dans notre société. Elle peut conduire à une certaine déshumanisation, et peut aller de pair avec la régression, comme nous allons le voir.

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