Synthèse Document Sur La Drogue

Le cannabis reste la substance illicite la plus largement produite et utilisée à l’échelle mondiale.

On en cultive dans presque tous les pays du monde et de 130 à 190 millions de personnes en fument

au moins une fois par an, encore que ces paramètres ne soient pas très éloquents en termes

d’addiction. Ce corpus de document est composée d’un essai argumentatif, de deux essai explicatif d’un ouvrage de document et d’un dessin argumentatif.Dans un premier temps nous allons soulever la question : « Doit-on Légaliser la consommation de drogue ? »ensuite nous allons voire les arguments contre cette légalisation

Certes, il existe des arguments en faveur de la prohibition et qui remettent donc en question la pertinence de la légalisation.

Premièrement, la prohibition aurait selon F. Curtet et C. Baudelaire, une raison d’être. En effet, dans l’article « La légalisation : une solution ? » paru en juin 1993 dans Télérama F Curtet estime que nous ne sommes pas capables de maîtriser la consommation de drogue dans notre culture occidentale. Il ne faut donc pas ni la distribuer ni la tolérer. S’il y a distribution de drogue, le fait de ne pas savoir maîtriser cette consommation mènerait selon lui à une mort à petit feu. C. Baudelaire précise quant à lui en 1851 dans son essai « Le Messager de l’assemblée » que la consommation de haschisch ne se maîtrise pas car elle remet en question notre volonté. Pourtant, comme le souligne plus d’un siècle plus tard, en juin 1993 dans Les Clés de l’actualité, J.F. Collinot, la loi française ne fait pas une distinction catégorique entre drogues « dures » et « douces ». Ainsi, précise-t-il, les détenteurs de haschisch écopent en France d’une peine de prison de 2 mois alors que les lois espagnoles, italiennes et Hollandaises permettent la détention de haschisch.

La légalisation présente deuxièmement un inconvénient majeur puisque d’après F. Curtet, ceux qui ont recours aux psychotropes cherchent en fait à fuir la réalité. Or, si la drogue est légalisée, ajoute-t-il, ils trouveront d’autres moyens de lancer un défi à la société. Ainsi, F. Curtet craint que la légalisation ne contribue à l’augmentation du nombre de suicides, qui se présenteraient alors comme une alternative à la drogue pour fuir la réalité. Le dessin de Hin paru dans Télérama dans les années 80 illustre bien cette tendance suicidaire des toximanes en représentant un jeune homme debout, dans le vide, et prenant appui sur une cigarette qui se consume. Il ne peut ignorer que, se consumant, la cigarette disparaîtra et lui avec.

La prohibition semble être la solution adaptée pour diminuer le nombre de toxicomanes. Mais il existe également des arguments contre la prohibition et donc en faveur de la légalisation.

Tout d’abord, si l’on en croit les propos de F Caballero rapportés par B Poulet pour l’hebdomadaire l’Evènement du jeudi paru en décembre 1989, la prohibition ne constitue pas une solution au problème de la toximanie. Elle conduirait en effet d’après lui à un monopole criminel de la distribution des stupéfiants, entraînant alors un trafic plus important encore. Caballero le confirme : la prohibition fait l’affaire des narco-trafiquants dans une société où les gouvernements sont corrompus. Quant à B. Poulet, il ajoute que la prohibition

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