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Sujet d'invention sur le réalisme

Fiche : Sujet d'invention sur le réalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2022  •  Fiche  •  1 215 Mots (5 Pages)  •  166 Vues

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                                                     Français

11/07/1851 France;Paris;2rueCourbet

Bonjour cher monsieur Dupay.

  Je vous écris suite au commentaire que vous avez fait dans le quotidien littéraire » sur mon œuvre « Un enterrement à Ornans ». Vous dites que « le laid, le trivial et est l’ignoble. Une toile qui ne peut qu’inspirer le dégoût et provoquer le rire ». Vous êtes présomptueux de dire que ma toile est déplaisante à quiconque pose les yeux dessus. Que je ne mérite point ma renommée après avoir réalisé une œuvre aussi honteuse que celle-ci. Que je ne sois pas digne d’être l’héritier d’anciens aussi célèbres qu’ils sont. Que je sois un mécréant de ne pas mettre en avant notre très belle religion et de mettre en avant des gueux de la plus profonde des campagnes.

   Pour commencer, laid n’est pas le therme exact. Vous dites que ma toile est laide or les gueux comme vous dites si bien ont trouvé mon œuvre merveilleuse à en couper le souffle très représentative et réaliste de notre époque actuelle. Voici le bon therme de mon chef-d’œuvre ! Avez-vous réellement observé les détails des traits du visage ou encore de leur expression. Bien sur que non ! Vous avez observé une œuvre sans même prendre le temps de réellement l’analyser et alors, la contempler et sûrement trop vous demandez. De plus, vu votre capacité a interprété une œuvre j’ai bien peur que les articles que vous publiez ne soient pas bien fameux… Nan mais sérieusement, observer les dégradés de couleurs, les différentes teintes de blancs. Pensez-vous réellement que j’ai bâclé mon travail avec un décor si bien détaillé dans le fond avec le village perché sur les flancs de la falaise les couleurs d’automne, la palette, dominée par des teintes pâles ou sombres, est en accord avec cette cérémonie funèbre dans laquelle une communauté villageoise est rassemblée autour d’une fosse pour enterrer l’un des siens, le temps grisâtre annonçant la pluie faisant le bonheur des paysans. Le chien qui symbolise la campagne, qui représente mon savoir-faire, toutes mes dures années de travail de constantes améliorations. Tout mon savoir-faire est représenté en un point ; le chien... Tant bien même, si ce n’était que ça, j’aurais très certainement passé l’éponge MAIS ce n’est pas finis !

   Vous dites que ma toile est trivial, pas adapté. Que seules les guerres, les couronnements où les écrits évangéliques peuvent être représentés sur un tel format. Mais qui a dit que le format 315*668 n’était réservé que pour ce type de toile. Je suis désolé de vous dire cette réalité, mais vos paroles sont dénué de sens logique sans aucun savoir par-derrière. Vous critiqué mes personnages « sans émotions » mais mon bon monsieur si vous n’avez pas remarqué, les femmes sur le premier plan pleurant, elles pleurent la disparition de cette être cher partis sans doute trop tôt rejoindre nos ancêtres, l’effet de profondeur apporté au personnages permettant de distinguer les antagonistes des autres, ou encore la finesse des détails de leurs cheveux, qui est sans doute ce qui ma pris le plus de temps. Observez ! Oui j’ai bien dit observé ! Observez le dégradé de couleurs des cheveux du prêtre, on arrive très bien à distinguer les nuances de noir qui virent aux blancs, signe de vieillesse. Mais encore le groupe de personnes séparé en 3. Les hommes de foi sur le côté le plus à gauche ou on aperçoit quatre croque mort porter le cercueil. Observez la lassitude de ces  individus portant le cercueil, c’est commun de porter des cercueils chez eux c’est régulier, la routine. Les enfants de chœur pas concentré : l’un regardant ailleurs, l’autre parlant à l’un des croquent morts. Les deux sacristains qui trouvent le temps trop long. Le prêtre récitant une prière déjà dite sans doutes des centaines de fois. La banalité d’enterré quelqu’un avec très peut de personne, ce n’es que formalité pour eux en campagne. Les femmes sur la droite séparée des hommes n’écoutent plus les paroles du prêtre, discutent, rient et s’en vont préparées à mangé pour recevoir les invités après l’enterrement. Seules les personnes proches du défunt pleurent sa mort. C’est banal pour eux d’enterrer un mort. Seules deux personnes sortent du lot, mais alliés de cœur qui ne sont qu’autres les révolutionnaires. Vous voyez, vous comprenez. Comprenez le génie de mon œuvre la richesse des détails et des références qui la composent. Il faut être aveuglé pour ne pas voir et être vraiment stupide pour ne pas comprendre des choses aussi basiques qu’elles sont mais je doute, j’espère bien évidement que vous n’en faites pas parties très chers et respecté Mr Dupay.

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