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Petite invention

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Par   •  1 Novembre 2012  •  479 Mots (2 Pages)  •  947 Vues

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Je laissais à mon inspiration le temps de s’accumuler jusqu’à ce que cet état inexplicable de mon esprit éclate et me pousse à agir sans que j’aie besoin de raisonner. La première note qui naît de l’archet qui effleure les cordes de mon violoncelle fait frémir ce qui me sert de robe à tout mon corps. Cette robe sensitive, en l’occurrence ma peau, est parcourue d’un frisson qui gagne mon corps tout entier. Je me retrouve dans un univers de noires et de blanches, de croches et de soupirs. Un monde où les sons cohabitent en harmonie. Un univers musical qui ne connaît ni race, ni religion, qui n’appartient à personne et qui ne respecte aucune frontière. Cet univers est le mien. Un univers qui a sa propre dimension spatiotemporelle, où la musique jouit de liberté. Une liberté et une légèreté de vivre caractéristiques de la cigale dans la fable de Lafontaine. Alors qu’une pouvait s’envoler et chanter à sa guise, l’autre pouvait soulever jusqu’à cinquante fois son poids et travaillait sans répit. Liberté ou esclavage? Je vote : La cigale qui, avec nonchalance expérience les joies de la musique qui transfigure la vie.

Le tumulte extérieur est étouffé par mon intérieur. Les notes qui s’enchainent créent une musique personnelle, elle ne provient plus du monde extérieur, mais de l’intérieur de ma tête. Tout comme les couleurs pour les yeux et les parfums pour le nez, l’espace et le temps est perçu par l’oreille. Tel un monde de couleurs sonores qui m’enveloppe. C’est une expérience qui remue mes entrailles et me transporte au gré d’une portée de bonheur. Mes pensées divaguent et s’enfoncent de plus en plus dans des profondeurs que je ne croyais pas pouvoir utiliser avant l’effet de la musique et son ubiquité. C’est pareil à la place centrale où jouent les enfants qui est dégagée des herbes et buissons pour repérer plus facilement les serpents. Ces serpents sournois peuvent être partout à la fois.

Ma chère terre d’Afrique, tu as le rythme dans la peau et pour moi, c’est là qu’est la vraie beauté, elle n’existe que dans ce qui est libre et immatériel. Je me rappelle ma grand-mère qui me jouait du Djembé. Après tout, n’est-ce pas la musique qui ravive les souvenirs, provoque des sentiments forts de joie ou de tristesse. C’est une force qui suggère sans imposer. J’ai déjà entendu parler de la mémoire globale. En théorie, cette mémoire globale renferme, non pas nos souvenirs, mais ceux de tous nos ancêtres. Un seul son en particulier pourrait nous laisser avoir accès à cette région du cerveau et déclencher un déplacement vers son origine. La musique serait, dans ce cas, une sorte de machine à remonter le temps…

Voilà qu’en l’espace d’un flash photographique, la musique m’a fait faire le tour d’un monde fabuleux qu’est l’univers de mes pensées incessantes et se chevauchant.

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