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Sujet d'invention: retour à la maison d'enfance

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Par   •  3 Mars 2019  •  Dissertation  •  1 514 Mots (7 Pages)  •  562 Vues

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Retour à la maison d’enfance :

Dimanche 7 juillet : je suis enfin en vacances ! Ici, à Paris, les jours défilent comme des minutes. Mes études pour devenir informaticien ont été très intenses et complexes mais après deux années de dur labeur, je peux enfin me reposer et prendre quelques jours de repos. J’ai décidé d’aller rendre visite à ma famille. Il m’a fallu tout mon samedi pour préparer mon sac, manger un gros plat de pâtes (Al Dente, accompagné d'une sauce bolognaise et de son supplément de fromage râpé), dire au revoir à mon chat, déposer Miaou chez Jaqueline (notre voisine de palier), saluer mes amis et prendre ma copine sous le bras. Emporter sa valise de peluches, celle d'habits et sans oublier, la plus importante, celle remplie à ras bord de livres en tout genre, celle qui va me permettre d'avoir la paix pendant toutes ces longues heures de trajet. Enfin, partir, me rendre compte que j’ai oublié de prendre mes affaires de montagne, retourner chez moi, toquer à la porte de Jaqueline, refaire mes adieux au chat, repartir, rencontrer les bouchons, et réaliser qu’il serait plus judicieux de partir le lendemain matin, dès l’aube. Il est 5h00, un chant d'oiseau enroué sort du réveil cabossé que je frappe comme tous les matins pour qu'il se taise. Il est 5h10. Cette fois-ci, c'est contre le mur que je décide de le lancer. Il est 5h20, quand l'oiseau chante pour la troisième fois. Cette fois, c’est sûr, je suis en retard… j‘ai l’habitude ! Je réveille tendrement ma copine. J’ouvre les volets pour laisser entrer les premiers rayons du soleil. J'aime l’été pour ça. Dès 5h du matin, la chaleur peut réchauffer en quelques instants. Un bol de café, quelques biscuits, une pomme et c’est parti pour voyager 7h en Peugeot 207. C'est étrange de voir écrit “Paris”. J’ai rarement eu l’occasion de quitter la ville durant ces années. Je préférais réviser et passer du temps avec Alexandra plutôt que de découvrir d’autres horizons. Il est maintenant 10h, cela fait déjà quatre heures que nous roulons. Nous sommes passés par Troyes, Dijon et Beaune. Nous avons rencontré toute sorte de paysages, des champs de toutes les couleurs, comme ceux de blés, de maïs, d’orges, de tournesols ou encore ceux de coquelicots qui dès l’ouverture de la fenêtre, remplissent la voiture d’un doux parfum. Même les paysages des villes et des villages ont parfois un certain charme. Deux heures passent, ma copine lézarde toujours, les pieds posés sur la boite à gants. Elle lit sans aucune interruption. Cette fois-ci, elle dévore « Amour Solitaire ». C’est étonnant comme la littérature évolue. La technologie arrive même à s’ancrer dans le papier car d’après ce qu’elle m’a raconté, c’est un livre regroupant uniquement des messages d’amour provenant de téléphones. L’aire d'autoroute n'est plus qu’à 5 minutes. Qu’est-ce que j’ai faim. J'ai l'impression que le sandwich dans le coffre m'appelle. En même temps comment résister à la recette ultime que ma mère m’a enseignée : jambon, fromage, salade, tomate. J'en oublierais presque le gros paquet de chips. C'est dangereux les chips, lorsque tu en prends une, tu te sens obligé de toutes les finir ! Ta bouche apprécie mais ton ventre beaucoup moins. Pour compenser le nombre important de calories que je viens d'ingurgiter mais aussi pour impressionner Alexandra (surtout pour ça !), je fais quelques pompes, des abdominaux et une vingtaine de tractions. Cela me rappelle mon d’adolescences, ces années pendant lesquelles je pouvais encore me permettre de prendre du temps pour m’occuper de mon corps. Il nous reste deux heures avant d’arriver à destination. Nous recommençons à rouler. Je n’ai pas encore expliqué pourquoi Alexandra venait avec moi… C’est simple ! Il y a trois raisons : présenter à mes parents cette personne importante à mon cœur, lui faire découvrir la montagne et enfin partager mon passé avec elle. Nous arrivons à Grenoble et la chaine de montagne se dessine peu à peu devant nous. Plus nous approchons, plus les sommets s’imposent et plus je réalise à quel point la montagne m’a manquée ! Les souvenirs remontent dans ma mémoire. Je reconnais la patinoire, Grand Place, le cinéma et je me remémore tous ces moments passés avec mes amis, à m’amuser, à flirter, à profiter. Que de bons moments… Nous quittons bientôt la rocade sud pour emprunter la route qui nous amène à Gières, à Uriage puis à St martin d’Uriage. En face de la piscine, se trouve une rue qui mène jusqu’à la maison de ma grand-mère. Il y a encore quelques années, je logeais chez elle, une nuit par semaine pour prendre des cours de guitare dans une école située à 5 minutes de marche. La maison a été vendue, mais les souvenirs de ces moments partagés restent délicieusement ancrés en moi. Nous attaquons maintenant la montée vers le sommet de la montagne. Le décor change peu à peu de visage. Une multitude d’épicéas, de pins cembros et de sapins se mélangent aux feuillus. C’est ma mère, accompagnatrice en montagne, qui m’a enseigné toutes ces connaissances sur la nature. Grâce à elle, tout en roulant, je peux différencier une mésange noire d’une mésange charbonnière, un bec croisé d’un pinson des arbres ou encore un chocard d’un grand corbeau. J’explique ces détails à Alexandra qui s’émerveille. Plus haut, un chemin goudronné part sur la droite. Un panneau indique "Le marais". Je me rappelle bien de cet endroit. C'était le point d'arrivée d’un tour de vélo qu'organisait mon père lorsque j'avais le temps de partir avec lui. Des personnes âgées sortent de leurs voitures, canne à la main, chaussures de marche au pieds. C'est sûr, on est maintenant à l'Arselle. Je me demande vraiment comment les gens peuvent aimer marcher ici ! Le lieu est réputé pour sa beauté, mais je le déteste. Il est plat, rempli d'eau car c'est une tourbière et le seul moyen de marcher assez longtemps, c'est de faire un grand tour qui ne laisse aucune variante. Nous continuons de monter, les arbres se rarifient, l’air se purifie. Tout à coup, au détour d’un virage, le chalet de mon enfance se découpe sur le bleu du ciel. Posé majestueusement sur le sommet d’une falaise, il me rappelle le nid d’un aigle royal. Je coupe le moteur de la voiture, j’ouvre la portière. L’odeur des sapins et des épicéas envahi mes narines. J’ai toujours eu cette incroyable sensation au retour de nos vacances d’été : celle de rentrer enfin chez moi ! L’instant est délicieux. Alexandra quitte les yeux de son livre et s’extasie en découvrant le paysage panoramique. Il se déploie sur 180 degrés depuis les pieds du Taillefer jusqu’au milieu de la chaîne de la Chartreuse. Je ne résiste pas à l’envie de courir dans le jardin pour lui faire admirer la vue qui se dégage encore plus largement. Je profite de cet instant pour lui montrer le jardin alpin que nous avons composé en famille. Il est agendé d’une multitude de fleurs rapportées au gré de nos randonnées. Crocus, soldanelle, pensées des alpes, joubarbes, orpins, gentianes acaules, lys martagons fleurissent depuis le printemps jusqu’à la fin de l’été. Je lui présente aussi « mes arbres », ceux que je tentais de protéger par mes pleurs, quand mes parents envisageaient de leurs couper quelques branches. Je lui révèle comme un secret le nom que j’avais donné à ceux que j’affectionnais particulièrement « le géant d’Enzo », « le bateau de Matéo », « la fusée », « le tordu »… Je ne résiste pas à l’envie de lui fais visiter la cabane dans laquelle je passais des journées entières et l’accro branches que j’avais construit avec mon petit frère. Equipé d’un pont de singe, d’une tyrolienne, et d’une sortie qu’il fallait effectuer d’un saut sur le trampoline, il rendait jaloux tous les copains du village que nous ne manquions d’inviter en leur fournissant avec une certaine fierté les détails nécessaires pour réussir le parcours acrobatique. Je me rends compte maintenant que le temps passe et qu’il me tarde de retrouver ma famille. Bruyamment je fais sonner la cloche, pousse la porte d’entrée et de nouveau les parfums me replongent dans mon enfance. L’odeur de bois du chalet, le feu de cheminée que ma mère a eu la délicatesse d’allumer en notre honneur, et le fameux gâteau au chocolat, celui des anniversaires, des fêtes et des retrouvailles, le meilleur au monde ! Mon frère a mis en musique de fond « Lu » du chanteur Doxx. Cette chanson sur laquelle il passait des soirées entières à improviser des paroles incroyables pendant que je grattais les cordes de ma guitare.

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