Secrets De Mon Grand Pere

La journée était prometteuse d'une serenité que j'avais l'habitude de savourer parmi les petits fourmis de chez mon grand pere. Je ne pus me remettre de l'extenuation que m'a causé, le jour d'avant, une tentation de soulever un fardeau aussi geant. il m'était interdit de reveler son secret, de mon grand père. il me guettait silencieusement par ses yeux que des sourcils blancs neige dissimulent. je m'amusais à contempler ses levres articuler des prières rapides chaque fois que je rentre à la chambre d'Argile et le trouvai accroupi dignement et majestueusement sur le sol. pieux, genereux, circonspect, respectueux, mysterieux, empathique, et austère. je n'étais pas son petit-fis de predilection, mais j'étais son confident en quelque sorte. chaque samedi, après la prière nocturne, il m'appellait pour me confier ses reflexions et ses méditations. les derniers samedis, c'était ses secrets d'alcove. Grand pere tu es inhume maintenant, et je suis encore sur la terre, pas moins mort que vous. il me parlait des anges, des demons, des precepts religieux, des histories de prophetes, des versets et leur significations, des ramification de sectes religieux, de l'amour du prochain, des femmes, des hommes, des animaux. j'étais trop petit pour assimiler toutes ses richesses mais je veillei a bien retenir ses secrets, meme les ecrire dans un petit cahier que je prenais pour mon seul veritable compagnon.

cette journée était spéciale, il pleuvait, et il faisait froid. les loups hurlaient de loin, et des nuages jaillissaient une melancolie rassurante. La terre est emplie de mal, et le ciel accueile telle une douce mère les âmes dont le sens de pudeur persiste encore. Je ne suis pas apte à te conseiller et te montrer un chemin que je crois être le bon pour toi, ni te dicter quelques regles à suivre en aveuglette. mais je te dis ceci, tout le bonheur auquel tu aspire n'est pas moins proche que ton amour pour ton frêre. si tu peux ancrer et graver un seul mot dans ton coeur et ton âme, ce serait celui là : PREND POUR EGIDE LA PATIENCE.

je promenais mon regard sur la modeste cimetière où gisaientt tous ceux que j'avais l'heur de dessiner sur mon coeur, le sentiment que je ne suis chez moi qu'avec eux me submergit, je me sentais étranger partout où je me trouvais, j'avais toujours le désir de les rejoindre, ayant une forte conviction que je les verrai derechef, sains et saufs, heureux et contents. sagesse plaide pour ceux qui s'impregent de patience, et cette felicité, cette plenitude que prechent mes semblables et que cherchent tout le monde, me semble une chimère jouant le petit role du baton devant les yeux du mule. Je ne pus accaparer tout leur amour, j'en étais proche.

Il avait l'air prostré cette nuit, il haletait parfois et avait une tristesse aux yeux. Tu serais sûrement heureux de rencontrer une fille de l'autre coté de la rivière. elle s'appelle L., d'une beauté exquise et d'une finesse sans rival. j'avais l'habitude de voyager à son village pourvoir à ses besoins et aux besoins de autres pauvres demunis de l'orphelinat. c'était les plus beaux moments de ma vie de voir un sourire quoicque fade embrasser leurs petits visages. il me tendit un petit papier plié et scellé par de la cire. Donne lui ca. j'ai mis le papier dans ma petite poche, mes yeux étaient gagnés par des larmes. il prévoyait sa fin, cher grand père que je chérissais tant.

Le souvenir de cette jolie fillette

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