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Scène 1. Le Notaire ; P.13-15, Intégralement INCENDIES W. MOUAWAD

Mémoire : Scène 1. Le Notaire ; P.13-15, Intégralement INCENDIES W. MOUAWAD. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Juin 2013  •  2 438 Mots (10 Pages)  •  9 679 Vues

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Scène 1. Le Notaire ; p.13-15, intégralement

Situez le passage et donnez ses enjeux a priori. Quelle durée entre la scène 1 et la scène 2 : quel effet sur la perception de la scène 1 et de son protagoniste?

Début de la pièce.

Après un titre énigmatique : “INCENDIE DE NAWAL”qui pose un personnage et lui associe une action dramatique (mais le lien formé par la préposition est vague : l'incendie qui a frappé Nawal ? L'incendie qu'a provoqué Nawal ? L'incendie qu'a raconté Nawal ?) Le terme est au singulier, on peut comprendre qu'il désigne un des incendies annoncés par le titre au pluriel.

Après un titre de section strictement dénotatif, en contraste avec le titre précèdent : le Notaire. Ce terme évoque l'idée de testament, de succession, d'héritage, de transaction encadrée par le droit. II crée une attente.

Les enjeux : ceux d'une exposition dramaturgique. En vertu de la double destination des énoncés théâtraux, ce passage doit permettre au spectateur d'entrer dans l'histoire, en comprenant la situation présente dans laquelle sont les sont les personnages, grâce à des éléments du passé, du présent et du futur. Traditionnellement (dans le théâtre classique du 17ème), l'exposition est réalisée par un dialogue entre un personnage majeur et un personnage subalterne). Une exposition doit éviter l'écueil de l'ennui en créant aussi une tension dramatique. Dans la tragédie classique, cette tension provient du fait que l'histoire commence très près de la catastrophe (environ 24 heures avant) et aussi grâce à un désaccord de point de point de vue entre le personnage majeur et son confident ou son gouverneur.

La scène 1 dure peu de temps. Seul le notaire parle. Et “quelques minutes” seulement passent entre cette scène et la suivante, sans qu'une véritable entrée en scène de personnages justifie le changement de scène : les jumeaux sont déjà là, visibles ou non, car Hermile Lebel les apostrophe. Le personnage du notaire est donc mis en relief, par le découpage du jeu.

Fonction informative : distinguez les éléments qui ont une fonction informative en lien avec le drame central. Quels éléments de la fiction prennent corps?

C'est l'été, comme l'indique la didascalie initiale et le suggère Ia didascalie interne : “je peux garder ma fenêtre ouverte, et comme je n'ai pas encore l'air conditionné, ça tombe bien” (26-28). On se trouve dans un “bloc” (22) qui regroupe des bureaux, entre une “autoroute” (8 et 24) et un “centre d'achats” (6 et 13). On pense à un paysage urbain occidental. On apprend que celui qui parle est notaire et qu'il s'appelle “Hermile Lebel” : grâce au titre de la scène, la didascalie externe “Bureau de notaire”, la didascalie externe “Hermile Lebel, notaire (10) et “mon bureau”, “mon nouveau bureau”, “les autres notaires (8, 21 et 22) ; il mentionne aussi un “testament” (57 et 59).

Ceux à qui il parle sont frère et soeur jumeaux : “votre mère” (15, 17, 44, 45)

Leur mère est morte, une périphrase euphémique l’indique d’abord : “du malheur qui vient de frapper” (17-18)

Ceuxàquiilparlesontf^èreetsæur,<jumeauxD:(votrernèrer(15,17,41 ,45);<Elledisaitles jumeaux. Elle disait la juntelle, sowent aussi le jumeau D (48-49) Leur rnère est morte. (Jne périphrase euphémique 18), puis le notaire parle d'elle à l'intparfaiT : le dit d'abord : < j'aintais votre mère < du ntalheur qui vient de

fi'apper r , (44,45) après at,oir discouru à propos (17-

de la mort (10-43), enfin il dit explicitement : < quand elle est morte D (54) er il donne la raison de cette réunion entre lui et les jumeaux: K un teslanrenl > (57). On ignore de quoi cetlefentme esl morte. On apprend qu'el/e étoit plutôt taciturne, et ntênte det,enue lotalemenî ntutique un jour : < elle ne disait jantais rien à personne. Je r;eux dtre bien avant qu'elle se soit rnise à ne plus rien dire du tout. (50-52) t. Elle ne parlait jantais de ses enfants: < ellenenxe disaitrien suryoLts n (53). On comprendindirecternent quele nolaire l'af'équentée assez polr l'ainw, sans qu'on sache dans quelles circonstances ; elle avait une relation d'autorité sur lui : < C'estvotre ntère qui m'a appris qu'ilfallait dù"e un oiseau (15) > : la construction entphatique de la phrase (par nùse en relief du sujet grâce au présentatif < c'est >) conJère une supériorité à la mère. En revanche, il ne connoît pas ses enfants : < j'aurais bien ntieux ainÉ vous renconû'er dans une autre circonstance (38). Elle ëtait exilé (< dans on pays D (56)), dans un pays sans saison : < il ne pleuT jantais > (évoquer au présent ce pays, c'est lui donner une présence que Ia suite de l'action actualisera).

'/ Cette fonction informative est-elle centrale dans ri:tte séquenr:'.

Appuyaz*.t'.,Lts sur la ntrtion de ( prologue )), en la distinguant de la notion d' < er;iiosition ) ; rssayez de l'apirliquer à ce ;rassage.

Lafonction ci-dessus, principalernent irformative de concentrées ce passage estfaible, àlofin de cotrutxe laréplique on le décousue n'tesure aux dunotaire.

inforntations (Jne atmosphère rat"es ntentionnées

àlafois g"aye el rontanesque esl installée par la ntorl récente de cette ntère singulière, ntois en deltors de la conuttunication intminenTe du testantert, on ignore tout d'une action à venir, d'une inû^igue. Hermi/.e Lebel ffirnte seulentent ; une intrigue, une situctlion ti ilyabienfalloir agir ConTinuer d'exception, ntais plutôt àvitre conlnte on dit (18-19) > : celane constitue pas

une nécessitë conrntune, axprimée d'ail.l.eurs dans une langue commune : ( cot?1t't'te on dit (19) ,,. Cet extrait liminaire rentplit donc rnal safonction d'exposition et on pense davanlage au prologue des n^agédies antiques ou de certains drames romantiques allemands. Sorte d'avant-propos intégré à lafiction, le prologue est un discours avant l'aclion, assumé généralement par un Dieu, ttn ntort, tm poète, un direcTeur de théâne, c'est-à-dire urt personnage en marge de l'action, et qui jette sur l'action à venir un

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