Samuel Beckett

Il nous est demandé d’analyser la situation d’énonciation de trois scènes, ce sont trois extraits de pièce de théâtre, la première est Oh les beaux jours, de Samuel BECKETT écrite en 1963, la deuxième Sallinger de Bernard-Marie KOLTES écrite en 1987 et la troisième est Papa doit manger écrite par Marie N’Diaye en 2003.

Ainsi, on peut relever certains indices révélant la présence du locuteur dans les trois extraits, dans le premier texte, Winnie est le personnage principal on le voit grâce au pronom « je » répété tout au long du texte l1, l21 etc mais aussi grâce au déterminant possessif « mes » l32. De plus Winnie s’adresse à elle-même mais aussi à un destinataire, son compagnon Willie « tu »l3. Dans le deuxième texte Leslie est le personnage prépondérant, on le remarque grâce à ces longues phrases. De plus on remarque aussi le pronom « je » l13 mais il y aussi le pronom « il » car ce personnage par de lui à la troisième personne. Il parle à sa sœur Anna. Dans le texte 3 de Marie N’DIAYE, le seul personnage est Mina, on remarque le pronom « je » aussi l3 mais aussi du déterminant possessif « mon » l5, l8 etc. Dans cet extrait Mina s’adresse au tribunal, on le sait grâce au paratexte «  explique, devant un tribunal… »

Pour les marques de lieu, les trois extraits ne l’indiquent pas vraiment. Pour la pièce de Samuel BECKETT, la scène se passe dans un désert comme le dit Winnie l8 « tu ne parles pas toute seule tout à fait, c’est-à-dire dans le désert ». Cette indication nous permet de dire que Winnie se trouve presque seule dans le désert. Dans l’extrait 2, lorsqu’Anna parle au début de l’acte, les didascalies nous permettent de situer le lieu, ici «  à la fenêtre, soulevant le rideau » on peut alors deviner que la scène se passe chez eux.  Pour l’extrait 3, la pièce se passe au tribunal, on le sait grâce au paratexte.

En ce qui concerne les indices temporels, la plupart des verbes dans la pièce de Samuel BECKETT sont au présent, le présent d’habitude plus précisément, on le voit l4 «  des jours peut être ou tu n’entends rien. Mais on remarque aussi l’imparfait de condition avec «  qu’est-ce que je ferais alors, qu’est-ce que je pourrais bien faire » l13. Grâce à ces valeurs, nous pouvons en déduire que Winnie s’ennuie, répète souvent les mêmes choses mais anticipe beaucoup l’avenir. Le présent est aussi utilisé dans la pièce de Marie N’DIAYE, on remarque l5 «  mon père est maintenant un homme » ou « il est maigre » l6. Ce sont des verbes au présent de l’énonciation ils servent à décrire. Le deuxième extrait aussi présente des verbes au présent comme « éteint » l1, « dort » l2. Mais il y a aussi quelques verbes au conditionnel présent comme « je secouerais » l9 ou encore « je m’approprierais » l10. Grâce à ce temps, nous pouvons dire que le personnage de Leslie est quelqu’un de désireux. Il souhaite que ces choses-là arrivent.

Les trois extraits sont donc des extraits de pièces de théâtre. Dans la pièce oh les beaux jours ; on remarque que le personnage principale Winnie souffre de solitude, elle est seule et désespérée, on le voit avec la première ligne « si seulement je pouvais supporter d’être seule ». l10 «  tandis que si tu venais à mourir » mais aussi avec la ligne 39 «

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