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SYNTHESE DE DOCUMENTS CAS

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Par   •  11 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 140 Mots (5 Pages)  •  850 Vues

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Français

SYNTHESE DE DOCUMENTS

Dossier :

  • « L’objet et ses interfaces », Alessandro Zinna (2005)
  • « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique », Walter Benjamin (1939)
  • « L’assommoir », Emile Zola (1876)

Depuis l’apparition de l’Homme sur Terre, les techniques de production de ne cessent d’évoluer. Le dossier proposé confronte trois documents d’époques différentes et est composé d’un extrait du célèbre roman « L’assommoir » écrit par Emile Zola en 1876, d’un essai de Walter Benjamin intitulé « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique » (1939) et de l’article « L’objet et ses interfaces » écrit par Alessandro Zina en 2015. Mais alors, quel impact possède l’évolution de la production sur la perception de l’objet par le spectateur/consommateur ? La synthèse retiendra du dossier l’historique de la production avec ses différentes évolutions, puis elle déterminera les différences entre l’objet de série et l’objet artisanal. Finalement, la dernière partie montrera que malgré l’évolution mécanique de la production au détriment de l’artisanat, l’unicité réapparait dans la production sérielle.

Tout d’abord, la production qui est l’ensemble des moyens et techniques mis en œuvre aboutissant à la création d’un bien ne cesse de fasciné l’Homme. En effet depuis tout temps, l’Homme construit des objets mais les techniques et moyens utilisés évoluent pour rendre cette production plus rapide et moins physique. Au cours de la deuxième révolution industrielle (1870-1913), la production est passée d’un travail manuel comme le décrit Emile Zola à travers son personnage Goujet, à un travail mécanique réalisé par des machines. Pour accentuer le caractère inquiétant de cette évolution, Zola personnifie la machine, celle-ci devient un monstre capable d’engloutir l’homme. De plus pour appuyer cette innovation, Zola privilégie le point de vue interne de Gervaise puis celui de Goujet en utilisant des figures de style (personnification et antithèse) « une aisance tranquille de géante » (l.60), « cette sacrée mécanique » (l.65), « la clair ne pouvait pas lutter contre le fer » (l.70) afin de montrer le combat, perdu d’avance, entre l’homme et la machine qui produit en série. Pour appuyer cette évolution, Alessandro Zinna indique que le passage aux machines a permis d’acquérir une rigueur et une perfection plus pointilleuse qu’un travail manuel, en effet, « le contrôle du geste est plus aléatoire que le contrôle de la même action lorsqu’elle est accomplie par une machine » (l.26-28).

Grâce à cette avancée spectaculaire dans l’histoire, la production a permis à l’Homme de produire intensément de manière identique sans qu’aucune erreur ne soit possible. Effectivement, Alessandro Zinna énonce que « la tension vers la reproductibilité entraine un programme qui pousse à la répétition sérielle et à l’effacement de l’écart différentiel » (l.18-20) et Walter Benjamin affirme les dires de monsieur Zinna en indiquant que « la production parvient à standardiser l’unique » (l.24-25) c’est-à-dire que d’un prototype unique découle une quantité monumentale d’objets identiques. Afin de montrer les quantités produites en une durée limitée Zola énonce que « depuis le fer en bar jusqu’aux boulons et rivets fabriqués, dont des caisses pleines encombraient les coins » (l.43-45). Ici, Zola cherche à souligner la rapidité des machines par rapport au travail artisanal qui quant à lui nécessite d’avantage de temps pour aboutir au même résultat.

Le passage aux machines a permis à l’homme d’accroitre son rythme de production et donc de créer d’avantage d’objets en un temps record, cependant, la production en série à dénaturé la perception de l’objet par les éventuels acquéreurs, c’est ce que nous allons étudier dans la partie suivante.

La production a permis la répétition sérielle. Zinna indique que « l’objet produit de façon industrielle correspond à la répétition de l’identique » (paratexte). Or la production mécanique, c’est-à-dire à l’aide de machines industrielles empêche l’objet d’être unique puisqu’il est reproduit indéfiniment selon le même prototype. Or d’après Benjamin, lorsqu’un objet n’est plus crée de manière artisanale et qu’il est reproduit identiquement en quantités importantes alors l’auteur parle de « sortir de son halo l’objet, détruire son aura » (l.20-21). C’est-à-dire qu’un objet industriel, ne possède plus son caractère unique et que ce facteur qui concerne le mode de production, dénature la perception de l’objet par le spectateur. En effet, le spectateur n’a plus la sensation d’être privilégié de posséder un objet unique puisque celui-ci peut être acquis par quiconque.

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