LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Réponse à une question de corpus

Commentaire d'oeuvre : Réponse à une question de corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2019  •  Commentaire d'oeuvre  •  651 Mots (3 Pages)  •  413 Vues

Page 1 sur 3

Le corpus que nous allons étudier se compose de trois textes de ces deux derniers siècles. Le premier est un extrait de La Peste d'Albert Camus, paru en 1947 ; le deuxième est tiré de La Promesse de l'aube , écrit par Romain Gary en 1960 et Philippe Claudel est l'auteur, en 2005, de la Petite Fille de Monsieur Linh. Nous nous demanderons quelle est l'image du héros que ces trois textes proposent.

Les trois personnages présentés sont des hommes et Monsieur Linh est même un héros éponyme. Ils doivent quitter quelque chose ou quelqu'un. Rieux se rend compte que son meilleur ami est atteint de la peste et va en mourir, et Romain Gary, dans La Promesse de l'aube, vient d'apprendre que sa mère avec qui il est très lié est très malade. Monsieur Linh abandonne son pays, à cause de la guerre et se retrouve seul avec un bébé dans les bras dans un bateau en partance pour l'Europe. Ces trois héros sont désespérés et envahis par le désespoir : « le monde s'était rétréci » pour Gary, alors Rieux laisse couler « des larmes d'impuissance », au paragraphe un, et que le personnage de Claudel erre sur le bateau comme un mort-vivant. Celui-ci n'a pu emporter de son pays qu'une maigre valise, et son déchirement est immense. Rieux et Gary se sentent impuissants devant la tâche qui les attend : la lutte inégale contre la mort pour l'un et le désir de réussite et de notoriété pour l'autre. Les auteurs s'appuient sur des champs lexicaux spécifiques pour traduire la détresse ; on retrouve en effet le vocabulaire de la guerre avec « désastre-attaque-combats » chez Camus, mais aussi chez Romain Gary avec « l'assaut », et de plus tout le passage se situe pendant la deuxième guerre mondiale. Le héros de Claudel est également éprouvé par la guerre.

Ces héros plongés dans une situation difficile sont présentés dans une succession d'images qui les met en valeur. Ainsi c'est un « chef-d’œuvre immortel » que Gary désire écrire sur « trois mille feuilles de papier blanc » en se jetant « de tout le lyrisme exaspéré de l'adolescence ». Rieux voit « des éclairs » d'orages qui illuminent son ami ayant perdu toute « forme humaine » et devenu « un masque » : Monsieur Linh « a l'impression d'avoir vieilli d'un siècle . » Ces hyperboles se mélangent souvent à des métaphores puissantes. « Le couronnement de la vie » de la mère de Gary et sa « racine douloureuse » sont à rapprocher « des vents haineux » et «  de la tempête » qui frappent l'ami de Rieux. L'univers aquatique presque apocalyptique dans lequel plonge Tarrou se remarque à travers les termes « dérivait », « s'immergeait » et « naufrage ». C'est à une « marionnette » qu'est comparé Monsieur Linh, et cette déshumanisation l'écrase davantage encore. Les narrateurs jouent également sur les indications temporelles pour structurer le récit et montrer la lutte du héros. Le texte de Camus décrit l'agonie d'un personnage durant une journée et la nuit qui suit : cela commence à « midi » et se termine « à la nuit » et « à la fin », en passant par « des intervalles », et des regards jetés « de loin en loin ». De la m^me façon le temps est

...

Télécharger au format  txt (4 Kb)   pdf (39.8 Kb)   docx (11.4 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com