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Jeu sonore dominant de la poésie : extrait d'une question sur corpus

Commentaire de texte : Jeu sonore dominant de la poésie : extrait d'une question sur corpus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  869 Mots (4 Pages)  •  1 387 Vues

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Français

Question sur corpus

Le corpus nous présente quatre poèmes de poètes différents. Ils mettent en avant un jeu sonore dominant qui joue un rôle dans le sens du poème. Ainsi, dans Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir (1837), Victor Hugo nous propose un portrait musical de la mer. De même, Henry Michaux, dans Le Grand Combat (1927), décrit une scène mouvementée d'un combat. Ensuite, dans Le Conscrit des cents villages (1945), Louis Aragon exprime un chant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Enfin, dans Langage, tangage ou ce que les mots me disent (1985), Michel Leiris dresse un lexique composé de jeux de mots. Pour chacun des poèmes du corpus, il faut repérer le jeu sonore dominant et indiquez en quoi il participe au sens. Aussi, on examinera d''abord les poèmes versifiés avec le sens d'un chant qu'on perçoit. On s’intéressera ensuite au poème en prose et le rythme qu'il envoie. Enfin, on verra le poème sous forme de lexique.

        Le poème de Victor Hugo et de Louis Aragon sont construits de manières similaires.

Ce sont des poèmes en vers, décrivant chacun un portrait musical. Chacune des strophes de Victor Hugo est composée de rimes embrassées (ABBA) puis de rimes croisées (ABAB). Celui de Louis Aragon n'est composé que de rimes embrassées (ABBA) . Les rimes transforment les poèmes en chant. Ils rajoutent une mélodie aux poèmes. Dans le premier poème« Le vent la de mer » est répété dans chaque strophe. Dans le second « Adieu », « Vers », « Villages » sont aussi répétés. L'utilisation de la répétition permet d'accentuer le rythme de la musique et de nous la faire entrer dans la tête, comme un chant.

Les deux poèmes décrivent des paysages normalement paisibles, « la mer » pour Victor Hugo et pour Louis Aragon, la nature avec son champ lexical : « fougères », « hirondelles » , « ciels ». Les environnements choisis, donnent au lecteur un sentiment de tranquillité. Ceci permet de rentrer dans le cœur de la chanson et de la suivre jusqu'à la fin. D'autre part, nous retrouvons beaucoup de rythme dans le texte de Louis Aragon. En effet, avec le champ lexical de la bataille : « brûlaient », « Arques-la-Bataille », « sang » et par l'énonciation de plusieurs communes : « Pré-en-Paille », « Alise-Sainte-Reine », « Biscarosse ».  Le rythme provoque un contraste avec le champ lexical de la nature, cela donne à ce poème un jeu sonore.

        Le texte d'Henri Michaux est un poème en prose. Il est écrit à la troisième personne du singulier. Ce sujet choisit permet au lecteur de voir une scène qui se passe devant lui et d'avoir accès à la vue et l'ouïe. Dans ce poème, il n'y a pas de chant mais comme des instruments qui jouent de la musique, des percussions. En effet, l'auteur décrit les actions du combat en insistant sur les chutes : « Le pied a  failli ! », « Le bras a cassé ! », « Le cerveau tombe qui a tant roulé. ».

Ensuite, il y a la répétition de la forme active : « Il le rague et le roupéte jusqu'à son drâle ;», « Il le pratèle et le libucque et lui baroufle les ouillais ; ». Mais aussi la répétition des mots : « Abrah ! » et « Fouille ». Grâce à ces répétitions, on ressent agressivité du combat et donc imaginé les bruits que procurent le duel. Mais aussi, ligne 6 « Le manage rape à ri et ripe à ra. », nous pouvons remarquer une inversion des phonèmes. Ceci nous fait penser à un échange de coups de points. Nous retrouvons encore le son dégagé par ce poème.

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