Réflexion sur les genres littéraires

Enjeux et limites de l’enseignement des genres littéraires

Table des matières

Introduction 2

I- Les genres littéraires 2

1.1- Tour d’horizon 3

a- Qui définit les genres et quelles sont les références quand il s’agit d’invoquer la notion de genre ? 3

b- Concernant l’usage de la notion des genres dans les revues scientifiques 3

c- La notion de genre à rapprocher de celle de type de texte ? 4

1.2- La notion de genre : des définitions peu claires 4

a- Le genre, notion en mouvement 4

II- Les enjeux de l’enseignement des genres littéraires 4

2.1- Les genres « scolaires » 5

2.2- A quoi sert l’enseignement des genres 5

2.3- Point de vue de la notion dans les instructions officielles de la FWB 6

a- Quand et comment enseigner les genres ? 6

b- La définition du genre selon l’institution en FWB : que faut-il enseigner ? 6

III- Les limites de l’enseignement des genres littéraires 7

3.1- L’apprentissage des genres par les élèves 7

3.2- Une définition peu claire 7

3.3- Le genre, enclave à la subjectivité 8

Introduction

Aujourd’hui, et particulièrement dans les institutions scolaires, on entend par genre littéraire principalement les trois grands genres qui se sont imposés progressivement au XXe siècle, à savoir le roman, la poésie et le théâtre. Cette notion est pourtant plus vaste d’un point de vue diachronique d’abord, car l’histoire a connu d’autres genres, et d’un point de vue synchronique également car il n’est pas rare dans une bibliothèque de voir apparaître le genre du roman policier, ou du roman d’aventure par exemple. C’est donc une notion qui semble au premier abord avoir des frontières flottantes. De plus, les institutions scolaires tentent de rétablir une place à l’expérience de lecture qui avait pendant quelques années été laissées de côté au profit d’un apprentissage formel des textes. Enseigner les genres à l’école n’est-il pas contradictoire et n’obstrue-t-il pas la réception de l’objet littéraire de manière subjective ?

Nous tenterons de répondre à cette question à travers deux écrits de recherche. L’un de Nathalie Denizot intitulé « La notion de genre dans les recherches en didactique du français entre 1990 et 2013 », l’autre de David Vrydaghs intitulé « Lire des œuvres littéraires à l’aide des genres : l’exemple de la Belgique francophone ». Pour cela, nous nous intéresserons d’abord à la façon dont est abordée cette notion par les différents théoriciens, puis nous nous interrogerons sur les enjeux de l’enseignement de la littérature, et enfin nous aborderons les différentes difficultés de l’enseignement des genres.

I- Les genres littéraires

Avant de nous intéresser aux genres dans l’enseignement, nous nous intéresserons d’abord aux différents contextes dans lequel est utilisée cette notion, ainsi que les différents acteurs qui jouent un rôle dans la définition des genres. Pour cette partie, nous nous appuierons donc essentiellement sur l’article de Nathalie Denizot dans lequel l’auteur étudie les notions de genres dans un corpus de revus qui s’étale des années 1990 jusqu’en 2013 ainsi que la façon dont celles-ci sont abordées dans les différents articles scientifiques, notamment en didactique, dans des revues comme Pratiques ou Repères.

1.1- Tour d’horizon

a- Qui définit les genres et quelles sont les références quand il s’agit d’invoquer la notion de genre ?

Certes, les genres sont présents dans les enseignements scolaires, mais avant de s’y intéresser, il est nécessaire de se soucier de la provenance de ces définitions et de leurs auteurs. Dans l’article de Nathalie Denizot, nous apprenons que le genre est une notion qui peut être définie par de multiples acteurs tel que l’auteur lui-même. Un exemple est d’ailleurs donné dans l’article de David Vrydaghs où l’auteur de roman policier Fred Vergas donne sa propre définition du polar. Les genres peuvent aussi être définis par des critiques, des didacticiens, des sociologues etc.

A travers le corpus épluché par Nathalie Denizot, nous pouvons également observer quels sont les grandes références sur lesquelles les théoriciens s’appuient pour parler des genres. Dans l’article, nous voyons que cette notion s’appuie sur des théories plus ou moins anciennes, puisque La poétique d’Aristote reste une référence en la matière. L’essai de Jean-Marie Schaeffer et l’ouvrage de Gérard de Genette et Todorov le sont également. Wittgenstein est également une référence à travers l’utilisation de son expression « air de famille » pour parler des ressemblances entre les œuvres. Enfin, Bakhtine est aussi largement utilisé, notamment avec sa notion de « genre littéraire » qui est aujourd’hui admise de tous et dont la référence n’est plus signalée tellement l’expression est entrée dans l’usage commun.

b- Concernant l’usage de la notion des genres dans les revues scientifiques

L’auteur, Nathalie Denizot note que les genres sont utilisés à travers des réflexions sur le genre lui-même, et notamment sur les bons et les mauvais genres. La réflexion sur les mauvais genres s’estompe au fur et à mesure que nous nous rapprochons du XXIème siècle.

En plus des réflexions sur les bons ou les mauvais genres, les genres sont aussi invoqués quand il s’agit d’aborder des questions autour de la typologie textuelle, et autour de la recherche sur les pratiques de lecture et d’écriture ainsi que sur les genres « scolaires ».

Toutes ces réflexions ont participé à légitimer les genres et les enjeux symboliques qui gravitent autour et a également participé à clarifier la position sociale et culturelle des acteurs tels que les écrivains, les éditeurs ou le public.

Enfin, les grands domaines de sciences humaines dans lequel les genres sont

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