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Ronsard et la théorie de l'inspiration

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Par   •  11 Janvier 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  415 Mots (2 Pages)  •  1 645 Vues

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RONSARD ET LA THÉORIE DE L’INSPIRATION

En 1549 un manifeste est publié, Défense et Illustration de la langue française. Il proclame avec enthousiasme les principes esthétiques d’un groupe d’humanistes, la Pléiade, dont le chef incontestable est Pierre de Ronsard. Pour lui, l'inspiration est considérée comme un don divin.

Pour cette raison, Ronsard exposera surtout dans son œuvre, surtout dans la poésie classique, et dans de nombreux passages, son idée d'inspiration poétique comme un souffle de divinité, comme le numen incontestable, à la manière d'une rage ou transport bacchique, qui renvoie aux mythes païens.

L'influence de Marsilio Ficino a été déterminante dans l'importance accordée à l'œstrus de l'inspiration poétique, qui est, par la même impulsion, la communication avec les forces cosmiques et l'élévation du poète sur la réalité prosaïque qui l'entoure.

L'art sera néanmoins obtenu avec la collaboration de l'artiste, dans un effort patient et laborieux. La bénédiction de la Muse sera donc une condition nécessaire, mais insuffisante.

Si le culte des Muses ressemble à Ronsard d'une part au paganisme du monde antique, (ils étaient cavernes et jaillit des lieux où ils étaient vénérés dans l'antiquité), dans sa vie réelle cette mimesis le pousse à la recherche de l'inspiration dans endroits isolés, dans des endroits solitaires, et d'autre part, il vous rapprochera de l'inspiration des romantiques. Comme les romantiques, le poète méprise l'humanité et, à son tour, est l'objet de mépris de la part des hommes.

Quant à l’imitation, tous les poètes de la Pléiade, mais surtout Du Bellay, donnent un nouveau souffle à la poésie française. Leur théorie de l’imitation va influencer la littérature française jusqu’au XVIIIe siècle. Du Bellay comme Ronsard, qui pour le fragment des Amours qu’on a vu en cours s’est inspiré dans un poème de l’italien Pietro Bembo, montrent la grandeur du poète en imitant aux classiques et aux italiens, spécialement Pétrarque.

CONCLUSION

Ils sont nouveaux par rapport au Moyen Âge : enrichissement de la langue poétique nationale par des emprunts aux dialectes ou aux langues antiques et étrangères ou bien par la création de mots nouveaux ; imitation des Anciens et des Italiens ; conception du poète comme un démiurge et de la poésie comme un art sacré. Les humanistes de la Pléiade défendent la poésie du latin et veulent l’illustrer par des genres imités ou empruntés. L’imitation et les emprunts sont conçus à l’époque comme un moyen de dérober les secrets des étrangers pour créer une poésie française infiniment plus belle. « Se transformant en eux, les dévorant et après les convertissant en sang et nourriture. »

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